Après le concours étalon de Saint-Lô
JSF de Saint-Lô Quartz Ixe a été écarté de l’approbation et ses notes obtenues à Saint-Lô sont assez éloignées de celles obtenues aux concours qualificatifs.
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Son éleveur Jean Lefèvre a fait part de son désappointement au président de l’ANSF à travers une lettre ouverte dont voici les extraits les plus significatifs. Michel Gaspard, juge référent de l’association de race, a répondu aux interrogations de l’éleveur de Champagne-Ardenne.
Jean Lefèvre : « Ma réclamation est on ne peut plus fondée... Il est inimaginable que 12 à 15 juges qui s’étaient extasiés sur le dos et les reins de mon cheval puissent être contredits par un seul autre qui lança à la cantonade : ‘‘dos carpé’’. On ne descend pas gratuitement la note du modèle d’un poulain de presque 3/20 sur une simple vue de l’esprit ! Cela s’appelle de la calomnie ! Si Quartz Ixe avait eu au modèle la note à laquelle il pouvait légitimement prétendre (moyenne sur cinq concours d’affilée), il eut figuré dans les 7 ou 10 premiers, toutes catégories confondues. »
Suit une note détaillée qui reprend un à un les commentaires des juges des locaux et régionaux comparés à ceux de Saint-Lô, dans les différents ateliers. Pour ce qui est de l’obstacle en liberté, Jean Lefebvre ajoute :
« 1. De l’avis de tout le monde, les juges sont encore ébahis et piégés par les chevaux super préparés et automatiquement sur-notés.
2. Sans mettre en doute l’honnêteté des deux collèges de juges, je m’étonne de constater au total 5 pts d’écart entre les groupes A et B (qui ne serait pas surpris ?)
3. J’eus préféré le jugement des deux Allemands, pour eux l’obstacle c’est avant tout du spectacle ! Il faut relativiser surtout face aux préparateurs qu’ils traduisent par transformateurs (modificateurs de l’espèce ?). »
Quant au modèle « qui devrait rester constant » (c’est aussi ce qu’en pensent les Allemands), il note « depuis toujours, un cheval obtenant cinq fois d’affilée au modèle entre 15 et 16 n’a pu se retrouver par hasard entre 12 et 13, sauf chirurgie ou accident physique ».
Analysant la cuvée 2007 de ce concours, l’éleveur de Champagne-Ardenne donne son sentiment : « Des 22 étalons ayant reçu bénédiction du fameux Saint, il est probable que faute d’une origine maternelle solide et rassurante, un peu plus de 65 % d’entre eux n’ont pas vocation pour être sans risques de prometteurs-géniteurs-améliorateurs. D’ailleurs, afin de mieux informer, le ‘‘catalogue de circonstance’’ pourrait afficher une génération d’ancêtres supplémentaires. Pourquoi enfin, gonfler inutilement les rangs des candidats étalons avec une multitude de poulains aux origines maternelles creuses (voir le cru 2007) ?
Les exclus, après performances exceptionnelles, pourraient revenir cette fois sur le devant de la scène mais ils seraient alors revus en temps et lieu et non pas de façon hâtive et hasardeuse. D’un avis très personnel : l’exigence d’autres critères est à mettre en place. Enfin commencerait l’espoir d’une amélioration génétique vraie et une aube nouvelle s’élèverait pour le Selle Français. »
Et Jean Lefèvre de suggérer : « Un standard de race doit être défini d’urgence, chacun devrait s’y tenir pour éviter les dérives, les déboires et les erreurs. Ce ne serait pas plagier nos amis et voisins allemands que de calquer un schéma qui ressemble au leur. Eux ont su définir et sélectionner avec plus d’exigence et de rigueur un cheval de sport solide qui gagne dans toutes les disciples, qui fait envie et qui se vend beaucoup, beaucoup mieux partout dans le monde ».
Michel Gaspard : « L’exigence d’une finale »
« Je viens répondre bien volontiers à ta requête, écrit Michel Gaspard, et dans la mesure du possible éclairer une chandelle qui ne reflète pas que des vérités.
1. Le problème des préparateurs a toujours existé, même à l’époque de MM. Lefèvre et Vauvrecy. Et le fait de mettre deux jurys à l’obstacle permet d’y voir plus clair (cela explique la plupart du temps les différences de notes sur certains chevaux grâce à une interprétation rendue délicate par certaines préparations). Je dis ‘‘grâce’’ car la moyenne est toujours la plus proche de la vérité et surtout la plus juste.
