La Clayette : le plus ancien des concours de Bourgogne

C’est le 2 juin 1951 que le premier concours vit le jour dans le cadre idyllique du Parc du Château au bord d’un lac de 30 hectares. Le souvenir d’un de ses fondateurs, Louis Callier, disparu en 2008, reste encore bien présent. Le CSO de La Clayette, un des plus anciens concours de la Ligue de Bourgogne, recherché pour son parcours sur herbe de plus en plus rare, ravit les cavaliers qui le découvrent et permet aux jeunes professionnels et aux amateurs d’entraîner leurs chevaux avant de s’engager dans les grands concours tels que Lons Le Saunier ou Fontainebleau. La dotation des épreuves et de nombreux cadeaux offerts par les sponsors en font un concours très apprécié par les cavaliers, qui sont récompensés même s’ils sont classés derniers, ce qui est unique dans la région. Par ailleurs, « l’accueil est convivial, chaleureux, voire amical, bien loin des concours-usines et il est très bien organisé » aime à dire Bruno Garez, un habitué du Concours de La Clayette. En outre, le comité d’organisation s’entoure de cavaliers chevronnés, afin d’établir un programme d’épreuves, varié et attractif, permettant aux cavaliers professionnels de venir avec des jeunes chevaux et des chevaux plus entraînés, et d’être accompagnés par les cavaliers amateurs de leurs écuries respectives. Un Derby est également organisé pour le plus grand plaisir du couple cavalier/cheval. Michel Parot, Michel Robert et Thierry Pomel ont inscrit leur nom au palmarès du Grand Prix. Dans les dernières années, nos cavaliers Bourguignons Jean-Michel et Jean-Baptiste Martinot, ainsi que Alexa Ferrer ont également remporté le Grand Prix.

Pour sa 60e édition, le Concours National de La Clayette a bénéficié d’un temps ensoleillé, le week-end du 11 au 13 juin dernier, au centre d’un mois de juin pluvieux. Le public a pu apprécier un magnifique spectacle élaboré par le chef de piste Raymond-Louis Lechauve. Les cavaliers, qui trustent le Grand Prix depuis plusieurs années, ont dû affronter une belle palette de cavalières, parmi lesquelles Christine Bolleteau et Florie Laure Etien.

Succédant à son frère Bruno Garez, Christine Bolleteau a inscrit son nom au palmarès du Grand Prix Pro 2 à?1,35 m, point d’orgue de la dernière journée, avec son cheval, Galopin du Viviers, en renouvelant sa première place du Grand Prix du 30 mai dernier à Sainte-Cécile et du 4 avril à Dijon.

Florie Laure Etien a participé au spectacle en remportant le Trophée du Beaujolais, remis au meilleur cavalier Pro par les Compagnons du Beaujolais, qui lui ont attribué, bien largement, son poids en bouteilles de Beaujolais-Villages. Cette pesée reste, aujourd’hui encore, l’attraction incontournable de la journée.

Grâce à Olivier Perreau, la gent masculine n’a pas démérité. Classé 2e et 3e du Grand Prix Pro 2, avec Playboy du Miral et Bjorna Van Westuur, il a également remporté l’épreuve Pro 3 Vitesse à 1,20 m avec Day by Day. Jean-Baptiste Martinot, pourtant bien placé à l’issue de la première manche du Grand Prix, a terminé à la 6e place, mais 1er à la Pro 3 Vitesse à 1,20 m. Sa gentillesse et sa prestance ont été récompensées par le Trophée du Bon Goût.

Au moins 8 cavaliers sur les 33 partants du Grand Prix participent aux concours internationaux dans différentes régions.

Pour 2011, le comité d’organisation prépare déjà une grande manifestation pour fêter le 60e anniversaire du Concours.
Louis Brunhaut et Françoise Callier