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Master Pro CSO : Timothée Anciaume Elite N°1 ,


  • Timothée Anciaume entre Sébastien Duplant et Vincent Marcotte
    Timothée Anciaume entre Sébastien Duplant et Vincent Marcotte
Les Master Pro ont désigné leurs champions fin septembre à Fontainebleau sous l’égide de la famille Bost, organisatrice. Sur la piste, bon nombre des obstacles qui ont fait le bonheur des spectateurs du stade d’Ornano pendant les JEM. Les tribunes étaient combles pour les deux manches de la finale Pro Elite que Timothée Anciaume et Quorioso Pré Noir (Kannan), l’étalon du GFE proriété de Joëlle Mestrallet, ont dominé à la force du jarret...


Le scénario est toujours le même : rien n’est écrit à l’avance et une petite barre à terre peut tout bouleverser. Le cru 2014 n’a pas échappé à la règle. Dans le match des Elite, la désagréable surprise a été causée par Opéra des Loges qui s’est arrêté à la perspective de la rivière. Reynald Angot et Opéra, en tête depuis la chasse, étaient de sérieux prétendants au titre, en regard aussi d’une saison au joli palmarès. Toutes les chances du Normand sont tombées à l’eau devant cette rivière que le cheval a finalement franchie d’un magistral bond en avant mais, désuni, le couple a enchaîné les fautes pour se retrouver en fin de peloton. Cruel.


Timothée Anciaume/Quorioso, Sébastien Duplant/Pégase du Murier et Vincent Marcotte/Concept *TM ont joué les premiers rôles et sont arrivés jusqu’au podium. Timothée arrache le titre au prix d’un coup de force étonnant dans la ligne du triple où Quoriso a failli s’écraser au milieu de la combinaison. Timothée l’a sorti de là à la faveur d’une magistrale sollicitation. « Je le sentais un peu fatigué alors j’ai fait une foulée de plus mais sa trajectoire a été modifiée. J’ai senti d’instinct que je pouvais lui demander ça ». Au terme d’une très belle saison 2014, Timothée savoure son titre, le premier depuis le siècle dernier (1988)... sur un shetland...


Sébastien Duplant signe là aussi une belle performance. Ce fils d’Afelfos appartenant à l’écurie de Marie Gras à Aix-en-Provence a aligné les victoires et classements en GP cette année (Vichy, Grenoble, Lons-le-Saulnier. « On a passé un cap » avoue fièrement Sébastien.


Quant au Nordiste Vincent Marcotte qui aurait dû engager le championnat Pro 1, il se retrouve là grâce à une dérogation. « Je sentais que le cheval pouvait le faire et que ce serait une belle expérience pour nous deux. Alors avec cette médaille de bronze, je suis ravi ».


Déception en revanche pour Alexandre Fontanelle, en tête de la première manche mais relégué au pied du podium après une barre.


Pro 1 : Tony Hanquinquant


Le titre en Pro 1 revient au Normand Tony Hanquinquant/Oxygène d’Eglefin, tenant du titre Pro 2 conquis l’an dernier. Deux Nordistes à ses côtés, Alexis Borrin/Ruby de la Fosse, très réguliers tout au long de ce championnat et Bruno Broucqsault/Robin d’Epic, un cheval né dans ses écuries. Bruno a patiemment attendu son heure. 18-11-3, c’est son tiercé : 18e après la chasse et remontée progressive jusqu ‘au podium. « Dans le Nord, on est des battants » dit-il en évoquant Alexis Borrin et Louis Bernast, 4e, tous les deux passés par son école. Alexis lui, poursuit sa marche en avant vers le haut niveau avec un solide piquet de chevaux et des installations neuves. Ruby de la Fosse, acheté par son père aux ventes Nash, est un remarquable compétiteur.


Pro 2 : Joseph Martin


Victoire de Joseph Martin lors des championnats de France Pro 2. Associé au Holsteiner gris Cairon, le cavalier du Centre Val de Loire a devancé Fabrice Granero et Romain Bourdoncle.


