« Avec Vue sur Mer s’il vous plaît »

Une compétition nationale qui aura duré trois jours en ce début septembre.
Comme un format de concours complet, le concours se conjugue en trois tests. Le vendredi consacré au dressage permettra aux juges de qualifier l’éducation du cheval et sa connexion avec son meneur afin d’estimer s’ils sont aptes ensemble à être sélectionnés pour des épreuves suscitant toutes les habilités de conduite à suivre.
Le samedi devant un public confortablement installé avec la vue sur mer, ce fut au tour du test de maniabilité. Un tracé sinueux à couvrir dans un temps donné en passant avec chevaux et poneys attelés à leur voiture entre des cônes de Lübeck surmontés de balles tombantes à chaque erreur des équipages.
Le dimanche, c’est au tour de l’épreuve phare des compétitions sportives, le fameux marathon qui composé de plusieurs zones d’obstacles fixes rappelle les cross des concours complets. Un savant mélange de rapport à la nature peut-on le dire, millénaire, et de cette élégance propre à cette discipline, lorsqu’il est de bon aloi de porter un chapeau, et courant voire obligatoire pour certaines fonctions de porter des gants.

D’une autre époque me direz-vous ?
Certes non, il suffit de venir sur les terrains pour constater ô combien l’attelage ne s’est pas enraciné dans le passé. Sur ces trois jours, force est de constater la variété des races équines présentées, du cheval de sang au poney de sport, aux puissants chevaux de traits. Du Kwpn qui côtoie du Dartmoor comme de l’Ardennais. Des anciens meneurs toujours actifs depuis parfois 40 ans, aux toutes jeunes générations qui font à peine la taille de la plus haute marche du podium, et qui pourtant ce vendredi étaient présents au soleil levant pour dérouler leur reprise, le chapeau ou la bombe vissés sur la tête, emmitouflés dans leurs tabliers de meneur et leurs écharpes chaudes.
Une discipline parfaitement inclusive selon le terme désigné puisque nous avons également eu l’honneur d’accueillir plusieurs meneurs marqués par des handicaps certains et qui pourtant ne laissent rien transparaître une fois bien installés dans leur voiture hippomobile.

Un site du Parc Equestre du Touquet-Paris-Plage qui offre toutes les conditions optimales pour une compétition de très haut niveau. Les dimensions des carrières et leurs infrastructures innovantes de sub-irrigations sont idéales pour les voitures et les contraintes liées à la pratique du sport. Des installations parfaites pour les transferts entre les détentes et les tests, des boxes en dur, un parc hôtelier facilitant tous les accès.

En outre, comment ne pas noter la présence de nombreux acteurs actifs pour ce sport dans la région, à l’instar de Clément Deschamps, meneur international, présent au championnat du Monde un cheval qui se tient au Haras du Pin dès ce 18 septembre, Patrick Wattebled à l’organisation avec son association, entrepreneur de la filière , et Bernard Grimonprez, sponsor engagé et de toutes les compétitions depuis quelques décennies.

106 partants, pas moins de 20 catégories d’épreuves, pour cette édition 2024, c’est à priori l’un des plus gros concours nationaux en termes d’engagés qui vient de se dérouler dans la région des Hauts-de-France.
Une météo clémente aura fortement permis à tous de profiter pleinement de ces quelques jours. Des rencontres riches entre les différents intervenants locaux et les extérieurs, qu’ils soient politiques, spécialisés, professionnels, amateurs comme néophytes. Un bien beau début pour ce concours qui trouve ses marques depuis trois ans, et semble promis à un bel avenir de développement, favorisé par des impulsions et des liens solides entre passionnés !

Melanie Guillamot