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« Fédérer », leitmotiv du Conseil franc-comtois du cheval

(en ligne le 28 avril 2008) Lundi 7 avril se tenait à Hôtel de Région de Besançon l’AG du Conseil franc-comtois du cheval (CFCC)Créé en mars 2005 sous l’impulsion de la direction régionale des HN et ayant son siège social au HN de Besançon, le CFCC vient
de prendre sa vitesse de croisière sous la présidence de Laurent Petat-Lenoir, à ce poste depuis décembre 2007. La nombreuse assistance de socioprofessionnels régionaux témoignait de l’intérêt de l’événement,alors que la météo hivernale aurait pu fournir quelque excuse aux moins motivés. Les travaux de cette AG ont débuté par la présentation des différentes composantes du CFCC.
Constitués de cinq collèges, cette association regroupe les éleveurs de chevaux de selle et de poneys, les éleveurs de chevaux de trait Comtois, les utilisateurs de chevaux de trait, les utilisateurs de chevaux et enfin les activités connexes (formation, emploi, maréchaux ferrant, professionnels de l’alimentation, etc.).
La Franche-Comté s’inscrit dans une dynamique nationale de la filière qui voit aujourd’hui trois types de régions : les régions poids lourds qui sont fédérées et qui possèdent un solide financement régional; les régions où la structuration ne s’est pas réalisée et qui sont engluées dans des dissensions internes, et enfin des régions à potentiel non suffisamment exprimé qui ont des projets et qui veulent désormais passer à l’action. La Franche-Comté est dans cette dernière catégorie avec ses 18 500 équidés. C’est ce que s’est évertué à démontrer Laurent Petat-Lenoir dans son rapport moral accepté à l’unanimité.

Une région expérimentale

Beaucoup de régions cherchent des outils de méthodologie pour mettre en œuvre leur structuration. C’est pourquoi les orientations du CFCC passent par une action d’expérimentation d’outils et d’actions à travers la vulgarisation de la filière, sa promotion et sa communication. Le CFCC projette ainsi un travail sur trois ans pour diagnostiquer et expérimenter des outils sur la filière pour ensuite proposer un canevas de référence pour les régions soeurs. « Il n’est pas question d’effacer les identités régionales, explique Laurent Petat-Lenoir, mais de proposer une méthodologie souple qui puisse être reprise par d’autres régions en s’appuyant sur notre expérience et notre vécu ».
La loi rurale du 23 février 2005 reconnaît les activités équestres comme activités agricoles. L’intégration agricole est donc à faire ou du moins à améliorer. Arnaud Taillefer, du Conseil du cheval du Limousin, a insisté sur cette évolution et fait partager l’expérience de sa région : « Il faut prendre le monde agricole d’assaut ». Laurent Petat-Lenoir a lui insisté sur le fait « que la filière agricole à ses règles, ses modes de fonctionnement et c’est aux utilisateurs d’équidés et éleveurs de comprendre ce fonctionnement et de l’intégrer ». Michel Delacroix, de la Chambre régionale d’agriculture, rejoignait ces propos et appelait à la concertation des actions. Vanessa Simon, de la Safer, soulignait elle la nécessité d’éclaircir certaines situations sur des dossiers d’attribution de foncier pour des ‘‘éleveurs non professionnels’’ et les besoins d’avoir sur ces dossiers sensibles des éclaircissements et des appuis. Rôle que le CFCC peut assurer en concertation avec les OPA. Dans son rapport d’orientation, Laurent Petat-Lenoir a été dans ce sens et souligné le besoin de réfléchir sur la professionnalisation de la filière et d’être à l’écoute des demandes.

Une Maison du cheval

Quant à la Maison du cheval qui doit voir le jour cet automne, Daniel Lagneaux (HN) s’est voulu rassurant, affirmant que le Conseil général, propriétaire des lieux, travaillait assidûment sur ce dossier. Ce qu’a confirmé un récent courrier du président Claude Jeannerot. Quant à Joseph Parrenin, vice-président du Conseil régional, il a insisté sur « le soutien de la Région dans la création de la Maison du cheval et de l’image positive du cheval dans la notoriété de la région. La Région accompagne financièrement la réflexion sur le fonctionnement de cette maison du cheval».
Philippe Laroze, directeur de la Fédération des conseils des chevaux, le bras droit de Paul Essartial, s’est lui félicité d’un tel projet et plus globalement du dynamisme du CFCC : « S’il est petit par la région qu’il couvre, il apparaît grand par ses projets… »
Enfin, Guillaume Randriamampita, directeur Centre Est des HN, qui ne voulut pas prolonger le débat, rappela néanmoins l’importance des travaux de l’Observatoire économique régional en cours de finalisation et l’importance de leur diffusion auprès des collectivités territoriales, ainsi que l’outil que représente la mise en place du suivi de références microéconomiques, insistant sur le rôle d’appui que pouvaient apporter les HN en ce domaine.
Laurent Petat-Lenoir a rappelé en conclusion la nécessité de fédérer tous les acteurs de la filière et de marteler que c’est là le seul et unique rôle du CFCC : « Nous voulons apporter aux associations, aux éleveurs, aux utilisateurs des outils pour leur permettre de se développer économiquement et socialement. Notre rôle n’est pas d’interférer dans leur fonctionnement, qui doit rester autonome, mais de faire émerger de véritables projets de filière globaux et collectifs ».

24/04/2008

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