Cent cinq cavaliers très exactement étaient engagés au départ des championnats de France courus sur le Grand Parquet. A l’issue de la chasse, Jean-Charles Grandmontagne sur Cleopatre F prend la tête du concours, devant Fabrice Granero/Qatar Trois et François Eric Fedry/Rodin La Gaffelière. Après la 2e étape (Bar A sans barrage), c’est l’Auvergnat Fabrice Granero qui se positionne en tête du provisoire, devant le Francilien Gwenaël Garo et le cavalier de Poitou-Charentes Jean-Charles Boyer. Dimanche jour de la finale, le classement est encore bouleversé : la 2e manche a tenu toutes ses promesses avec 5 couples dans la même barre : Benoit Briant/Othello de Mere, Paul Delforge/Raybanne du Banney - plus jeune cavalier Pro 2 - Joseph Martin/Cairon, Romain Bourdoncle/Regain d’Helby et Fabrice Granero/Qatar Trois. Le parcours de 9 obstacles de cette ultime épreuve allait s’avérer piégeux pour le leader Fabrice Granero, Romain Bourdoncle et Paul Delforge (sur le dernier), ce qui profite à Joseph Martin, seul double sans-faute de la finale. L’an dernier il avait raté la chasse, passant à côté de l’événement. Cette fois il s’est préparé pour les Master Pro et cela a payé.


Le champion 2014 savoure. « C’est ma meilleure performance à ce jour. Il y a 3 ans, j’avais gagné le championnat Pro 2 du Meeting des Propriétaires (ce championnat Pro n’a eu lieu que cette année-là !). Je n’ai pas été vite lors de la chasse (18e), et donc pas trop de pression pour la suite ! Il fallait rester calme le 2e jour (8e). Le parcours de la finale de Jean-François Gourdin et Serge Ivanoff était intéressant : il était divisé en 3 étapes. Avec la fatigue, cela pouvait entraîner des fautes ». Son cheval de 9 ans Cairon (Cassini I) vient d’Allemagne. « Il a été acheté à 4 ans. J’ai moi-même travaillé un an dans le pays, chez Johannes Ehning. Après mon BEES 2, j’y suis retourné pour monter des jeunes chevaux de l’association de la race Holsteiner (Verband der Zuchter des Holsteiner Pferdes) ». Basé à Bonneval (28), au centre équestre « Milsay Jump Equitation » de son père Didier, avec qui il s’est associé depuis 2008, Joseph Martin a plusieurs casquettes : enseignant et coach (CSO et poney-club), écuries de commerce avec un pôle de formation jeunes chevaux, organisation de concours et chef de piste (40 journées par an).


Ils ont dit :


Fabrice Granero (2e) : « Le parcours d’aujourd’hui (dimanche) était super délicat. Il y avait le triple en descendant. J’appréhendais l’enchaînement rivière oxer. Beaucoup de fautes ont été commises, en raison d’un contrat en 6 ou 7 foulées. L’option en 7 a marché ! Le cheval, Qatar Trois (Fideliot du Thot HN), n’a rien lâché. Moi en revanche je suis parti avec un galop pas assez soutenu. N’ayant pas suivi le championnat, je ne me suis pas basé sur le classement des autres. Cette médaille d’argent, c’est aussi un clin d’œil à Albert Voorn. J’ai suivi plusieurs stages chez lui, il m’a fait progresser et comprendre une chose essentielle : le cheval doit avoir une bonne condition physique ».


Pro 3 : Olivier Gauzignac en patron !


Olivier Gauzignac remporte le championnat Pro 3, associé à Ophelie de Ponthual. Le cavalier de Brive prend le meilleur sur Julie Coursin et François Vasseur.


