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À Bréhal, objectif médailles

  • Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride For Thais (©G.P)
    Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride For Thais (©G.P)
  • Christoph Hess à l'oeuvre (©G.P)
    Christoph Hess à l'oeuvre (©G.P)
  • Concentration (©G.P)
    Concentration (©G.P)
Rencontre bord de mer (houleuse) à Bréhal où l’équipe de France de Complet peaufine sa préparation pour la rencontre européenne du Pin. Ambiance détendue mais sérieuse. Travail intensif et personnalisé ce jour-là avec l’expert allemand du dressage Christoph Hess. Tous les cavaliers ont apprécié sa vision de la discipline et sa façon de les faire travailler. Le moral des Bleus est au beau fixe avec une irrésistible envie de gagner. Témoignages.

Comment ça se passe ici ? 

Michel Asseray : « Bien. On a nos repères puisque ça fait 30 ans que nous venons donc nous savons où nous sommes. C’est la première fois que nous avons de nouveaux jeunes. Nous avons Nicolas et Karim qui sont venus de nombreuses fois. Nicolas c’est sa 16ème préparation et Karim sa 7ème donc ils connaissent bien les lieux. Il y a les » Jeunes » qui arrivent. Héloïse avait fait la préparation l’année dernière en tant que remplaçante. Gaspard était là aussi l’année dernière, les autres c’est la première fois. Il faut se familiariser avec le lieu et prendre confiance. C’est important parce que les premières balades dans la mer sont un peu spectaculaires. Mais tout le monde trouve vraiment le bénéfice d’ici. Nous avons beaucoup de tranquillité. C’est vraiment important que nous soyons entre nous. Nous ne sommes pas du tout dérangés. Il y a un accès à la mer en 10 minutes donc tous les chevaux vont à la mer tous les matins pour les bienfaits. Rien qu’au pas, marcher dans l’eau, musculairement, pour respirer, pour changer du dressage et du CSO donc je pense que mentalement c’est très intéressant pour les chevaux. Bénéfique pour leurs membres. 

Puis les séances se sont enchaînées nous avons super bien bossé. L’appui de Christoph Hess est un vrai plus pour nous, même pour le staff de dressage, il y a vraiment une bonne liaison entre eux. Il y a beaucoup d’échanges entre les différentes séances. Nous avons des chevaux qui avancent progressivement donc c’est vraiment de bon augure. Puis nous sentons tout le monde adopter le système et ça c’est vraiment important, il faut être uni et croire tous ensemble en ce qu’on veut produire. De cela, nous sommes très contents. C’est la deuxième semaine, nous commençons à sentir que les cavaliers ont envie de partir combattre et c’est bon signe. Il nous reste un galop demain (NDLR aujourd’hui) et nous ferons nos valises vendredi matin après un dernier bain à la mer, pour partir au Lion d’Angers. Déjà ils vont se séparer de leurs chevaux qu’ils ont en plus, parce qu’on leur permet de venir avec d’autres chevaux pour les faire travailler en même temps. Puis nous faisons deux dernières séances au Lion d’Angers avant de partir lundi midi au Pin. Là nous allons commencer à rentrer dans notre bulle ». 

Vous êtes combien ? 

« Il y a 6 cavaliers plus le remplaçant, donc 7. Nicolas a deux chevaux dans l’équipe. Puis dans le staff nous sommes toujours à peu près 8 à les accompagner avec le maréchal, le kiné et le vétérinaire. Il y a les soins pour le cheval et les soins pour le cavalier. Les cavaliers ont eu des soucis de santé au départ : Stéphane avait attrapé le Covid, il a été isolé. Puis il est tombé avant de venir au stage. Donc il a eu des soins. Tout va bien. Nous essayons d’accompagner au mieux et de créer une équipe pour être ensemble parce que nous sommes plus forts tous ensemble ». 

L’accompagnement fédéral a l’air de porter ses fruits ? 

