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ANSF : tour d’horizon de la filière

(en ligne le 03 juillet 2008) Mais que fait l’ANSF ? La réponse est dans la question de ceux qui la posent.... Si l’ANSF n’a pas, et loin s’en faut, toutes les cartes en main pour abattre les atouts maîtres de l’élevage du Selle Français, elle est souvent à la base et au développement d’évolutions importantes qui sont en train de se réaliser pour demain. Photo 1 sur 1
  Elle n’a malheureusement pas les moyens humains et financiers d’organiser comme elle le voudrait sa communication à l’ensemble du monde de l’élevage. Alors... tour d’horizon avec Yves Chauvin, président depuis mars 2007

Vous avez évoqué lors de la dernière assemblée générale une possible décentralisation. Comment vous y prenez-vous ?
« Nous travaillons actuellement à un schéma de décentralisation de services de l’ANSF en région. Une première réunion de travail avec les présidents d’associations régionales a eu lieu en mai. Une seconde est prévue le 10 juillet. Constats : le bénévolat s’effrite, les associations manquent de moyens pour organiser les concours d’élevage, les éleveurs attendent du conseil, des services, des informations objectives dans le domaine de la génétique et surtout une aide à la commercialisation. C’est cela que nous devons leur apporter. Les Haras nationaux se sont désengagés dans l’organisation des concours d’élevage mais n’ont pas mis en face les moyens financiers qu’ils ont économisés. Tout cela devient compliqué. L’idée n’est pas de renforcer le staff parisien de l’ANSF mais, au contraire, de renforcer notre présence sur le terrain pour apporter un service décentralisé aux éleveurs de SF. La principale préoccupation de l’éleveur, c’est de vendre au mieux leur production. Comment faire ?
1. En connaissant d’une manière quantitative et qualitative ce que nous avons à vendre.
2. En créant une dynamique commerciale une fois nos produits répertoriés et catégorisés.

Nos propositions pratiques : mettre à disposition dans de grandes régions (souvent une, deux voire trois régions regroupées) une ‘‘personne de terrain référence’’ qui sera chargée d’aider les associations régionales à l’organisation de la filière SF :
- l’organisation des concours d’élevage,
- la catégorisation du cheptel SF, la labellisation des poulains SF,
- l’expertise permanente et évolutive des chevaux de 3, 4, 5 et 6 ans de façon à avoir une banque de données complète et crédible du cheptel SF. C’est la seule solution pour créer des conditions commerciales efficaces pour demain.

Dès cette année, nous allons dans certaines régions test organiser des ‘‘Journées Selle Français décentralisées’’ avec les poulains de 3 ans qui bénéficieront de l’expertise de cavaliers régionaux professionnels, sorte de testage bis qui permettrait une meilleure évaluation de la production. Avantages : rapprocher le monde des cavaliers et celui de l’élevage à l’image de ce qui s’est produit lors du testage des mâles de 3 ans à Saint-Lô et aux Bréviaires; faire progresser les éleveurs dans la connaissance des potentialités de leurs chevaux; former et informer l’ensemble des éleveurs à une production désirée.

Mais avant tout, ce qu’il nous faut faire, c’est CHAN-GER-LES-MEN-TA-LI-TES. Nous devons avoir conscience des prix du marché et ne pas annoncer des prix qui n’ont rien à voir avec la réalité. Certes, il n’y a pas d’argus mais nous possédons assez de références pour connaître un prix de marché dans un segment donné. Le principal reproche que nous font les marchands français et étrangers est d’annoncer des prix qui ne sont pas adaptés. C’est pourquoi la ‘‘personne de terrain référence’’ devra ‘‘évaluer’’ aussi les éleveurs véritablement vendeurs de leur production. Nous devons aussi changer notre façon de vendre. Un cheptel identifié permet de rassembler facilement des chevaux qui correspondent à une demande précise, voire même d’aller les proposer à la vente à l’étranger. C’est ce qui se pratique beaucoup dans les pays à commerce dynamique. Les gros marchands étrangers ne se déplacent plus, ils n’en ont plus le temps; dans ces conditions, c’est à nous d’aller à eux. L’éleveur qui adhère à l’ANSF saura que l’association lui offre ainsi de nombreux services. Mais je le redis : il est essentiel de faire évoluer les mentalités. Sans cela nous courrons à l’échec. »

