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Autopsie d’un élevage à l’agonie par Luc Tavernier

TribuneL’élevage de chevaux de sport français agonise. Du moins il meurt dans ses racines agricoles, dans l’ancrage rural profond qui avait fait sa spécificité et sa qualité. Le processus n’est pas récent, il puise son origine dans un mélange d’erreurs techniques, dans une vision erronée des mécanismes économiques qui président au marché des chevaux de selle, et dans le renoncement des pouvoirs publics à rééquilibrer le lobby des courtiers de semences en favorisant l’émergence d’un contre pouvoir aux mains des éleveurs.  Mais ne nous inquiétons pas, l’ANSF a trouvé la solution au marasme que vit actuellement l’élevage des chevaux de sport. L’actuel président de l’ANSF renouvelle une demande exprimée à l’automne 2012 par son prédécesseur auprès des pouvoirs publics : la suppression de la publication des Indices génétiques, autrement dit des BLUP ! Le motif invoqué est double : tout d’abord les indices donneraient une fausse idée de la valeur génétique des animaux, gênant ainsi le commerce des chevaux et de la semence et par ailleurs l’IFCE ne serait pas autorisé à publier des informations à partir de données appartenant à l’ANSF.  Que la plupart des grands pays d’élevage calculent cet indice et le mette à disposition des éleveurs ne trouble nullement l’équipe dirigeante du « Stud-Book Selle Français ». Il est quand même paradoxal que la France ait été le premier pays à calculer cet indicateur, que celui-ci ait été adapté par nos concurrents en fonction de leur spécificités et qu’il soit inutile voir nuisible de s’en servir. Quant à la soit disant propriété de l’ANSF sur ces indices, il faut rappeler que le BLUP n’est pas un indice racial mais un indice par discipline. Notons que cette demande confirme les difficultés de l’équipe dirigeante à savoir ce qui lui appartient ou pas. Que l’ANSF ait essayé de monnayer la vente du site d’engagement en concours de modèle et allures alors que celui-ci est une copropriété d’autres associations de race montre l’amateurisme de sa gestion, mais qu’elle pense que les indices mis au point par l’INRA, utilisant les résultats en compétition enregistrés par la Fédération Française d’Equitation, et des généalogies certifiées par le SIRE (dont c’est la mission),puissent lui appartenir et qu’il lui revienne d’autoriser ou non leur publication laisse rêveur. Obscurantisme et clientèlisme  L’équipe dirigeante de l’ANSF mène l’élevage de sport français dans le mur parce que ses valeurs sont archaïques. Ce sont celles de l’obscurantisme et du clientélisme. Le clientélisme parce que le bureau de l’ANSF est en grande partie constitué d’étalonniers dont il serait naïf de penser qu’ils ne servent que les intérêts des éleveurs avant de défendre les leurs. Il y a en effet une grande différence d’intérêt entre les éleveurs sélectionneurs qui visent la production d’étalons et la commercialisation de semence et ceux qui importent la semence d’étalons étrangers. Les premiers ont intérêt à ce que le Selle Français s’améliore pour développer leurs ventes, les seconds s’accommodent bien d’une stagnation de la race puisque leur business repose sur un différentiel de qualité entre races étrangères et françaises.  L’obscurantisme parce qu’elle fait croire aux éleveurs que le progrès scientifique est nuisible à l’évolution de leur production. Pour s’opposer à la publication d’indices, certains n’hésitent pas à faire la comparaison avec le pur sang où ces indicateurs ne sont pas calculés. C’est oublier que le Pur Sang de plat correspond à un modèle économique et une logique génétique radicalement différente.  Premièrement, le Stud-book du Pur sang est un Stud-book international où les grands opérateurs jouent la mondialisation à fond. C’est également un Stud-book où par construction, tout mâle Pur Sang est agréé. Ce sont donc les éleveurs qui sont directement en concurrence les uns avec les autres et non les stud-books comme dans le cheval de sport. Dans ce modèle il n’y a pas de plan de sélection, seulement un programme de course et des opérateurs individuels qui sont en concurrence. Le progrès génétique n’est pas au cÅ“ur du sujet et d’ailleurs les temps de course sur les classiques ne progressent pas, contrairement à ce que l’on observe en trotteur par exemple (où des indices sont publiés). Deuxièmement la filière course est gérée au plan national par une société mère qui comprend non seulement l’élevage mais également le débouché de la production, à savoir les courses. Dans le cheval de sport, la maison mère comprend l’élevage et l’exploitation des jeunes chevaux et pas la structure qui représente l’utilisation : la Fédération Française d’équitation. Une telle structuration est évidemment source de problème car elle interdit la mutualisation entre jeunes et vieux chevaux et coupe les éleveurs de l’évolution du marché des utilisateurs.  Troisièmement en course, les dotations des épreuves sont soutenues par le PMU, ce qui permet une rentabilité possible donc une professionnalisation des entraîneurs et des jockeys, ainsi qu’un retour financier vers les éleveurs.  