Assemblée générale extraordinaire de la Fenecso

Créée en 2006 à Fontainebleau, pour organiser auprès de l'Etat et de tous les organismes de tutelle, la représentativité des éleveurs faisant naître sur le sol français des équidés à vocation sportive, à l'image de ce que la Fedel avait été jusqu'à sa disparition en 1998, la Fenecso a, depuis, rempli des missions qui s'apparentent à une action syndicale : elle a ainsi sur de nombreux sujets (statut de l'éleveur, TVA, éligibilité aux aides et dotations, accès aux soins vétérinaires, garantie 2 ans sur les ventes, ...) contribué à réorienter, moduler voire renforcer les actions menées par d'autres instances de la filière en ayant comme seul objectif de défendre les intérêts des éleveurs et en refusant toute allégeance politique ou partisane.
La Fenecso a également relayé l'inquiétude des éleveurs lors du naufrage des ex HN et elle a oeuvré au sein du CA de France Haras pour que soit favorisé le transfert des centres techniques vers des structures collectives associatives (...hélas en vain si l'on en juge par le désintérêt affiché pour maintenir ces infrastructures fonctionnelles jusqu'en 2014 comme prévu) et pour que l'IFCE mette à disposition des Associations Régionales d'Eleveurs (ARE) les moyens humains nécessaires pour conduire les actions de caractérisation, de valorisation et de commercialisation souhaitées par leurs adhérents.
Afin de ne pas encombrer les agendas déjà bien remplis des présidents des associations régionales d'éleveurs et de ne pas grever le budget déjà bien maigre de ces associations par des réunions - nécessairement parisiennes - répétées, le président Philippe Martin a usé - et abusé, diront les fâcheux - du mail pour connaître les besoins, attentes, et autres avis de chaque région avant les réunions auxquelles il participait au nom de la Fenecso et en faire ensuite le compte-rendu détaillé...
Entre temps, la SHF était devenue la Maison Mère du Cheval de Sport et la création en son sein d'un collège des ARE posa la question de l'intérêt de maintenir une Fenecso qui pouvait aux yeux de certains faire doublon... mais les deux exemples suivants montrent qu'il y a bien nécessité à maintenir active une structure de type syndical au service de tous les éleveurs, dans le respect des spécificités régionales :
- la SHF a présenté aux présidents des associations régionales (réunion du 26 janvier 2012) des statuts-type avec lesquels elle leur demande de se mettre en conformité pour siéger valablement au collège des ARE ; or à ce jour ces statuts ne sont toujours pas adoptés car ils ne prennent pas en compte la réalité du terrain : diversité plus ou moins importante des élevages selon les régions (associations mono- ou multi-races, voire liées à une discipline sportive - cas de l'endurance), notion de terroir voire de zone d'influence qui n'est pas toujours en adéquation avec une région administrative....
- le cas de l'Aquitaine où co-existent 2 associations qui revendiquent la légitimité à représenter leur région a conduit la SHF à créer sous son autorité une 3e association : après avoir adressé des courriers aux 1678 éleveurs recensés dans la région elle a procédé au dépouillement sous contrôle d'huissier des 100 bulletins de vote reçus ... au delà des questions quant à la légitimité du procédé (la SHF peut-elle s'immiscer dans le choix des régions ? coût de l'opération ? validité d'un tel scrutin ?) cet exemple montre bien que le collège des éleveurs de la SHF ne représente pas tous les éleveurs de chevaux et poneys de sport en France.
C'est pourquoi, il a été décidé de refonder les statuts de la Fenecso en s'appuyant sur ceux des syndicats d'éleveurs de chevaux de course, ouvrant ainsi la porte non seulement à toutes les associations ou syndicats d'éleveurs, indépendamment des races et territoires concernés, mais également à tous les éleveurs (personnes physiques ou morales) qui sont propriétaires d'au moins une poulinière destinée à l'élevage de chevaux ou de poneys de sport en France, tout en privilégiant les ARE dont les présidents sont membres de droit du CA.
L'objet est toujours de défendre les intérêts de ces éleveurs et d'entreprendre pour ce faire toutes les démarches utiles vis à vis notamment des pouvoirs publics français et européens, des administrations centrales ou régionales, des associations de races, de la Société Mère, de la FE, des compagnies de transports, d'assurances,...
Au cours de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 15 mars 2012 ces statuts ont été adoptés à l'unanimité des 11 présidents de région présents ou représentés et un nouveau bureau a été élu Président : Philippe Martin, Vice-présidents : Bernard Lesage et Catherine Palmer, Trésorier : Jean-François Lassalle, Secrétaire générale : Béatrice Gauffreteau.
Lors de cette AGE, la Fenecso a formulé à l'attention du CA de la SHF son avis à propos des statuts-type des ARE (cf. encadré ci-dessous). Il a été décidé d'apporter un soutien y compris financier si besoin à la FE3A si celle-ci décidait de contester le scrutin organisé par la SHF en Aquitaine.
Le CA de la Fenecso s'est également prononcé à cette occasion - pour l'égalité de traitement sur les circuits jeunes chevaux SHF de tous les chevaux et poneys nés sur le territoire français, excluant des circuits de valorisation dotés par des fonds publics les chevaux nés à l'étranger;
- pour la restauration de la PAN;
- pour le soutien des ARE qui organisent les concours d'élevage dans les régions car ces concours contribuent, entre autre, à la caractérisation des produits et aident les éleveurs à faire le choix du circuit de valorisation et /ou de commercialisation le plus adapté à chacun;
- pour le maintien du président de la Fenecso à son poste d'administrateur au CA de France Haras afin de continuer à y défendre les intérêts des éleveurs, tant que faire se peut.
Tous les éleveurs de chevaux et poneys de sport, quelle que soit la race de leurs produits, toutes les associations, tous les syndicats qui ont pour objectif d'aider les éleveurs à bien produire pour mieux vendre en restant libres de leurs choix génétiques trouveront leur place à la Fenecso.
Le montant de la cotisation pour 2012 a été fixé à 100 €/association ou syndicat et 10 €/éleveur pour ceux qui souhaitent adhérer à titre individuel.
La Fenecso est au service de tous les éleveurs de chevaux et de poneys de sport, en la rejoignant votre voix sera entendue. Elle siège au CA de France-Haras, au Conseil d'Orientation Scientifique et Technique de l'IFCE, elle est représentée au CA de la SHF, en la rejoignant vous donnerez encore plus de poids à son action auprès de l'Etat et des organismes de tutelle de la filière.