2. Le jury de modèle que tu rends également responsable a écrit ‘‘dos carpé’’ et ‘‘cagneux antérieur droit’’. Sans doute aurait-il pu rédiger ‘‘légèrement carpé et légèrement cagneux’’, mais je ne t’apprendrai pas que la rédaction des fiches debout et dans un temps restreint ne permet pas de littérature. Les annotations, quand elles existent, sont brèves et souvent trop sèches. Pourtant, tu conviendras qu’un fort cagneux est noté inférieur à 5 et un dos trop carpé également. Ce ne fut pas le cas pour Quartz Ixe.
3. En général, les notes de la plupart des chevaux diminuent entre un concours régional et une finale. Il est normal que l’exigence croisse dans une finale de concours étalons de 2 ou 3 ans amenant à l’approbation.
4. Le jury des juges étrangers (dont les notes n’entraient pas dans les classements) nous ont permis de comparer avec nos jurys. Un seul cheval, le premier jour, trouva une différence négative de la part des étrangers et ce n’était pas le tien. Dans un souci d’une information plus complète, ton cheval, le premier jour, fut bien noté par ces juges étrangers (comme les nôtres d’ailleurs). Pour la deuxième prestation par contre, ils furent un peu plus sévères. Ton cheval n’aurait donc rien amélioré avec eux.
En résumé et à mon humble avis, Quartz Ixe, comme beaucoup, a baissé ses notes de modèle et d’obstacles par rapport aux épreuves qualificatives. Le premier jour, rien n’était perdu, mais la note d’allures, certes assez bonne (7,10) n’a pas suffit à tout remonter puisque la deuxième note d’obstacle (6,75) ne fit qu’aggraver une situation déjà délicate.
Voici mon analyse personnelle des choses et des faits. Restant bien évidemment à ton service pour plus amples détails, je te prie d’agréer, etc.
PS : en ce qui concerne les règles et règlements des concours, ils sont décidés et validés en conseil d’administration. Ils constituent pour nous les juges, une sorte de Bible que nous devons appliquer au mieux sur le terrain. Même si ce n’est pas toujours simple, nous essayons, avec nos humbles connaissances, d’être équitables et justes envers la grande famille des éleveurs. »
Jean Lefèvre : « Ma réclamation est on ne peut plus fondée... Il est inimaginable que 12 à 15 juges qui s’étaient extasiés sur le dos et les reins de mon cheval puissent être contredits par un seul autre qui lança à la cantonade : ‘‘dos carpé’’. On ne descend pas gratuitement la note du modèle d’un poulain de presque 3/20 sur une simple vue de l’esprit ! Cela s’appelle de la calomnie ! Si Quartz Ixe avait eu au modèle la note à laquelle il pouvait légitimement prétendre (moyenne sur cinq concours d’affilée), il eut figuré dans les 7 ou 10 premiers, toutes catégories confondues. »
Suit une note détaillée qui reprend un à un les commentaires des juges des locaux et régionaux comparés à ceux de Saint-Lô, dans les différents ateliers. Pour ce qui est de l’obstacle en liberté, Jean Lefebvre ajoute :
« 1. De l’avis de tout le monde, les juges sont encore ébahis et piégés par les chevaux super préparés et automatiquement sur-notés.
2. Sans mettre en doute l’honnêteté des deux collèges de juges, je m’étonne de constater au total 5 pts d’écart entre les groupes A et B (qui ne serait pas surpris ?)
3. J’eus préféré le jugement des deux Allemands, pour eux l’obstacle c’est avant tout du spectacle ! Il faut relativiser surtout face aux préparateurs qu’ils traduisent par transformateurs (modificateurs de l’espèce ?). »
Quant au modèle « qui devrait rester constant » (c’est aussi ce qu’en pensent les Allemands), il note « depuis toujours, un cheval obtenant cinq fois d’affilée au modèle entre 15 et 16 n’a pu se retrouver par hasard entre 12 et 13, sauf chirurgie ou accident physique ».