Satisfait du testage des jeunes étalons ?
« C’est une des grandes nouveautés 2007. Les résultats en compétition 2008 semblent prouver son efficacité d’expertise. Le testage des étalons a été pour nous très riche en informations objectives. Nous les avons restituées dans le Guide des étalons envoyé à plus de 16 000 éleveurs gratuitement. C’est un service ‘‘plus’’ apporté à nos adhérents. Je souhaite que ce guide s’étoffe et devienne le Guide Michelin de l’élevage. Le testage fut un succès pour les juges, les cavaliers et les éleveurs, il nous a fait beaucoup progresser. A suivre...
L’autre nouveauté 2007, c’était l’épreuve de saut monté qui fut mise en place à Saint-Lô pour les mâles de 3 ans et qui est maintenant définitive y compris lors des qualifications. Nous venons de voir passer un bon lot de près de 600 chevaux de 2 et 3 ans lors des sélections régionales. Tout le monde a salué le professionnalisme de notre organisation. Ces sélections nous ont permis de rencontrer beaucoup d’éleveurs de SF, ce qui m’a personnellement enrichi et fait prendre conscience du besoin de réformes profondes dont a besoin notre milieu. De plus, ces lieux de rassemblement ont amené beaucoup de contacts commerciaux et des ventes réalisées sur place. Toutes les agences de ventes étaient présentes sur les sélections. »

J’ai vu dans ma région une formation de juges... Qu’en est il exactement ?
« Nous avons réalisé depuis le début de l’année plus de 15 stages de juges qui se sont déroulés dans toute la France. Les jeunes éleveurs intéressés étaient invités à ces formations ainsi que les juges des différentes régions. Un DVD sur la locomotion a été réalisé avec les conseils de Serge Cornut. Il sera retravaillé pour servir d’outil de formation à l’ANSF et d’aide aux juges référents de chaque région. Je tiens à remercier Michel Gaspard et B. Elvézi chargés de cette organisation, qui ont accompli un véritable marathon, jonglant d’une destination à l’autre sans ménager leur peine. C’est plus de 450 personnes qui se sont formées pendant ces stages. »

Vos rapports avec les Haras nationaux ?
« Nous entretenons de bons rapports avec François Roche Bruyn, homme de dialogue. Nos contacts fréquents avec ses collaborateurs directs sont très positifs et constructifs. Ces relations de travail avec l’institution nous ont permis d’avancer sur de nombreux chantiers.
Nous avons presque terminé le très gros chantier de création d’un site internet d’engagements pour simplifier l’organisation des concours d’élevage. Ce site sera une véritable révolution pour les éleveurs et leurs associations régionales qui pourront facilement engager, éditer les programmes, les résultats. Toutes ces informations viendront enrichir la base SIRE du Selle Français. Belle avancée technologique, en test actuellement et opérationnelle très prochainement.
Le deuxième grand chantier est le ‘’guichet unique’’, service aux éleveurs pour améliorer les problèmes administratifs d’identification, livrets, croisements, etc. Ce sera le guichet réponse aux très nombreuses questions de la race que nous posent nos éleveurs Selle Français auxquels nous ne répondons pas aujourd’hui avec l’efficacité souhaitable. Mise en place début 2009.

Nos rapports avec le domaine de l’étalonnage public des HN sont très différents. L’affaire Conterno Grande n’a été que le révélateur de problèmes récurrents. Exemples fréquents : des poulains de 3 ans achetés sans être approuvés, des achats réalisés sans aucune concertation... On peut y voir là le résultat d’un manque complet de concertation entre la race, les éleveurs et le service achat des HN qui agit de ce fait en véritable électron libre. C’est suite à ces constatations que François Roche-Bruyn nous a demandé de participer à une réunion sur l’étalonnage public. Cette réunion fut franche, ouverte, enrichissante, et de nombreux sujets ont été abordés sans langue de bois. Nous avons confirmé que :

