Adieu René

Ce chef d'entreprise était un vrai homme de cheval enraciné dans le terroir vendéen avant tout. Passionné d'élevage et d'équitation, il était issu de l'école des « sociétés hippiques rurales (SHR) Â» et avait présidé durant de très longues années aux destinées du Comité Départemental d'Equitation de la Vendée. Comme il se doit, il avait également apporté sa pierre à la Ligue des Pays de la Loire.
L'homme était un passionné, un fonceur enthousiaste qui savait s'entourer. Soyons honnête qui, dans son entourage, ne s'était pas pris au moins une fois une bonne «buffée» (puissante engeulade en patois vendéen) du grand René, aussi vite envoyée qu'oubliée dans l'action et dans le partage. Il avait ce côté charismatique des grands maîtres d'équipage, un mélange subtil de tradition et de modernité qui rend l'équitation intemporelle.
Hasard funeste, il venait de finaliser sa succession à la tête du prestigieux concours de la Baule et il en était très fier, assurant par de là même un avenir prometteur au stade équestre François André...
C'est Remi Clero, quarante huit ans, au parcours professionnel dans l'industrie du parfum qui relèvera donc ce défi de façon un peu plus précipitée que prévu.
Reste à chacun de nous qui l'avons côtoyé de maintenir son souvenir et de se dire que... Si dieu est un fumeur de Havane comme le chantait Gainsbourg, alors il est certain qu'une volute de fumée de pipe l'accompagne dorénavant.
Adieu René et merci pour tout.

T. C.