Rodrigue Desmoules très appliqué

deux Spéciales. Rodrigue Desmoules, vu le temps détestable et la piste détrempée mais solide, a fait preuve de cœur à l’ouvrage. Il a sorti son épingle du jeu dans la 1,30 m en deux manches en compagnie de Mon Champblanc (If de Merzé), devant le jeune cadet Swann Bourven et Nupiée, jeune entier de 7 ans par bonhomme II au mieux de sa forme.

Le nouveau règlement représente un peu un casse-tête chinois pour les chefs de piste, en l’occurrence ici Vincent Mayoux, initiateur des pistes de ces deux jours sur le Parc équestre fédéral qui accueillait par ailleurs le championnat régional de horse-ball (lire notre prochaine édition) : « Il n’est en effet pas facile de concevoir une piste avec une optique amateur, même si ceux-ci sont de la veine des élites, et d’ajouter les difficultés nécessaires pour un parcours destiné aux Pro. Cela à toujours été le cas et les ouvertures possibles dans les Spéciales ne changent rien à la donne. Exemple : le dernier obstacle, un oxer sur bidet, devrait être montant pour correspondre à un parcours amateur. Il est ici carré pour conférer une dernière difficulté face à un Pro. Il faut choisir, c’est la difficulté ».

Dans la seconde manche de cette Spéciale très spéciale, et comme à l’accoutumée, les barres tombées sanctionnaient les fautes de tactique ou les abords mal négociés, alors que quelques-uns se retrouvaient malchanceux. Ce fût le cas de Vincent Vernhes qui retrouvait avec Non Troppo, sur un ou deux obstacles, le style privilégié en complet (5e place au final). Il classa également Manix de Creuse en 6e position. Pascal Leblond et Nymphe de la Bastière furent également sanctionnés pour une touchette sur le dernier obstacle après un parcours parfait dans le meilleur temps. De son côté, l’Amateur Emeric Blay, associé à L’Energic des Ajoncs, a conservé sa 3e place avec un sans-faute.

« Cette victoire me réconforte, commente Rodrigue Desmoules. Mon Champblanc reprend la saison après ses succès de l’an passé. Je suis très confiant, il est au mieux de la forme. Chez ce cheval, le métier est loi. A 8 ans, il sait bien ce qu’il convient de faire et il assume ! »

Catherine Roux