- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

ANAA : une table ronde pour redonner du punch à la race pure

  • Alain James et Raffaele Cherchi, l’auteur de « L’Anglo Arabe »
    Alain James et Raffaele Cherchi, l’auteur de « L’Anglo Arabe »
Le grand chantier de l’ANAA qui a retrouvé une situation apaisée depuis le dernier conseil d’administration est celui de la table ronde qui se tiendra à Bordeaux le 24 mai lors de la foire agricole. Les résultats d’une enquête dont l’analyse est en cours serviront de base à l’établissement d’un plan de relance pour l’avenir de la race. Alain James, le président, explique.

Quel effectif pour quelles perspectives ?
« Grosso modo on a à peu près 1 000 éleveurs qui élèvent des Anglo Arabe, ça reste significatif. L’enquête comportait 70 questions, donc c’est un panorama assez complet de la situation de l’Anglo Arabe en France, les régions où il est élevé, les effectifs, la pyramide d’âge des éleveurs, le profil des éleveurs professionnels et non professionnels. Un petit document de synthèse sera envoyé à tout le monde et servira de base de discussions lors de la table ronde. L’idée c’est de réunir les gens qui s’intéressent à l’Anglo, nos partenaires et ceux qui nous aident, pour faire un état des lieux de la situation et envisager un plan ambitieux. On a déjà un programme d’élevage mais on souhaite passer à l’étape au-dessus parce que si on veut sauver la race il est évident qu’il faut mettre en place des actions énergiques avec des moyens. Cette table ronde sera placée sous la présidence d’honneur de Martine Leguille-Balloy, la présidente du groupe cheval à l’Assemblée nationale. Nous avons invité Michel Guiot, le président de la SHF, Jean-Roch Gaillet, le président-directeur général de l’IFCE, Loïc Malivet, président de la gouvernance de la filière, le maire de Pompadour, président du conseil d’administration de l’IFCE, Pascal Cadiou, président du SF.
La réunion sera animée par Kamel Boudra avec sûrement Yann Pierre en appui. Le déroulement imaginé sera le suivant : ouverture à 10 h avec la restitution de l’enquête, ensuite l’intervention d’experts sur l’élevage et la valorisation-commercialisation. Pascal Cadiou interviendra sur l’élevage d’ailleurs, c’est non seulement le président du Selle Français mais un amoureux de la race Anglo, on aura une intervention d’experts sur la valorisation-commercialisation. A 11h30, on fait deux groupes de travail, un sur l’élevage et un sur la valorisation-commercialisation. Tous les gens qui seront là, professionnels ou pas, pourront discuter de la race Anglo, de ses atouts, de ses faiblesses et des actions qui seraient souhaitables de mettre en place. L’après-midi on reprend les travaux des groupes et on terminera par la restitution des conclusions et l’établissement d’un plan d’action. Pour l’étranger, nous aurons la présence de Raffaele Cherchi pour l’Italie et José Marie Parias Cervera pour l’Espagne.
Le but évidemment c’est de faire un point d’étape mais surtout de relancer la balle, d’essayer d’aller chercher des crédits pour financer nos actions. La SHF se préoccupe des races à petits effectifs de manière générale, donc elle nous ouvre des aides et nous soutient très activement dans nos actions. Mais aujourd’hui il faut qu’on passe à l’étape suivante. Il faut qu’on trouve un auto-financement important. Les naissances augmentent depuis deux ans et notamment les naissances en race pure. Cela grâce aux aides mises en place comme la surprime Pace, la labellisation des producteurs.

Globalement il y a 700 naissances d’Anglo par an, dont 250 naissances pour la course, c’est de la pure race mais course, et il y en a peu près autant, voire plus, en race pure sport, donc 250 à 300 selon les années et un peu plus de 150 en Anglo de croisements pour la section III.  Depuis trois ans, c’est très net, les naissances en race pure sport augmentent ».

Vous en êtes où après l’assemblée générale ?
« L’ambiance est sereine, ça se passe très bien. Le Conseil d’Administration s’est réuni depuis. On a mis en place les groupes de travail, le groupe communication avec Yoann Senut, le groupe sport élevage avec Dominique Théau, le groupe juges avec Jean Catry et la course avec François Maillot. Les changements c’est Yoann Senut pour la communication puisque Pascale Caillouet a démissionné et c’est fort dommage d’ailleurs, elle aimait le job et le faisait très bien. L’ambiance très sereine, très constructive. Après c’est dommage que des gens comme Aurélien n’aient pas été réélus, on lui a laissé la porte ouverte, on lui a dit que s’il voulait il pouvait travailler avec nous. C’est quelqu’un qui a apporté beaucoup, il sera bien évidemment invité à la table ronde qu’il a contribué à mettre en place ».

Des projets sur la jumenterie de Pompadour ?
« Pour le moment à notre connaissance oui, il y a des projets et des questions. C’est le problème de l’IFCE. Nous avons dit et répété que pour nous la jumenterie était essentielle parce que c’est un vivier génétique très important et en plus on pourrait y faire des ateliers de mâles, ce qui s’est fait à une époque d’ailleurs.
C’est géré par l’IFCE. Il y a un GIE, qui a été imaginé et nous on demande d’être partie prenante, ça fera partie des choses importantes qui seront abordées à la table ronde, on demande à être partie prenante évidemment. ce qui est le cas parce qu’on est à peu près associés mais pas à tout. On a un projet autour de la jumenterie dont on a déjà parlé avec l’IFCE d’ailleurs. Il y aura les représentants de tout le secteur professionnel, ils sont invités dans tous les cas, j’espère qu’ils viendront, beaucoup nous ont dit qu’ils venaient, Loïc Malivet par exemple qui nous accompagne beaucoup, qui est le président de la gouvernance, il est en Irlande ce jour-là normalement, donc il a dit qu’il allait voir s’il pouvait venir assez tôt, ce n’est pas simple ».

Propos recueillis par ER

03/05/2022

Actualités régionales