Béatrice Gauffreteau

La SHF demande aux associations régionales d'éleveurs de mettre leurs statuts en conformité avec les statuts-types qu'elle a présentés aux présidents de région au cours de la réunion du 26 janvier 2012 à Paris.
Lors de l'AGE de la Fenecso qui s'est tenue le 15 mars dernier les 11 présidents d'ARE présents et représentés ont exprimé leur point de vue à ce sujet :
- dans certaines régions, ces statuts devraient en effet permettre le regroupement d' associations qui gèrent des races différentes au sein d'une fédération qui représentera l'ensemble de l'élevage du cheval et du poney de sport de la région au sein du collège des ARE de la SHF ( c'est le cas des régions L-R et PACA où les GECE - chevaux d'endurance, arabes pour la plupart - et les Semime
- autres races de chevaux et poneys - devraient ainsi se fédérer)
- d'autres régions, par contre, ont une seule association d'éleveurs dont les statuts, en adéquation avec la réalité du terrain, permettent d'optimiser le potentiel humain et de mutualiser les ressources financières (groupement d'associations départementales, associations incluant les chevaux de trait, ....) : leur légitimité pour représenter les éleveurs de chevaux et poneys de sport n'est pas contestée, pourquoi leur imposer des statuts qui risquent de les affaiblir au niveau régional ?
- enfin, pour des raisons diverses (découpages des circonscriptions des ex HN, notions de terroir, ....) peuvent co-exister sur une même région  administrative deux associations dynamiques et reconnues qui souhaitent rester indépendantes... on peut même imaginer qu'une association implantée de longue date et reconnue par les pouvoirs publics et la filière équine régionale se voie contester sa représentativité par une association nouvellement implantée dans la même région... : la SHF s'immisce alors dans ces régions pour créer sous son autorité une 3e association (cas de l'Aquitaine). Elle outrepasse ainsi ses prérogatives car c'est aux régions de s'organiser pour déléguer auprès de la SHF les associations chargées de représenter les éleveurs auprès de la Maison Mère. A l'approche de certaines échéances, il peut être utile de rappeler que la démocratie c'est l'expression de la base et non le fait du prince.