1. Les éleveurs sont très attachés au service de distribution de semence fraîche qui est un vrai service positif, mais nous devons aller plus loin. Nous pensons que les nouvelles techniques de reproduction doivent permettre de bénéficier d’un service à l’élevage élargi. Nous souhaitons que les HN multiplient les points de livraisons de la semence qui restent pour l’instant trop souvent cantonnés à leurs seules stations. Dans le même temps, il s’agit aussi d’agrandir l’offre de choix des étalons qu’ils soient privés ou publics sans aucune discrimination afin de distribuer le plus largement possible notre meilleure génétique. Nous pensons que l’avenir passe par la création par exemple d’un Groupement d’intérêt économique privé -public qui garantirait l’égalité de traitement de tous, basée sur une vraie notion d’intérêt général, sans aucun corporatisme.
2. Acquisition d’étalons par les HN :
- Concernant l’achat d’étalons, publics ou pas, nous estimons que l’ANSF n’a pas à intervenir dans le débat. C’est une décision purement politique. Si l’Etat veut continuer à dépenser de l’argent public dans l’étalonnage, c’est son affaire. On peut juste se poser la question de savoir si cette mission relève bien du service public et si l’argent dépensé l’a été intelligemment avec des résultats positifs. De plus ne mériterait-il pas d’être investi autrement dans la filière ? Deux missions sur l’étalonnage public ont été diligentées par l’Etat, il serait important d’en connaître les conclusions. On remarquera seulement pour notre race SF que la présence des produits issus des étalons HN diminue très régulièrement et de manière significative : dans les résultats des finales de 5 et 6 ans, seulement 10 % des chevaux qualifiés sont issus d’étalons HN. Nos questions sont : l’argent dépensé dans ce secteur d’activité ne mériterait il pas une autre destination : aider plus efficacement le monde de l’élevage à se structurer ?
- L’étalonnage public a-t-il encore un sens aujourd’hui ? Nous attendons les réponses de l’Etat et des HN, les buts des uns et des autres étant différents; l’un cherchant l’efficacité dans ses dépenses, l’autre voulant défendre la pérennité de son institution. Dans ces conditions, vous comprendrez aisément que le sujet dépasse largement les champs de compétence de l’ANSF même si nous sommes pour une efficacité de la dépense publique.

Par contre, ce qui est de la compétence de l’ANSF, c’est la mise en place du programme de sélection pour sa race. Dans ces conditions nous avons du mal à comprendre que les HN achètent des chevaux qui ne correspondent pas aux critères que nous avons définis (achat d’étalons non approuvés).
Certains avancent que l’ANSF est aux mains des étalonniers privés. C’est une aberration. Comment imaginer que les douze juges qui ont jugé les chevaux à Fontainebleau et à Saint-Lô aient pu être ‘‘sous influence’’ au même moment et qu’il en ait été de même des experts du testage à Saint-Lô et aux Bréviaires ? Ce sont des propos malveillants et inacceptables; de plus venant du service étalonnage des HN (voir le cheval du 28 mars, interview de Bernard Dumont St Priest). Comme gage de probité, l’ANSF a sorti, elle, un Guide des étalons - avec quelques erreurs de jeunesse certes - qui n’a rien à voir avec un catalogue publicitaire, témoignant ainsi de l’objectivité et de l’indépendance de ses juges et experts. Le catalogue HN commercial peut il se targuer d’autant d’intégrité ? De quel côté est donc le service public ? »

Quid de la location d’étalons par les HN ?
« Il me semble qu’il serait plus sain que ce soit la race qui établisse les contrats de location avec les propriétaires des étalons qui rentrent dans ses critères de choix. Tous les stud-books d’Europe ont trouvé leur indépendance financière grâce à ce revenu complémentaire qui leur revient de droit. Il y a une exception culturelle française qui fait que l’étalonnage HN capte ces revenus, alors qu’elle reçoit par ailleurs des subsides de l’Etat pour l’aider dans ce rôle. D’une certaine manière, elle est rémunérée deux fois, ce qui n’est pas juste. La solution la plus crédible me semble être l’utilisation des HN comme société de services, de travailler en partenariat avec nous pour la diffusion de la génétique SF. Une évolution ‘‘soft’’ est impérative et montrera la volonté des uns et des autres de travailler ensemble, tout en faisant progressivement évoluer les mentalités et les habitudes vers plus d’autonomie réelle des races. Nous verrons la volonté des HN par les mesures concrètes qui seront mises en pratique et dans quels délais. Ce sera le signe fort de la volonté de réforme ou de non réforme de l’étalonnage public des HN. »