Ils étaient 77 à prendre le départ de l’épreuve courue sur 3 jours. A l’issue de la chasse, le Lorrain Marc Seichepine s’empare de la tête du concours suivi par Olivier Gauzignac et la Francilienne Marine Jobin. Une hiérarchie toute provisoire puisque c’est Olivier Gauzignac qui mène la danse après la 2e étape, devant Marine Jobin/Austin Haelykash de la Bastide (Kashmir Van’t Schuttershof) et Julie Coursin/Rapsodie du Lesme (Allegreto). La finale de dimanche disputée sur le petit Parquet rassemble 40 partants, comme la Pro 2, ce qui semble un peu excessif, vu des tribunes notamment. La première manche sourit encore à Olivier Gauzignac. Derrière le Limougeaud, 5 couples se tiennent dans la même barre : Julie Coursin, Christophe Rauline, Anastasia Popovici, Benoit Salmon et Sarah Bonnet de Cazalet. A la 8e place François Vasseur réussit une belle remontée avec le SF de 9 ans Rialto des Orcets (Rosire HN) : grâce à un double sans-faute il se hisse à la 3e place du podium. Régulière durant tout le championnat, la Normande Julie Coursin, 21 ans, cavalière du Haras de la Corbinière depuis cette année, décroche la médaille d’argent. L’or revient logiquement à Olivier Gauzignac.


« Ce sont mes premiers championnats de France et mon premier titre ! précise Olivier Gauzignac. Ma jument Orlane du Mourau (Kannan) régulière à 1,45 m s’est blessée mi-août, j’ai choisi la SF de 12 ans, Ophelie de Ponthual (Quidam de Revel). J’ai géré les 3 jours comme un concours normal. Même 2e après la chasse, ce n’était pas gagné d’avance. Le 2e jour, quelques difficultés jalonnaient le parcours, notamment le triple et le dernier obstacle qui tombait beaucoup. En finale, c’est aussi Virginie (ma femme) qui a « souffert » à pied ! ». Cavalier mais aussi gérant, Olivier dirige un club de 100 chevaux près de Brive, aidé par 7 personnes dont Virginie sa femme.


Ils ont dit :


Julie Coursin (2e) : « C’est ma première saison de concours. Geoffroy de Coligny a monté la jument depuis l’âge de 4 ans. Je fais 4 points lors de la chasse et sans faute le 2e jour. En finale, j’ai senti la jument en forme. Elle est très concours, rapide et respectueuse. C’est plus à moi de progresser ! ».


François Vasseur (3e) : « Rialto a été acheté à 4 ans. Il a couru les finales de 5, 6 et 7 ans. C’est sa 2e année pro et son premier podium. Le 1er jour, je réalise un tour à 4 points. Après il faut gérer le cheval. »


Cavalières : le titre pour Axelle Lagoubie


Après 2 étapes et une finale en deux manches, la victoire revient à Axelle Lagoubie, 27 ans. Cavalière professionnelle coachée par Alain Bourdoncle, Axelle monte sa jument Rubelia depuis le début de son cycle classique. (Lire aussi en page 17).


« J’ai commencé le premier jour dans l’épreuve de chasse avec 4 pts sur le dernier obstacle mais avec un temps très rapide donc je prends la troisième place. J’étais déçue de faire 4 points mais contente de voir que je n’étais pas loin dans le classement. Le lendemain c’était super j’ai fait un beau sans faute et je conserve ma place. Pour la finale j’ai enchaîné les sans-faute, Rubelia était extra, je suis remontée à la deuxième place après la première manche puis première à la fin de l’épreuve. Rubelia est une jument extraordinaire, elle a énormément de cœur et beaucoup de respect. Elle est très rapide et ne doute jamais. C’est la seule jument de l’écurie de commerce où je travaille qui n’est pas à vendre. J’ai beaucoup de chance de l’avoir et surtout de pouvoir la conserver. Avec mon coach, qui est également mon ami Romain Bourdoncle, on forme une véritable équipe, un véritable trio. On se connaît vraiment par cœur, ce qui fait la force de mon couple avec Rubelia. J’espère pouvoir évoluer à haut niveau après ce premier titre. Avoir des bons chevaux et pouvoir les garder. »


Axelle et Romain étaient venus pour la gagne : mission accomplie pour ces deux cavaliers de la baie du Mont St Michel.


La Normande Amy de Ponnat/Quapitano des Hayettes et Isabelle Robin/Songe Bleu de Vatys pour Rhône-Alpes complètent le podium.


09/10/2014

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