« Triste fin pour les Haras Nationaux »

budgétaires. Ainsi, la réaffectation de la subvention allouée aux HN à la filière aura un coût supérieur et les services proposés aux éleveurs et aux usagers seront de moindre qualité.

Nicole Blanc, a été nommée directrice générale des haras nationaux, par le Président de la République pour mettre en œuvre une réforme qu’elle a elle-même définie, et ce dans des délais très courts.

La transcription sur le terrain des préconisations de son rapport semble poser de sérieux problèmes à son équipe rapprochée. Faire le bonheur de quelques vendeurs de semence qui ont su faire valoir leurs intérêts à l’Elysée, ne relève pas d’une politique publique digne de ce nom.

Les personnalités qualifiées, ou choisies en raison de leurs compétences, pour siéger au conseil d’administration ne sont pas intervenues ou si peu.

Nous ne pouvons croire à ce projet de mise en place d’un GIP. Un GIP pour qui, pour quoi, avec qui ?

Avec les associations régionales d’élevage qui ont déjà du mal à boucler leur budget chaque année ?

Avec une minorité d’étalonniers privés dont le seul but est de détruire les HN ?

Avec les collectivités territoriales, qui ont déjà reçu beaucoup en transferts bien des missions de l’État sans les budgets ?

Le seul point positif est qu’un bon nombre de petits étalonniers a gardé sa confiance aux HN (IART, Partenariat d’étalons).

Seuls les HN peuvent garantir une régulation génétique contrôlée, une stabilité des prix de saillie et des prestations liées.

Quelle autre structure qu’un établissement public conservera un schéma territorial tel que celui des Haras Nationaux ?

Seules les organisations syndicales représentatives des personnels se sont mobilisées contre cette injustice depuis le début.

Depuis le premier contrat d’objectif, chaque agent des haras, dans son domaine, a fait de gros efforts pour augmenter la productivité. Le personnel de l’établissement a prouvé, pendant ces deux derniers contrats d’objectif, qu’il pouvait s’adapter aux nouvelles contraintes.

L’ouvrage documentaire de notre collègue de Compiègne en témoigne : en voici des exemples :

- diminution des dépenses et augmentation des recettes propres ;

- réponse aux normes de la concurrence avec une gestion analytique ;

- développement des transports de semence dont les étalonniers privés peuvent profiter ;

- réponse à la demande des socio professionnels (cheval cantonnier)

Tout ces efforts pour en arriver à deux rapports très peu objectifs sur la situation des Haras Nationaux d’aujourd’hui.

Le transfert des activités concurrentielles et d’un grand nombre de personnel technique des HN dans un GIP ou une autre structure, n’est pas acceptable ! C’est le personnel qui en fera les frais !

Si vous n’intervenez pas maintenant, fermement, la fin de l’année sonnera le glas des Haras Nationaux.

L’histoire de France pour les Haras Nationaux retiendra les noms de « Colbert et Louis XIV » et « Nicole Blanc et Nicolas Sarkozy ! »