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Le Haras du Val d’Arnon engage sa troisième saison

Installée en 2000 sur le pôle du Cheval et de l’Ane de Lignières en Berry (18), la station des HN est passée au privé début février 2012 avec la création de l’Earl du Haras du Val d’Arnon. Thierry Proteau et Emmanuel Lagarde, vétérinaires en sont les pilotes.. Etat des lieux.  Que reste-t-il des activités mises en place par les HN ?Emmanuel Lagarde « Nous sommes le seul site transféré en région Centre à poursuivre l’activité de reproduction, d’identification, le suivi de poulinage, le sevrage. Nous avons maintenu le coeur de métier des Haras Nationaux, grâce d’une part aux infrastructures très fonctionnelles existantes que nous avons optimisées, et surtout grâce aux éleveurs qui ont maintenu leur confiance à l’équipe. D’autres centres privés se sont développés à l’occasion de la fermeture des centres techniques HN et le paysage des haras a beaucoup évolué en quelques années par la force des choses ». Avez-vous vous élargi l’offre des prestations par rapport à celles proposées en son temps par les HN ? « Nous utilisons plus régulièrement les infrastructures pour héberger et hospitaliser des chevaux et ainsi prolonger l’activité de notre cabinet vétérinaire. De plus, nous développons progressivement l’hébergement de poulinières à l’année, pour des éleveurs « hors-sol », afin de maintenir une activité (et donc des revenus) tout au long de l’année ». Qu’est ce qui a changé depuis votre reprise ? « Nous avons maintenu notre clientèle de chevaux de selle, voire augmenté légèrement ce potentiel et ce malgré la crise. Nous avons tenté par ailleurs de développer une clientèle de trotteurs et nous avons bénéficié en 2012 et 2013, de bons étalons TF, pour « booster » notre activité (100 juments trotteuses en 2012 et 82 en 2013). Dans la mesure où les éleveurs  font saillir très tôt dans la saison, dès février et arrêtent quasiment mi-mai et que le pic d’activité pour les chevaux de sport est généralement en juin, cela nous permet de faire quasiment deux saisons de monte successivement, avec le même personnel. Nous optimisons les infrastructures en lissant sur une période plus longue la fréquentation ».   Votre bilan est-il à la hauteur de vos attentes ?  « Oui, l’activité est conforme à nos attentes puisque nous avons sailli plus de 200 juments en 2012 et 2013. Nous dépassons nettement le nombre de saillies par rapport au temps où la station était gérée par les HN. Nous ne dégageons pas de bénéfices pour l’instant, mais nous avons le plaisir d’avoir maintenu une activité de reproduction sur le site du pôle du cheval et de l’âne et d’avoir maintenu un service pour nos éleveurs.Sur la structure même en deux petites années, les projets ont été menés à bien (réhabilitation de l’ensemble des bâtiments, aménagement intérieur, vastes améliorations extérieures, construction d’un nouveau bâtiment qui héberge pour l’instant les chevaux d’attelage de Thibault Coudry). Nous avons encore de nombreux projets dont l’augmentation de la surface de prairies et développer la pension de poulinières à l’année. Nous réfléchissons à la mise en place d’un réseau de haras pour acheter des étalons, échanger de la semence pour les chevaux de selle à des tarifs privilégiés, éventuellement en nous appuyant sur un label qualité. La candidature de la Fadeteq pour reprendre le label qualité « France haras Qualité service » me semble  une belle opportunité pour fédérer un réseau national de haras, centres de production et/ou de mise en place offrant aux éleveurs une garantie de services, de compétences, d’infrastructures etc... C’est un projet auquel nous travaillons. Quelles sont les perspectives en ce qui concerne les étalons pour 2014 ? « En tant que repreneur d’un site Haras Nationaux et repreneur de son personnel, je suis partenaire des HN, mais l’IFCE et France Haras se trouvent un peu vidés de leur substance aujourd’hui. France Haras n’investit plus dans des étalons, et vend progressivement ses effectifs... (Nouba A Batilly, présent à Lignières l’an passé a été vendu récemment par l’institution). Pour les étalons de pointe (sport et trotteurs), il faut maintenant les chercher vers des structures privées qui investissent dans la génétique. C’est pour cela que nous avons toujours cherché également des partenariats avec des propriétaires privés. Nous avons travaillé en 2013 avec l’écurie des Charmes, qui nous a confié Président (tf) et avec le GFE pour Fétiche du Pas (sf). Nous travaillons aussi étroitement avec Béligneux le Haras. Ce dernier vient de nous confirmer qu’il nous confie pour la prochaine saison, l’étalon Huppydam des Horts (sf). Nous sommes dans l’obligation de conclure de nouveaux partenariats afin de pouvoir proposer une génétique plus moderne aux éleveurs du secteur. En 2014, nous aurons à Lignières, les étalons Hurlevent de Breka, un fils de Quidam et nous commercialiserons aussi quelques doses en congelé de Tobago Chevrier, fils de Clinton. Pour les Trotteurs, nous proposerons  le prometteur Odeisis de Vandel et l’étalon Lynx du Goutier. » Gabrielle Roger  Que deviennent les centres techniques HNAmboise (ex-centre technique de Blois qui s’est installé dans les murs voici deux ans) : Le site, toujours en activité, a fait l’objet d’un appel à candidature  des HN en milieu d’année. Il ne semble pas que l’activité étalonnage se poursuivre la saison prochaine sur les lieux. La Châtre : Ce centre a été transféré au privé et est devenu depuis l’été dernier un centre équestre sous la houlette de Jean-Charles Pirot. Mézières en Brenne : définitivement fermé. 

