Santé-Environnement

« Il y a de plus en plus d’allergiques... »
Vrai : En France leur nombre a doublé en 20 ans, elle touche 18 millions de personnes. L’OMS (organisation Mondiale de la Santé) classe l’allergie au 4e rang des affections chroniques et prévoit 50% de la population mondiale dans moins de 10 ans. Si vous craignez d’en être victime, vous avez besoin de conseils de prévention, de comprendre ce qu’il est possible de faire, ce qu’il faut éviter, comment vivre le contact avec les chevaux, gérer les diverses activités équestres possibles, etc.

« L’asthme est souvent d’origine allergique... »
Vrai : Dès l’enfance 85% des asthmes sont allergiques. Seulement 15% des asthmatiques le savent. La gêne respiratoire, la toux, la rhinite sont des symptômes équivalent avant-coureurs d’asthme, ce sont des signes d’alerte de crise. Par exemple, si vous souffrez d’un rhume des foins ce n’est pas anodin. Il est important de connaître les allergies et les allergènes propres au cheval. N’attendez pas la crise d’asthme aux écuries pour consulter.

« Quand on habite en ville, on n’est pas allergique aux pollens... »
Faux : Les pollens sont en suspension dans l’air des rues, des parcs, des jardins et même à l’intérieur des batiments lorsqu’ils sont aérés. Les jours de vent ils peuvent être transportés sur des centaines de kilomètres de la campagne vers la ville. Plus près de vous, dans les écuries, ils sont dispersés lors du brassage du foin. A la ville comme à la campagne, lors de vos activités équestres, à la belle saison ils sont en suspension dans l’air.

« Je crois que je suis allergique au cheval et que je dois changer de métier... »
Vrai et Faux : Avant de décider il faudra le prouver. La consultation d’un allergologue sera à même de faire un diagnostic permettant de dire si oui ou non vous êtes allergique et d’établir un pronostic précoce. Parlez-en pour mettre en place des mesures préventives et un traitement adapté. Ce n’est qu’en fonction de l’efficacité de ces mesures que l’orientation professionnelle sera discutée.

A retenir
L’allergie peut prendre différentes formes : toux, gène respiratoire, asthme, rhume, démangeaisons (du nez, des yeux, de la gorge, de la peau), eczéma, urticaire, oedème de Quincke (gonflement du visage). Le risque allergique dépend de la présence de l’allergène dans un lieu donné, à un moment donné. Dans l’environnement des équidés (loisir, métier) ce peut-être les allergènes de l’animal mais aussi les allergènes des foins, des aliments, des produits et objets manipulés. La poussière des écuries est riches en allergènes divers et variés : acariens de toutes sortes, pollens, moisissures. Dans l’environnement des chevaux il y a souvent d’autres petits animaux sources d’allergènes : chats, chiens, petits rongeurs.

Pour en savoir plus :
Et si c’était une allergie ?

Dr Dominique Château-Waquet
Ed. Presses du Châtelet