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La saga des Sériphée et de Benoît Malandain

Nous conservons en mémoire les exploits de Benoît Malandain durant la saison 2009 de Complet. Le cavalier tient également les rênes d’un élevage dans l’Indre.Avant de jeter les bases de sa structure sur la commune de La Berthenoux à Photo 1 sur 2
l’Est de l’Indre, Benoît Malandain a roulé sa bosse dans l’Hexagone. Sa famille était installée à Rambouillet et, de fil en aiguille, selon le choix paternel, Benoît joue la carte de la formation équestre en parallèle à ses études et s’intéresse particulièrement au dressage. Brevet d’Etat en poche, il enseigne durant deux ans à Rambouillet où il profite de son temps libre pour se lancer en élevage avec des juments issues du terroir normand. En 1987, il rejoint la région Rhône-Alpes, sur un centre équestre doublé d’un centre de formation. Une véritable opportunité offerte par une commune qui lui demande de structurer une entreprise de toutes pièces et qui lui permet de monter en dressage et CCE à haut niveau. Avec armes et bagages, il se lance dans l’aventure où il englobe sa carte élevage. Quatre poulinières s’installent sur une vingtaine d’hectares et c’est dans cette région que Balder de Sériphé (Ligarius/Kessel II) voit le jour. Tout en faisant perdurer une carrière sportive, il devient l’étalon maison. Il est le père de Panaji de Sériphée (avec la poulinière Kalifiée AA par Frou Frou) la toute bonne 6 ans avec laquelle Benoît obtient la place de vice-champion aux finales Jeunes Chevaux de Pompadour et peu après une excellente 7e place dans le Mondial du Lion.
A la croisée des chemins

L’implantation de l’élevage de Sériphée (un affixe emprunté à la mythologie grecque) dans l’Indre a été mûrement réfléchie. L’emplacement offre de bons herbages et se trouve également sur les axes propices à rejoindre le circuit CCE. Plus de dix ans sont passés depuis l’installation en Rhône-Alpes alors qu’un emploi, mi-administratif, mi-enseignant au sein de la FFE à Lamotte-Beuvron offre à Benoît l’occasion de venir tâter le terrain dans le Centre. Un nouvel ancrage est en marche sur une vingtaine d’hectares où il faut implanter une structure. Dans les débuts, Benoît et sa femme Emmanuelle qui partage la passion équestre de son mari, travaillent à l’extérieur. Enfin depuis deux ans, le cavalier s’investit à part entière entre l’activité élevage et les chevaux au travail dont ceux de quelques propriétaires éleveurs qui rejoignent son propre piquet. Il fonde aujourd’hui ses espoirs sur Panaji qui va poursuivre sa carrière « Elle a un vrai potentiel. Je l’ai préservée depuis ses débuts avec peu de sorties. Je cultive aujourd’hui ses bonnes dispositions avec pour objectif un retour au Mondial des 7 ans. J’ai vécu une expérience fantastique dans ce Complet et j’espère bien récidiver cette année ».

Benoît Malandain ne court pas les concours à tout prix, il préfère sortir ses ouailles peu mais bien. C’est le cas justement de la propre sœur de Panaji, Rapsodie de Sériphée (Balder de Sériphée/Frou Frou) peu sortie à 4 ans (CSO et CCE) avec qui il escompte une qualification à Pompadour. « Elle a le caractère de sa mère, au contraire de Panaji, plus marquée par le côté paternel. C’est intéressant dans mon concept de travail, je connais la famille sous toutes les coutures puisque j’ai monté les deux ascendants en concours et que je peux anticiper sur la réactivité des filles ». La production issue de ses autres poulinières lui offre le plaisir de voir arriver un lot de bons chevaux, agréables à travailler dont Séthi de Sériphée (Tassili d’Elpégère/Balder de Sériphé) qui présente de belles allures et de la cadence. Au total, une quinzaine de chevaux sont au travail dans les écuries. « Parmi ce potentiel varié, je voudrais bien trouver les montures qui vont me permettre de remonter au meilleur niveau. (Il côtoyait la catégorie A1 en Rhône-Alpes) tout en espérant conquérir de nouveaux contrats dans le domaine des chevaux à préparer. Je voudrais également me consacrer un peu plus au CSO cette saison ». Les derniers succès ont par ailleurs porté leurs fruits, puisque depuis l’échéance du Mondial du Lion, l’enseignant est à nouveau sollicité pour des stages de formation hors de ses murs. Tout un avenir en perspective.
Catherine Roux

04/02/2010

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