« Nous avons beaucoup de moyens avec la Fédération. Déjà normalement, sur le CCE nous sommes bien accompagnés et nous avons aussi l’appui de l’Agence Nationale du Sport qui est encore avec nous aujourd’hui. Nous essayons vraiment de les accompagner, de les libérer. La plupart des cavaliers ont des entreprises à faire tourner donc les accompagner pour qu’ils soient sereins est important. Cela se traduit la fois par un cavalier maison qui tient la structure et un accompagnement financier aussi pour qu’ils se consacrent à leur sport. Je pense que ça c’est un vrai plus qu’apporte la Fédération ». 

Objectif : médailles ?

« Ah oui. Si nous ne sommes pas ambitieux pour avoir une médaille il ne faut pas que nous y allions, surtout avec les entraîneurs que nous avons. Nous avons quand même un sélectionneur qui a de multiples médailles autour du cou. Nous sommes sur notre chemin et nous pensons qu’à une seule chose : une médaille par équipe pour commencer, qu’elle soit la plus belle possible. Et si nous pouvons attraper les individuelles sur notre passage, nous ne laisserons pas la place aux autres ». 

Christoph Hess : les chevaux sont très bons

Christoph Hess : « J’ai travaillé 40 ans pour la Fédération Allemande d’Équitation. En particulier dans le département qui s’occupe de tout ce qui est entraînement et éducation des cavaliers. 

J’ai été juge international 5* en dressage et en complet pendant 30 ans.  

Je connais bien Michel Asseray puisqu’il était également juge 5* en même temps que moi. La connexion s’est faite là quand nous avons jugés ensemble dans pas mal de compétitions internationales, Championnats d’Europe et également les Championnats du Monde de Jeunes Chevaux ». 

Quels sont les points forts et les points faibles de l’Équipe de France ? 

« Les points forts sont qu’ils ont de très bons chevaux. Les cavaliers sont tous des compétiteurs dans l’âme, beaucoup ont beaucoup d’expérience. Ma responsabilité était de voir comment étaient établies les bases de dressage et de modifier certaines choses ». 

C’est sur la bonne voie ?

« Oui. C’est sur la bonne voie. Je suis venu en février à Lamotte-Beuvron, en avril à Saumur, en juin à Vittel, également une journée la semaine dernière et cette fois-ci deux jours. J’ai vu les progrès. À chaque fois je donnais un programme de travail à chaque cavalier ». 

Stéphane Landois : « archi prêt »

Aussi doué dans le CSO que dans le CCE ? 

Stéphane Landois : « Je ne sais pas si on peut parler du fait que je sois doué, mais je travaille et j’aime ces deux disciplines ». 

Parlez-nous de Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs ? 

« Chaman je l’ai depuis fin 2019, après l’accident de Thaïs, il appartient encore à ses parents qui ont décidé de me le confier pour poursuivre l’aventure avec lui. 

C’est un très bon cheval né à l’élevage Dumontceau en Saône-et-Loire. J’ai un autre cheval à eux, un 5 ans : Ironman du Montceau, un fils de Niagara d’Elle ». 

Comment se passe l’entraînement ? 

« Tout va bien. A part la météo qui a été capricieuse, tout se passe bien pour nous ». 

La FFE vous apporte un soutien logistique important. Cela vous aide beaucoup ? 

« C’est très bien. Moi par exemple ça me permet d’avoir un salarié jusqu’aux JO de Paris ce qui fait que je peux me consacrer un peu plus sur le sport parce que c’est vrai que d’avoir un groom quand je monte 10 chevaux par jour c’est plus simple quand il y a quelqu’un qui m’aide au quotidien. Ça me permet de passer un peu plus de temps sur mes chevaux et mon cheval de tête Chaman. C’est très important ». 

Qu’est-ce qu’apporte l’expérience de Christoph Hess ? 

« C’est très intéressant l’approche qu’il a de la présentation et du travail en amont. C’est ce qu’on a déjà fait cet hiver. C’est toujours important de travailler avec un œil extérieur, avec une vision différente ». 

Prêt pour le Pin ?  

« Oui archi prêt. Ce stage permet de créer de la cohésion, tout le monde se rassemble et travaille de la même manière ». 

ER

03/08/2023

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