Asia Horse Week : une première édition couronnée de succès
« Nous voulons créer un rendez-vous annuel pour les acteurs de la filière équestre afin de partager les savoirs, les centre d'intérêts et les savoir-faire entre l'Asie et le reste du monde. C'est un événement où la culture équestre dans son ensemble, mais aussi toutes les professions liées au cheval et au sport sont représentées », expliquait Christophe Ameeuw, PDG d'EEM, Fondateur et Organisateur de l'Asia Horse Week et de la série des Longines Masters Paris - Hong Kong - New York.Â
Grâce à son partenaire fondateur, le Hong Kong Jockey Club, l'Asia Horse Week a été fortement soutenue dans la région asiatique, afin de promouvoir les échanges d'expertises, et également d'accroître les standards de l'industrie équestre en Asie, mais également dans le reste du monde.
Près de 200 experts de la filière ont participé aux conférences qui étaient retransmises et traduites en direct sur les réseaux sociaux et sur EEM.TV, avec également la présence de nombreux grands médias. Se tenant en même temps que le Longines Masters de Hong Kong, l'événement a déjà marqué sa place sur la carte des grands événements équestres internationaux sur lequel il faudra compter dans les années à venir.
Hong Kong, carrefour de l'Asie équestre et hippiqueÂ
Le président de l'Asia Horse Week, Raphaël Le Masne de Chermont, a lancé le projet, précisant qu'il ne pouvait pas y avoir d'environnement plus approprié que Hong Kong pour cet événement, puisqu'il s'agit d'une des villes les plus actives du monde des courses hippiques, et qu'elle détient un véritable patrimoine équestre. « L'Asia Horse Week est appelée à devenir un rendez-vous incontournable du calendrier international. Ce sera un endroit d'apprentissage, de divertissement et de partages à propos des différents thèmes équestres », disait-il.
Le Dr. Simon Ip, président du Hong Kong Jockey Club, partageait le même sentiment, appelant l'événement un « forum idéal pour partager le savoir ». Il s'est dit confiant et persuadé qu'il initiera un dialogue équestre régulier et continu à travers le monde.
Vingt-cinq pays ont été représentés à travers dix-huit fédérations équestres et cavaliers et plus de soixante acteurs clés de la filière, se rassemblant pour partager des informations et discuter de sujets divers et variés autour du monde du cheval.Â
Les sessions exploraient la scène équestre chinoise et le rôle de Hong Kong dans le développement des sports équestres, en même temps l'Asia Horse Week proposait l'intervention de conférenciers internationaux qui ont abordé les questions de biosécurité, ont parlé du bien-être des chevaux, du transport équin, de l'équitation, et des étapes à franchir avant les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.
Lors de l'une des premières sessions, les systèmes d'apprentissage équestre britanniques et allemands ont été mis en lumière et partagés par la présidente de la British Horse Society, Lynn Petersen, qui a conclu sa conférence en faisant référence à la campagne « Two Hearts » de la Fédération Equestre Internationale, qui décrit l'esprit équestre comme le cœur du cheval et le cœur du cavalier fonctionnant en harmonie. Les qualités pour se prétendre un homme de cheval digne de ce nom et le bien être des chevaux ont été des thèmes récurrents lors de ce forum, répétés par la France, l'Allemagne, ou encore les Pays Bas.
La croissance par le sportÂ
Le développement de la filière équestre chinoise a, bien évidemment, été mis en lumière. Cette croissance rapide confirme que la région sera un vecteur important de l'avenir des sports équestres. Ludger Beerbaum, cavalier allemand émérite et consultant pour l'équipe équestre de Hong Kong, a expliqué que la Chine devait mettre en place un meilleur circuit de compétition et rendre le sport plus accessible. En tant que figure équestre clé en Chine, avec deux participations aux Jeux olympiques, le cavalier Alex Hua Tian a déclaré qu'il souhaitant sensibiliser le pays aux sports équestres, mais que le processus ne devait pas être précipité, tout comme l'entrainement pour les Jeux. « Dans cette région, la croissance est si rapide et si forte que j'espère que les fédérations vont se concentrer davantage sur des stratégies à long terme et investir dans le futur, surtout en Chine », a-t-il commenté. Il a également détaillé son programme d'entrainement de base pour donner aux enfants chinois l'opportunité d'apprendre les valeurs équestres. D'autres acteurs de la filière se sont mis d'accord sur cette même vision, et ont apporté la leur sur la question du développement de la culture équestre en Chine. En tant que représentant de la FFE en Chine, Camille Martin explique qu'il ne s'agit pas de simplement copier et coller le système français en Chine, mais plutôt de l'adapter au marché chinois pour être sûr qu'il profite à l'ensemble de la filière.
Ce sujet de l'assimilation culturelle a été renforcé par Daisy Chi, qui a fondé le Beijing Asgard Equestrian Club en 2006. En tant que personne impliquée dans le développement de la filière équestre en Chine, elle expliquait comment, dans son centre équestre, elle a incorporé certains éléments de la culture équestre française. Une autre figure clé de la scène équestre chinoise, Gerald Ku, consultant pour l'Equuleus International Riding Club, partageait le même point de vue et a ajouté que chaque système a ses avantages, et qu'il ne s'agit pas forcément d'une compétition entre la Chine et le reste du monde, mais plutôt d'un effort collaboratif.Â
Le directeur du département de quarantaine du Hong Kong Jockey Club, Dr. Brian Stewart, a donné une conférence sur les procédures logistiques du transport de chevaux, avec une présentation du nouveau centre de formation de Conghua à Guangzhou qui ouvrira officiellement ses portes en août 2018. Dans le cadre de la Belt & Road Initiative, le Hong Kong SAR et les autorités de Chine continentale ont signé quatre mémorandums en décembre 2017 pour créer une zone de biosécurité spéciale dans le district de Conghua, qui est la seule zone reconnue internationalement pour être exempte de maladies équines en Chine continentale.
« Nous avions besoin de créer des systèmes, construire des liaisons avec les autorités gouvernementales, et faire des choses qui n'étaient pas possibles avant et qui le sont désormais », a commenté le Dr. Brian Stewart. En le définissant comme un terrain d'entraînement pour les zones de quarantaine, il a souligné l'importance de l'éducation et de la biosécurité. Il a ajouté que, même s'il n'y a pas encore de grande conscience de la biosécurité en Chine, ils devraient être en mesure de la développer. « Quand il y a un problème, il y a une solution », a-t-il résumé.
Communiqué de presse
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