385 milliards d'euros envisagés pour l'agriculture
Selon une source proche du dossier, le montant total dévolu à l'agriculture serait de 385 milliards d'euros sur l'ensemble de la période 2014-2020, pour un budget global, toutes politiques confondues, qui devrait avoisiner les 1.000 milliards d'euros. Les aides directes et les mesures de marché devraient être légèrement supérieures à 280 milliards d'euros.
Les propositions de Bruxelles sur les prochaines « perspectives financières » de l'Union européenne doivent être dévoilées tard dans la soirée ou jeudi matin. Selon cette source, le montant total dévolu à l'agriculture va tourner autour de 385 milliards d'euros sur l'ensemble de la période, pour un budget global, toutes politiques confondues, qui devrait avoisiner les 1.000 milliards d'euros. Dans le budget en cours (2007-2013), le montant programmé est de quelque 413 milliards d'euros. « Toutefois en y ajoutant l'inflation attendue, pour avoir des prix constants, on se rapproche au final dans le prochain budget des montants du précédent », a souligné la source. A l'intérieur de cette enveloppe, le plus gros des subventions, appelé les aides directes et mesures de marché, devrait être un peu supérieur à 280 milliards d'euros sur la période, a souligné la source. Ces financements visent à soutenir directement la production des exploitants, et sont à ce titre tout particulièrement suivis par les principaux bénéficiaires de la Pac, comme la France.Le montant du budget en cours est de 330 milliards d'euros environ. Là encore, en y ajoutant l'inflation, les deux montants « se rapprochent », souligne la source. A cela s'ajoute les fonds dévolus au « développement rural », qui inclut des aides à l'aménagement des zones rurales et à l'entretien des paysages notamment. Ces deux enveloppes confondues s'élèvent à environ 371 milliards d'euros, selon la source. Il faut y ajouter encore divers fonds distincts de la Politique agricole commune (Pac), qui seront gérés par le commissaire en charge du dossier, dont un fonds spécial de crise dans le secteur agricole et un autre pour faire face à la volatilité des prix.
Reste à savoir si ces propositions, qui devront ensuite être négociées par les gouvernements et le Parlement européens jusqu'à fin 2012, seront suffisantes pour satisfaire les principaux pays bénéficiaires de la Pac, à commencer par le premier d'entre eux, la France. Paris refuse toute réduction des aides directes versées aux agriculteurs. « La France veut le maintien du budget de la Politique agricole commune à l'euro près », a prévenu le mois dernier son président Nicolas Sarkozy. La question des aides qui seront versées aux agriculteurs français spécifiquement pèsera aussi lourd dans la balance. Plus généralement, la Commission compte proposer un budget global de l'UE à peu près stable, en proportion du Produit intérieur brut européen, à quelque 1,05 % en promesses de financement, contre autour de 1,07 % actuellement. En paiements effectivement effectués, cela devrait tourner autour de 1 %, sans changement par rapport à la situation actuelle, selon la source. Ces ordres de grandeur sont encore susceptibles d'évoluer dans la journée. En valeur absolue, toutefois, le budget devrait être en légère hausse puisque le Pib, qui sert d'étalon, va mécaniquement augmenter ne serait-ce qu'avec l'inflation au cours de la période 2013-20 par rapport à la période actuelle.
Les trois principaux contributeurs du budget de l'UE, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, ont réclamé un gel des prochaines perspectives financières jusqu'en 2020 par rapport au niveau de 2013, en raison du contexte d'austérité.
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Sources : Afp et terre-net Media
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Le Copa-Cogeca refuse toute réduction dans les dépenses de la Pac
Quelques heures avant les annonces de la Commission européenne sur le budget 2014-2020, le Copa-Cogeca demande avec insistance aux Commissaires européens de ne proposer aucune réduction des dépenses pour l'agriculture, en indiquant que cela aurait un impact néfaste sur la sécurité alimentaire et que cela menacerait 40 millions d'emplois dans l'UE. Les représentants professionnels de Bruxelles alignent ainsi leurs positions sur celles du parlement européen.
Le budget européen alloué à l'agriculture a déjà diminué de manière significative, passant de 71 % du budget total de l'UE en 1980 à 38 % en 2009 « alors même qu'il est essentiel d'accroître la productivité et la sécurité alimentaire sur fond de demande alimentaire mondiale croissante ».
Aussi, il est temps selon le secrétaire général du Copa-Cogeca, Pekka Pesonen de mettre fin à cette hémorragie budgétaire. « Je soutiens le Commissaire Ciolos qui a demandé un maintien du budget alloué à la Pac, comme indiqué dans le projet de document dont le contenu a été divulgué, et je demande aux autres commissaires d'en faire de même », a-t-il déclaré.
Pour justifier sa position, le Copa-Cogeca rappelle les nombreux défis climatiques et économiques auxquels sont livrés les agriculteurs. « S'ajoute à cela le fait que l'UE prévoit de libéraliser les échanges commerciaux, en autorisant des importations qui ne sont pas tenues de respecter ces normes de production élevées ».
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