Quatrièmement, les deux filières diffèrent par le mode de commercialisation : pour les chevaux de plat de haut niveau, l’exploitation en course, ne sert qu’à donner de la valeur aux reproducteurs vendus eux-mêmes jeunes, très majoritairement lors de ventes aux enchères. Il est clair que dans ce contexte les outils génétiques comme le BLUP sont inutiles car le type de distribution statistique découlant de l’usage des BLUP est antinomique avec celui indispensable pour générer de gros écart de prix entre des animaux qui peuvent être très proches au plan génétique. Ce modèle de vente est largement minoritaire pour les chevaux de sport qui sont vendu parfois débourré, mais le plus souvent déjà exploités en compétition.  Un ancrage paysan Toutes ces différences amènent à penser que faire évoluer le marché du cheval de sport sur le modèle « pur sang Â» c’est le condamner à être déficitaire. C’est une erreur d’analyse qui a des conséquences économiques et sociales désastreuses. Cela élimine entre autre de la production les agriculteurs-éleveurs qui sont à l’origine de l’élevage du cheval de sport. La production des chevaux de selle et de sport doit rester ancrée dans la production paysanne si l’on souhaite qu’elle reste porteuse de valeur ajoutée pour l’agriculture et ne finisse pas uniquement concentrée entre les mains de quelques passionnés fortunés. Mais cela suppose qu’elle soit rentable et donc concurrentielle.  Ce modèle de type agricole a fonctionné en France pendant de longues années, car il ne faut pas oublier que la France exportait de la génétique dans l’Europe entière jusque dans les années 90.  Pour que l’élevage français retrouve sa compétitivité sur le plan international, cela passe comme pour l’industrie, par la valorisation des acquis de la recherche. Sans politique d’amélioration génétique efficace, il n’y aura pas d’issue économiquement viable pour nos éleveurs. Celle-ci ne peut reposer que sur l’utilisation des outils modernes de sélection, dont les agriculteurs connaissent bien l’efficacité dans d’autres filières animales. Qui peut sérieusement soutenir que la théorie du BLUP, qui s’est imposée comme la méthode de référence de l’évaluation génétique des reproducteurs dans le monde entier depuis les années 90 fonctionne partout… sauf chez les chevaux de sport ? A contre-courant… Le retour à ce qui a fait la force de l’élevage de sport français ne peut certes pas se décréter. Mais il ne faut pas non plus en empêcher le renouveau. L’élevage de sport est sclérosé par le monopole de l’ANSF et par l’empilement d’associations auxquelles l’Etat attribue des missions qu’il peine à financer. Structurer la filière, ce n’est pas créer un organigramme, c’est mettre en place des outils permettant aux operateurs économiques de développer leurs entreprises et d’en vivre, de prendre des décisions pertinentes au plan individuel et collectif. Pour que le marché vive il faut qu’il soit concurrentiel et que les éleveurs disposent d’outils leurs permettant de faire leurs choix techniques. A cet égard, notons que selon les textes européens en vigueur, pour bénéficier d’un soutien de l’Etat, l’ANSF devrait prouver « sa capacité à rendre disponibles les données nécessaires à la réalisation du programme d’amélioration, de sélection ou de conservation de la race ». Alors qu’elle s’apprête à faire tout le contraire.  Il est aberrant de constater par exemple que l’actuel président de la SHF s’est opposé pendant tout son mandat de président de l’ANSF à la production d’indices morphologiques, et qu’il poursuive obstinément dans cette voie maintenant qu’il préside aux destinées de la SHF. Comment peut-on imaginer que caractériser la morphologie de la descendance d’un étalon puisse être d’une quelconque manière défavorable aux éleveurs ?  L’orientation des fonds publics conduite à la demande de l’ANSF et de la SHF est néfaste aux éleveurs. Les aides de l’Etat ne sont pas là pour soutenir telle ou telle race sauf quand cela relève du maintien de la diversité génétique. En revanche ces subsides doivent favoriser l’émergence d’outils de développement. L’acquisition de données et leur transformation en information utiles à l’ensemble des éleveurs relève de cette logique. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours soutenu la participation des chevaux étrangers aux cycles classiques qui sont organisés par la Société Hippique Française et non par tel ou tel stud-book et que l’actuelle distorsion des gains en défaveur de ces chevaux en cycle classique me semble non fondée.  Les chevaux n’appartiennent pas aux stud-books mais aux éleveurs. Arrêtons de leur dire ce qui est bon ou pas pour eux, laissons-les choisir les structures d’élevages qui leur proposent les services les plus adaptés, les outils les plus pertinents. Laissons-les faire leur choix en diffusant l’information et non en la biaisant.  Pour l’ensemble de ces raisons je soutiens la création du stud-book Anglo-Normand qui introduira une concurrence entre projet d’élevage et je continue de penser que l’arrêt de la publication des indices génétiques par l’IFCE serait une erreur stratégique majeure néfaste à la compétitivité et la rentabilité des nos élevages.  Luc Tavernier NDLR : titre et sous-titres sont de la rédaction