Installée en 2000 sur le pôle du Cheval et de l’Ane de Lignières en Berry (18), la station des HN est passée au privé début février 2012 avec la création de l’Earl du Haras du Val d’Arnon. Thierry Proteau et Emmanuel Lagarde, vétérinaires en sont les pilotes.. Etat des lieux. 

Que reste-t-il des activités mises en place par les HN ?
Emmanuel Lagarde « Nous sommes le seul site transféré en région Centre à poursuivre l’activité de reproduction, d’identification, le suivi de poulinage, le sevrage. Nous avons maintenu le coeur de métier des Haras Nationaux, grâce d’une part aux infrastructures très fonctionnelles existantes que nous avons optimisées, et surtout grâce aux éleveurs qui ont maintenu leur confiance à l’équipe. D’autres centres privés se sont développés à l’occasion de la fermeture des centres techniques HN et le paysage des haras a beaucoup évolué en quelques années par la force des choses ».

Avez-vous vous élargi l’offre des prestations par rapport à celles proposées en son temps par les HN ? 
« Nous utilisons plus régulièrement les infrastructures pour héberger et hospitaliser des chevaux et ainsi prolonger l’activité de notre cabinet vétérinaire. De plus, nous développons progressivement l’hébergement de poulinières à l’année, pour des éleveurs « hors-sol », afin de maintenir une activité (et donc des revenus) tout au long de l’année ».

Qu’est ce qui a changé depuis votre reprise ? 
« Nous avons maintenu notre clientèle de chevaux de selle, voire augmenté légèrement ce potentiel et ce malgré la crise. Nous avons tenté par ailleurs de développer une clientèle de trotteurs et nous avons bénéficié en 2012 et 2013, de bons étalons TF, pour « booster » notre activité (100 juments trotteuses en 2012 et 82 en 2013). Dans la mesure où les éleveurs  font saillir très tôt dans la saison, dès février et arrêtent quasiment mi-mai et que le pic d’activité pour les chevaux de sport est généralement en juin, cela nous permet de faire quasiment deux saisons de monte successivement, avec le même personnel. Nous optimisons les infrastructures en lissant sur une période plus longue la fréquentation ».  

Votre bilan est-il à la hauteur de vos attentes ?  
« Oui, l’activité est conforme à nos attentes puisque nous avons sailli plus de 200 juments en 2012 et 2013. Nous dépassons nettement le nombre de saillies par rapport au temps où la station était gérée par les HN. Nous ne dégageons pas de bénéfices pour l’instant, mais nous avons le plaisir d’avoir maintenu une activité de reproduction sur le site du pôle du cheval et de l’âne et d’avoir maintenu un service pour nos éleveurs.
Sur la structure même en deux petites années, les projets ont été menés à bien (réhabilitation de l’ensemble des bâtiments, aménagement intérieur, vastes améliorations extérieures, construction d’un nouveau bâtiment qui héberge pour l’instant les chevaux d’attelage de Thibault Coudry). Nous avons encore de nombreux projets dont l’augmentation de la surface de prairies et développer la pension de poulinières à l’année. Nous réfléchissons à la mise en place d’un réseau de haras pour acheter des étalons, échanger de la semence pour les chevaux de selle à des tarifs privilégiés, éventuellement en nous appuyant sur un label qualité. La candidature de la Fadeteq pour reprendre le label qualité « France haras Qualité service » me semble  une belle opportunité pour fédérer un réseau national de haras, centres de production et/ou de mise en place offrant aux éleveurs une garantie de services, de compétences, d’infrastructures etc... C’est un projet auquel nous travaillons.

Quelles sont les perspectives en ce qui concerne les étalons pour 2014 ? 
« En tant que repreneur d’un site Haras Nationaux et repreneur de son personnel, je suis partenaire des HN, mais l’IFCE et France Haras se trouvent un peu vidés de leur substance aujourd’hui. France Haras n’investit plus dans des étalons, et vend progressivement ses effectifs... (Nouba A Batilly, présent à Lignières l’an passé a été vendu récemment par l’institution). Pour les étalons de pointe (sport et trotteurs), il faut maintenant les chercher vers des structures privées qui investissent dans la génétique. C’est pour cela que nous avons toujours cherché également des partenariats avec des propriétaires privés. Nous avons travaillé en 2013 avec l’écurie des Charmes, qui nous a confié Président (tf) et avec le GFE pour Fétiche du Pas (sf). Nous travaillons aussi étroitement avec Béligneux le Haras. Ce dernier vient de nous confirmer qu’il nous confie pour la prochaine saison, l’étalon Huppydam des Horts (sf). Nous sommes dans l’obligation de conclure de nouveaux partenariats afin de pouvoir proposer une génétique plus moderne aux éleveurs du secteur. En 2014, nous aurons à Lignières, les étalons Hurlevent de Breka, un fils de Quidam et nous commercialiserons aussi quelques doses en congelé de Tobago Chevrier, fils de Clinton. Pour les Trotteurs, nous proposerons  le prometteur Odeisis de Vandel et l’étalon Lynx du Goutier. »

Gabrielle Roger 

Que deviennent les centres techniques HN

Amboise (ex-centre technique de Blois qui s’est installé dans les murs voici deux ans) : Le site, toujours en activité, a fait l’objet d’un appel à candidature  des HN en milieu d’année. Il ne semble pas que l’activité étalonnage se poursuivre la saison prochaine sur les lieux. 
La Châtre : Ce centre a été transféré au privé et est devenu depuis l’été dernier un centre équestre sous la houlette de Jean-Charles Pirot. 
Mézières en Brenne : définitivement fermé. 

19/12/2013

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