Quid des réservations de poulains ?
« Je vous ai déjà répondu que ce n’était pas à l’ANSF de faire la politique de l’Etat à la place de l’Etat. Si les HN trouvent que ce système lui permet d’acheter de la bonne génétique SF et que les résultats sont satisfaisants, c’est leur problème. En ce qui nous concerne, suite aux questions que se posait François Roche Bruyn, nous lui avons fait part de notre plus grande réserve quant à l’efficacité de ce dispositif. Après avoir écouté le point de vue de chacun, Il en a conclu que cette manière de procéder ne répondait pas au but recherché d’où sa décision de l’arrêter. »

Comment voyez-vous l’évolution des Haras nationaux ?
« Comme je l’ai dit précédemment, c’est à l’Etat de définir la politique qu’il veut voir menée par les HN. Une redéfinition de ce que seront les tâches de service public des HN me parait indispensable et prioritaire. Tout ce qui touche le côté concurrentiel doit être progressivement sorti de leur périmètre; et tout ce qui touche le service public et le service aux éleveurs à l’inverse développé; ceci dans un partenariat réel et formalisé et non pas un ‘‘partenariat alibi’’ comme cela a été trop souvent le cas par le passé. C’est essentiel. C’est la clé de la réussite pour demain en ce qui nous concerne.
L’histoire de l’élevage français a été intimement liée à l’histoire des Haras nationaux. Les éleveurs de SF y sont toujours très attachés. Mais, en parallèle, notre monde évolue, il faut voir la réalité en face. L’Etat va vers un désengagement financier tout en maintenant sur nos races une tutelle permanente. A nous de nous battre pour justifier de l’efficacité de l’utilisation de fonds publics utilisés pour la filière et des résultats obtenus. A nous de proposer une meilleure utilisation de ces fonds. »

Vous avez parlé d’une réforme des livrets. Que comporte-t-elle ?
« Cette réforme entrera en vigueur en 2009. C’est une grande nouveauté. L’éleveur devra verser une somme qui n’est pas encore définie (je pense de l’ordre de 50 à 60 € par poulain) pour indiquer sa volonté d’adhérer à la race Selle Français. C’est un montant qui sera au crédit de l’ANSF pour lui permettre de pérenniser son programme d’élevage et d’aider à la mise en marché de la production de nos éleveurs évoquée plus haut. Pas un centime ne sera dépensé sans une action efficace sur le terrain. Ce sera le choix de l’éleveur d’adhérer ou non à la race SF. S’il ne veut pas adhérer à tous les services de la marque, au programme d’élevage du poulain concerné (avec les dotations qui lui sont liées), l’éleveur sera libre. Son adhésion à la race sera un acte délibérément choisi, volontaire. En cas de non choix à la naissance du poulain, l’éleveur pourra toujours adhérer plus tard au SF; cela lui coûtera plus cher. Des informations sur ce sujet vital pour notre stud-book seront diffusés régulièrement dans les semaines à venir auprès de tous. En parallèle, la taxation de 100 € des poulinières sera évidemment supprimée. »

Quelles sont les évolutions majeures concernant le stud-book SF pour 2009 ?
« Notre image de marque, c’est le SF. Nous allons supprimer les notions de SFA et SFB qui sont peu lisibles et que les étrangers ne comprennent pas. Les chevaux qui remplissent les critères seront SF tout simplement. Il est possible qu’il y ait une évolution vers une spécificité de sang ou une labellisation de territoire. C’est à l’étude.
Nous avons également entrepris une réforme très importante sur les lignées femelles qui sont pour nous essentielles à l’évolution de notre race. Cet encouragement est basé sur une réforme de la prime PACE avec comme objectif d’inciter à la production de jeunes juments de qualité. Nous attendons les simulations définitives de SIRE avant d’aller plus avant dans cette réforme. Il est bien entendu que tous les éleveurs seront ici aussi tenus au courant de l’évolution de nos travaux. Les jeunes poulinières répondant aux critères seraient dans le projet encouragées pour leurs premiers huit poulains. Les meilleures jeunes prendraient les points de leur mère, la finalité étant d’encourager les bonnes lignées maternelles à produire. Celles qui ne produisent pas bien perdront l’encouragement. »