Tribune

L’élevage de chevaux de sport français agonise. Du moins il meurt dans ses racines agricoles, dans l’ancrage rural profond qui avait fait sa spécificité et sa qualité. Le processus n’est pas récent, il puise son origine dans un mélange d’erreurs techniques, dans une vision erronée des mécanismes économiques qui président au marché des chevaux de selle, et dans le renoncement des pouvoirs publics à rééquilibrer le lobby des courtiers de semences en favorisant l’émergence d’un contre pouvoir aux mains des éleveurs. 

Mais ne nous inquiétons pas, l’ANSF a trouvé la solution au marasme que vit actuellement l’élevage des chevaux de sport. L’actuel président de l’ANSF renouvelle une demande exprimée à l’automne 2012 par son prédécesseur auprès des pouvoirs publics : la suppression de la publication des Indices génétiques, autrement dit des BLUP ! Le motif invoqué est double : tout d’abord les indices donneraient une fausse idée de la valeur génétique des animaux, gênant ainsi le commerce des chevaux et de la semence et par ailleurs l’IFCE ne serait pas autorisé à publier des informations à partir de données appartenant à l’ANSF. 

Que la plupart des grands pays d’élevage calculent cet indice et le mette à disposition des éleveurs ne trouble nullement l’équipe dirigeante du « Stud-Book Selle Français ». Il est quand même paradoxal que la France ait été le premier pays à calculer cet indicateur, que celui-ci ait été adapté par nos concurrents en fonction de leur spécificités et qu’il soit inutile voir nuisible de s’en servir. Quant à la soit disant propriété de l’ANSF sur ces indices, il faut rappeler que le BLUP n’est pas un indice racial mais un indice par discipline. Notons que cette demande confirme les difficultés de l’équipe dirigeante à savoir ce qui lui appartient ou pas. Que l’ANSF ait essayé de monnayer la vente du site d’engagement en concours de modèle et allures alors que celui-ci est une copropriété d’autres associations de race montre l’amateurisme de sa gestion, mais qu’elle pense que les indices mis au point par l’INRA, utilisant les résultats en compétition enregistrés par la Fédération Française d’Equitation, et des généalogies certifiées par le SIRE (dont c’est la mission),puissent lui appartenir et qu’il lui revienne d’autoriser ou non leur publication laisse rêveur.

