L’aventure ne fait que commencer

« Baccara repart pour une année prometteuse » explique Delphine « Il s’est montré serein dès ce premier tour. L’objectif fixé est le Saint Georges et l’inter I ».


La jeune femme, 35 ans, mère de Raphaël 7 ans qui avoue que le dressage a toujours été sa « tasse de thé » vit pleinement l’aventure que lui offre la discipline et sa nouvelle vie au cœur d’une écurie d’une trentaine de chevaux de propriétaires, instaurée voici trois ans à Chaumont-sur-Tharonne au Petit Vaullier.


En 1998, elle tournait simplement en amateur et sonnait à la porte des écuries de Michel Bertraneu avec le but de se perfectionner. Les années filent, la cavalière abandonne un cursus d’infirmière, devient stagiaire sur les lieux, passe son monitorat (bien qu’elle ne soit pas tentée par cette filière dans son mode classique d’enseignant dans un centre équestre).


« J’adore pourtant l’instruction, mais en petit comité. Les cours individuels, la construction du travail avec un public averti me convient mieux » dit-elle.


Aujourd’hui, Delphine et Michel forment un binôme tant sur le plan professionnel que la vie privée. Au Petit Vaullier, Michel prend une part très active à l’instruction et Delphine supervise la gestion de l’écurie et la partie administrative. Le coach trouve sa femme et son élève ultra persévérante. « Elle s’applique outre mesure et ne sait pas toujours faire un break. Sa détente, c’est partir en concours. Elle a la chance de ne pas être encombrée par le stress sur le terrain » confirme-t-il.


« Ça roule depuis seize ans, nous sommes très complémentaires » soufflent-ils de concert.


Delphine a pu faire ses armes grâce à One More précédemment sorti par Michel. En 2013, elle rencontre Baccara, élevé par la très pertinente en la matière, Mme de Wit à Argent-sur-Sauldre. « Nous l’avions repéré à 5 ans et nous l’avons essayé plusieurs fois dans son année de 7 ans » précise la nouvelle championne de France en soulignant le partenariat d’achat de dix actionnaires dont les Bertraneu. La progression est constante depuis le premier concours en janvier 2014. « Il est étonnant, ne se fâche jamais et s’avère toujours maître de sa force. Je demande, il fait, c’est super. J’avoue ne pas avoir l’impression de bosser, c’est pur plaisir de monter un cheval tel que lui». D’ailleurs, une nouvelle recrue, également tout droit sorti de l’élevage de Mme de Wit vient d’entrer dans le staff de la cavalière alors qu’un projet naissant concerne un 4 ans. « Ces trois dernières années ont été consacrées à la construction et la mise en place de notre structure. Aujourd’hui je peux à nouveau mettre la compétition à l’ordre du jour. Nous cherchons des partenaires pour construire de nouvelles aventures avec l’envie d’atteindre le plus haut niveau ».