Analysant la cuvée 2007 de ce concours, l’éleveur de Champagne-Ardenne donne son sentiment : « Des 22 étalons ayant reçu bénédiction du fameux Saint, il est probable que faute d’une origine maternelle solide et rassurante, un peu plus de 65 % d’entre eux n’ont pas vocation pour être sans risques de prometteurs-géniteurs-améliorateurs. D’ailleurs, afin de mieux informer, le ‘‘catalogue de circonstance’’ pourrait afficher une génération d’ancêtres supplémentaires. Pourquoi enfin, gonfler inutilement les rangs des candidats étalons avec une multitude de poulains aux origines maternelles creuses (voir le cru 2007) ?
Les exclus, après performances exceptionnelles, pourraient revenir cette fois sur le devant de la scène mais ils seraient alors revus en temps et lieu et non pas de façon hâtive et hasardeuse. D’un avis très personnel : l’exigence d’autres critères est à mettre en place. Enfin commencerait l’espoir d’une amélioration génétique vraie et une aube nouvelle s’élèverait pour le Selle Français. »
Et Jean Lefèvre de suggérer : « Un standard de race doit être défini d’urgence, chacun devrait s’y tenir pour éviter les dérives, les déboires et les erreurs. Ce ne serait pas plagier nos amis et voisins allemands que de calquer un schéma qui ressemble au leur. Eux ont su définir et sélectionner avec plus d’exigence et de rigueur un cheval de sport solide qui gagne dans toutes les disciples, qui fait envie et qui se vend beaucoup, beaucoup mieux partout dans le monde ».
Michel Gaspard : « L’exigence d’une finale »
« Je viens répondre bien volontiers à ta requête, écrit Michel Gaspard, et dans la mesure du possible éclairer une chandelle qui ne reflète pas que des vérités.
1. Le problème des préparateurs a toujours existé, même à l’époque de MM. Lefèvre et Vauvrecy. Et le fait de mettre deux jurys à l’obstacle permet d’y voir plus clair (cela explique la plupart du temps les différences de notes sur certains chevaux grâce à une interprétation rendue délicate par certaines préparations). Je dis ‘‘grâce’’ car la moyenne est toujours la plus proche de la vérité et surtout la plus juste.
2. Le jury de modèle que tu rends également responsable a écrit ‘‘dos carpé’’ et ‘‘cagneux antérieur droit’’. Sans doute aurait-il pu rédiger ‘‘légèrement carpé et légèrement cagneux’’, mais je ne t’apprendrai pas que la rédaction des fiches debout et dans un temps restreint ne permet pas de littérature. Les annotations, quand elles existent, sont brèves et souvent trop sèches. Pourtant, tu conviendras qu’un fort cagneux est noté inférieur à 5 et un dos trop carpé également. Ce ne fut pas le cas pour Quartz Ixe.
3. En général, les notes de la plupart des chevaux diminuent entre un concours régional et une finale. Il est normal que l’exigence croisse dans une finale de concours étalons de 2 ou 3 ans amenant à l’approbation.
4. Le jury des juges étrangers (dont les notes n’entraient pas dans les classements) nous ont permis de comparer avec nos jurys. Un seul cheval, le premier jour, trouva une différence négative de la part des étrangers et ce n’était pas le tien. Dans un souci d’une information plus complète, ton cheval, le premier jour, fut bien noté par ces juges étrangers (comme les nôtres d’ailleurs). Pour la deuxième prestation par contre, ils furent un peu plus sévères. Ton cheval n’aurait donc rien amélioré avec eux.
En résumé et à mon humble avis, Quartz Ixe, comme beaucoup, a baissé ses notes de modèle et d’obstacles par rapport aux épreuves qualificatives. Le premier jour, rien n’était perdu, mais la note d’allures, certes assez bonne (7,10) n’a pas suffit à tout remonter puisque la deuxième note d’obstacle (6,75) ne fit qu’aggraver une situation déjà délicate.
Voici mon analyse personnelle des choses et des faits. Restant bien évidemment à ton service pour plus amples détails, je te prie d’agréer, etc.
PS : en ce qui concerne les règles et règlements des concours, ils sont décidés et validés en conseil d’administration. Ils constituent pour nous les juges, une sorte de Bible que nous devons appliquer au mieux sur le terrain. Même si ce n’est pas toujours simple, nous essayons, avec nos humbles connaissances, d’être équitables et justes envers la grande famille des éleveurs. »
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