Le lion d’Angers fait peau neuve

Sophie Cellier, patronne du site depuis 6 ans, parle de l’évolution de ce temple du Complet qui reçoit chaque année le Mondial du Lion et ses 50 000 spectateurs.

« Depuis 6 ans on s’est attelés à améliorer les conditions d’accueil des compétiteurs et des chevaux. On a beaucoup travaillé sur les infrastructures équestres qui étaient déjà d’un bon niveau mais qui avaient besoin néanmoins de rafraîchissement pour certaines ou surtout d’évolution aussi pour les autres. Et c’est vrai que notamment sur l’accueil de toutes les manifestations dans l’année, hors Mondial du Lion, on avait des évolutions à faire, d’où la création d’un espace de restauration digne de ce nom, d’une tribune du jury et puis l’amélioration maintenant des conditions d’accueil des chevaux et des grooms avec ces nouvelles écuries en dur ».

Donc ces 2 barns de 120 boxes ?

« Exactement. Ils ont été livrés fin juin. C’est presque une inauguration lors du CIR mais nous allons la prévoir officiellement au moment du Mondial.  Mais il y a plusieurs choses. C’est de plus en plus compliqué de s’équiper de boxes démontables, alors qu’ils nous rendent bien service, mais les conditions d’accueil pour les chevaux ne sont quand même pas optimales donc on s’est dit qu’ici, sur ce site qui tourne quand même de plus en plus avec une fréquentation qui a beaucoup augmenté depuis 6 ans, il nous fallait un minimum de 120 nouveaux boxes. Ce qui fait qu’aujourd’hui sur l’ensemble du site il y a 270 boxes plus 110 à l’hippodrome, soit une belle capacité de boxes vraiment confortables. »

Quel est le coût de cette opération ?

« 1 million 9. On ne va pas se le cacher il y a eu un avant et un après COVID. On avait fait des prévisions avant COVID. Elles n’étaient plus les mêmes à la réalisation. En revanche on a maîtrisé le budget, donc c’est quand même une bonne nouvelle même si ça reste un budget conséquent, on en est bien conscients ». 

Pour quel financement ?

« C’est financé par le propriétaire du site qui est le département de Maine-et-Loire, la région des Pays de la Loire, la Communauté de Commune des Vallées du Haut-Anjou donc du Lion d’Angers, et puis le Fond Éperon qu’on remercie grandement parce qu’il a bien participé effectivement au projet. Le département est propriétaire depuis la création de la structure que je gère. Les élus ont cette volonté de faire progresser ce site. Le Mondial a été l’élément déclencheur dans cette décision ».

Ce site-là est ouvert à tous ?

« Ça c’est une volonté des élus d’ouvrir le site à toute la population du territoire. Les gens viennent là comme dans un parc public. On a de la co-activité qui se pratique dans ce parc et ça se passe plutôt bien ».

Quelle surface ?

« Le parc couvre 180 hectares dont 30 hectares pour l’hippodrome, qui gère lui l’entretien de son parc, et puis le haras privé du Lion qui gère une partie des pâtures. C’est un haras de chevaux de courses, trot et galop, extrêmement dynamique, qui a fait une excellente saison cette année avec plus de 600 juments saillies. L’Isle Briand, un vrai patchwork avec une multiplicité d’activités autour du cheval et pas que cheval. C’est d’abord un parc équestre avec une centaine de jours de manifestations, entre les formations, les stages, les compétitions, les courses, et ensuite, un parc de loisir ».

Beaucoup de cavaliers en résidence ici ?

« Beaucoup non, deux actuellement. De ma petite expérience entre 1 et 3 c’est le bon nombre, après ce serait ce serait compliqué, mais 2 c’est un bon nombre et je suis très fière d’avoir Gireg le Coz qui vient de participer au Championnat d’Europe de Complet.

L’autre résidente est Marine Deplaix, jeune cavalière qui commence les Pro Élite en Complet cette année ».

Quelle part prenez-vous dans l’organisation du Mondial ?

« Le Mondial du Lion est organisé par une association, Le Lion Équestre, mais la structure que gère le GIP est prestataire pour le Mondial et on va dire que même si on co-organise, on travaille effectivement aux côtés de l’association, mais l’association est là pour porter juridiquement, administrativement le Mondial et pour animer les bénévoles. Toute l’équipe que j’ai ici au quotidien est très, très impliquée dans l’organisation du Mondial. C’est devenu un très gros événement, avec un accueil de public que l’on connaît, donc maintenant ça s’organise sur toute l’année ».

Énorme public pour ce Mondial ?

« L’année dernière, 45-47 000 personnes sur les 4 jours et puis un budget de 800 000 € quand même, donc ce n’est pas une petite bagatelle. On le rappelle souvent mais nous notre premier sponsor c’est le public clairement, de très loin, puis les sponsors, les exposants et viennent ensuite les fonds publics qui représentent 15 % du budget. C’est quand même une fierté pour l’asso de se dire qu’on est capable de le faire sans compter que sur eux, même si évidemment ils sont très importants à nos côtés ».

Combien de personnes dans votre équipe ?

« On est 10 personnes à l’année au parc pour entretenir ces 180 hectares, la gestion des arbres, des tontes, des espaces verts, des sols puis tout le bâti. En plus maintenant on porte l’ensemble des manifestations équestres hors Le Mondial. On est organisateurs de toutes les compétitions qui se déroulent sur le parc ».

C’est vous qui êtes à l’initiative de la présentation-vente des chevaux d’élevage ?

« En fait on cherchait à animer un peu ce CIR au-delà des épreuves des jeunes chevaux 4, 5, 6 ans. En discutant avec l’association des éleveurs des Pays de la Loire on a imaginé cette présentation de 3 ans qui a commencé l’année dernière, avec une nouveauté cette année, la présentation des foals. L’idée est de de construire un très bel événement sport et élevage mi-juillet au Lion d’Angers. Je suis convaincue que ça va marcher ».

Propos recueillis par ER