Lionel Charbonnier : « Grandiose »

Dites-moi un peu pourquoi vous êtes à Saint-Lô ?
« Tout simplement parce que j’entraîne ma fille Stella qui fait du CSO et je me suis rendu compte que depuis mes 35 ans d'expérience maintenant dans le cheval -j'ai commencé dans le cheval de course- que de toute façon les très, très bons chevaux je n’ai pas les moyens de les acheter donc je préfère les élever et comme j’ai notamment deux très bonnes juments à l’élevage, je suis venu voir les étalons ».

Ce show vous a donc intéressé ?
« J'ai vu des très, très bons étalons effectivement, le show était extrêmement bien fait, très bien organisé à la minute près, c'était l'organisation magnifique, le public était génial, j’ai rencontré des gens du terroir comme je les aime, d’où je viens, et ça m'a fait énormément de bien ».

Vous avez fait votre choix pour vos deux juments ?
« Pas encore non. J'ai des juments qui sont un peu compliquées à croiser, je réfléchis encore. Il y en a une c'est pour l'année prochaine et l'autre là elle doit pouliner prochainement et je prendrai ma décision juste après. Elle est pleine de Untouchable et c'est une jument de la souche basse directe de Capitol, l’une des 3 meilleures familles au monde.

L’autre c’est une Nabab de Rêve, qui a 6 ans, demi-sœur d'une jument qui a fait Coupe du Monde et d'une autre jument qui a sauté à 160 ». 

Vous élevez dans l'Yonne ?
« À Auxerre. En même temps j’ai présenté aussi ma carte Vitrail A, un nouvel outil que j'ai inventé avec mon fils qui travaille dans l'intelligence artificielle. C’est une carte pour le bien-être animal. À Saint-Lô j'ai rencontré des éleveurs et des professionnels qui sont très intéressés. J’ai pris surtout en la présentant des avis sur les personnes du milieu. Elle intéresse à la fois les éleveurs, les assureurs pour les chevaux, les marchands de chevaux. C’est une carte qui va en fin de compte faire la transparence, comme la carte vitale pour les humains ». 

Pourquoi Vitrail A ?
« Vitrail A, vitrail comme transparence, le vitrail fait passer la lumière et A comme animal. La marque a été déposée pour la France et l'Europe toute entière, l'Asie et maintenant les USA. Le concept va s’appliquer à tous les animaux. Mais c’est surtout le cheval qui me passionne, tout simplement parce que mon grand-père avait des chevaux, je suis issu d'une famille d’éleveurs italiens. Mon grand-père était Italien, il avait des chevaux et j'ai vécu avec. Le cheval est avec le chien, mon animal préféré. Tant que je peux avoir des chevaux, je continuerai jusqu'au bout ». 

Parlez-moi de Stella
« Stella a gagné en CSI 2* à Opglabbeek, elle a 21 ans.  Elle monte nos propres chevaux. Elle n’a pas le top des tops comme chevaux pour l'instant. J’ai des petits chevaux qui sautaient 1m20 et qu’on a mis sur 145, classés sur 145 et gagnants 140. Elle a gagné aussi les circuits Young Grader à Opglabbeek aussi, elle était présélectionnée pour la Coupe des Nations à Compiègne. Elle a un petit cheval qui a 15 ans, qui prend de l'âge, il faut que j'en trouve un maintenant, mais pas grand monde ne me fait confiance en tant qu’entraîneur parce que tout le monde me prend un peu pour une truffe, mais ce n’est pas grave, on se débrouille tout seuls, on continue notre petit bonhomme de chemin ».

Vous avez donc des installations à Auxerre ?
« Quand j'étais footballeur, j'avais un centre d'entraînement qui était spécialisé pour le galop. On a 7 km de piste en dénivelé, une carrière en herbe et une carrière en sable fibré de 5 000 m² et une rivière à côté qui nous aide bien pour la récupération des chevaux. On a une installation extraordinaire. Pour faire progresser les chevaux c'est magnifique. C’est un très bel outil.

En tout cas remerciez tout le monde pour l'accueil parce que j'ai vraiment adoré l’ambiance, j'ai retrouvé un petit peu mes origines et ça m'a fait énormément de bien. J'ai vu un show hyper bien organisé. Bravo à tout le monde. Ce sont des gens connaisseurs. Franchement pas de retard, des horaires tenus, c'est magnifique et énorme et c'est tant mieux pour la filière. Que ça vienne de St Lô ça ne m'étonne pas. C'est vraiment une terre d'élevage, on est dans les vraies origines de la filière ». 

Propos recueillis par ER