Où en est-on dans les encouragements ?
« Il n’y a encore rien de définitif. Nous ne connaissons que les intentions de l’Etat. Nous ne sommes pas très optimistes concernant le montant des encouragements sur l’élevage des chevaux de sport, par contre il n’y aurait que peu de changement pour les races de Trait.
Je regrette que ce problème des encouragements n’ait pas été pris dans sa globalité. Il existe deux sortes d’encouragements : les directs dont nous avons parlé et surtout les indirects qui sont donnés par les HN et qui interviennent dans de nombreux secteurs comme l’étalonnage, l’identification qu’elle équilibre dans le cheval de sport et qu’elle subventionne dans d’autres secteurs. Cela aurait éclairé notre monde et nous aurions pu savoir exactement les sommes données par l’Etat par segment de marché (trait, course, sport, loisir).
Pour ce qui est du sport, l’Etat veut supprimer la prime au naisseur. Je suis très surpris que dans le cas présent, cette décision ne soit pas prise d’une manière uniforme car si nous devions perdre cet encouragement, pourquoi n’en est-il pas de même pour les Trotteurs et les PS ?
Conclusion : le cheval de sport est vraiment le parent pauvre de l’élevage français. J’ai peur que l’argent destiné aux éleveurs parte sur d’autres secteurs et soit utilisé par d’autres institutions, d’autres structures. Un projet sur la commercialisation est à l’étude par la Sous direction du cheval. On peut noter que ce sujet est très symptomatique de l’attitude de l’Etat en général qui va nous expliquer ce que nous devons faire pour mieux vendre nos chevaux. Nous attendons leurs conclusions. »

A quand la création de la société mère du cheval de sport français ?
« Vaste sujet, encore un autre serpent de mer. Quand on regarde la filière française, elle est caractérisée par :
- un secteur strictement encadré et administré par l’Etat,
- un enchevêtrement complexe de structures intervenantes,
- une inadéquation des structures avec les besoins du marché,
- la spécificité ‘‘sport’’ insuffisamment reconnue.
La seule solution est de bâtir la société mère sur une base incontestable de professionnels reconnus, identifiés et élus au suffrage universel par leurs pairs pour qu’elle soit incontestable. C’est la base des sociétés mère des courses qui réussissent si bien. Nous travaillons fortement à cette construction en essayant de rassembler les acteurs professionnels de la filière.
J’espère que l’ensemble des acteurs se fédèreront sans esprit de chapelles ni référence excessive au passé. Cela devient vital, sinon nous continuerons à mettre en permanence des rustines sur l’existant, sans changement profond, si primordial pour notre filière. »

L’image du Selle Français a beaucoup changé...
« Dès 2007, nous avons entrepris de dynamiser l’image : logo, visuels sur les principales manifestations avec un stand facile à transporter, vêtements aux couleurs du SF, seaux et casquettes, site internet relooké. Nous avons essayé de redonner une image dynamique à notre association et à nos éleveurs. Dans la communication, il y a eu le Guide des étalons (celui de 2009 sera enrichi avec les chevaux de complet et de dressage). Il y aura fin août le magazine du
Selle Français, outil moderne traitant de manière approfondie de sujets touchant le SF. Ce magazine paraîtra quatre fois an. Il y aura encore le site unique d’engagement.
La communication, c’est aussi le cycle de formation des juges dirigé par Michel Gaspard, le tour d’Europe des approbations d’étalons et la mise en place d’un cahier des charges (travail de Daniel Blanc, administrateur) pour les événements d’élevage. Nous organisons cette année à Lyon le congrès de la WBFSH et le 50e anniversaire de la naissance du Selle Français, pendant le CSI***** de Lyon et la finale des 3 ans hongres et femelles. Cette opportunité promotionnelle pour notre race est très importante et nous allons nous donner tous les moyens pour réussir cet événement.

Voilà notre programme. Nous avons déposé onze dossiers au Fonds Eperon. A ce jour, ils n’ont toujours pas été traités. Pas facile de gérer votre association dans ces conditions. Les HN possède mille salariés. A l’ANSF, il y a quatre salariés et deux stagiaires. La motivation est intacte. »

Propos recueillis par Etienne Robert
03/07/2008

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