Obscurantisme et clientèlisme

 L’équipe dirigeante de l’ANSF mène l’élevage de sport français dans le mur parce que ses valeurs sont archaïques. Ce sont celles de l’obscurantisme et du clientélisme. Le clientélisme parce que le bureau de l’ANSF est en grande partie constitué d’étalonniers dont il serait naïf de penser qu’ils ne servent que les intérêts des éleveurs avant de défendre les leurs. Il y a en effet une grande différence d’intérêt entre les éleveurs sélectionneurs qui visent la production d’étalons et la commercialisation de semence et ceux qui importent la semence d’étalons étrangers. Les premiers ont intérêt à ce que le Selle Français s’améliore pour développer leurs ventes, les seconds s’accommodent bien d’une stagnation de la race puisque leur business repose sur un différentiel de qualité entre races étrangères et françaises. 

L’obscurantisme parce qu’elle fait croire aux éleveurs que le progrès scientifique est nuisible à l’évolution de leur production. Pour s’opposer à la publication d’indices, certains n’hésitent pas à faire la comparaison avec le pur sang où ces indicateurs ne sont pas calculés. C’est oublier que le Pur Sang de plat correspond à un modèle économique et une logique génétique radicalement différente. 

Premièrement, le Stud-book du Pur sang est un Stud-book international où les grands opérateurs jouent la mondialisation à fond. C’est également un Stud-book où par construction, tout mâle Pur Sang est agréé. Ce sont donc les éleveurs qui sont directement en concurrence les uns avec les autres et non les stud-books comme dans le cheval de sport. Dans ce modèle il n’y a pas de plan de sélection, seulement un programme de course et des opérateurs individuels qui sont en concurrence. Le progrès génétique n’est pas au cœur du sujet et d’ailleurs les temps de course sur les classiques ne progressent pas, contrairement à ce que l’on observe en trotteur par exemple (où des indices sont publiés).

Deuxièmement la filière course est gérée au plan national par une société mère qui comprend non seulement l’élevage mais également le débouché de la production, à savoir les courses. Dans le cheval de sport, la maison mère comprend l’élevage et l’exploitation des jeunes chevaux et pas la structure qui représente l’utilisation : la Fédération Française d’équitation. Une telle structuration est évidemment source de problème car elle interdit la mutualisation entre jeunes et vieux chevaux et coupe les éleveurs de l’évolution du marché des utilisateurs. 

Troisièmement en course, les dotations des épreuves sont soutenues par le PMU, ce qui permet une rentabilité possible donc une professionnalisation des entraîneurs et des jockeys, ainsi qu’un retour financier vers les éleveurs. 

Quatrièmement, les deux filières diffèrent par le mode de commercialisation : pour les chevaux de plat de haut niveau, l’exploitation en course, ne sert qu’à donner de la valeur aux reproducteurs vendus eux-mêmes jeunes, très majoritairement lors de ventes aux enchères. Il est clair que dans ce contexte les outils génétiques comme le BLUP sont inutiles car le type de distribution statistique découlant de l’usage des BLUP est antinomique avec celui indispensable pour générer de gros écart de prix entre des animaux qui peuvent être très proches au plan génétique. Ce modèle de vente est largement minoritaire pour les chevaux de sport qui sont vendu parfois débourré, mais le plus souvent déjà exploités en compétition. 

Un ancrage paysan

Toutes ces différences amènent à penser que faire évoluer le marché du cheval de sport sur le modèle « pur sang Â» c’est le condamner à être déficitaire. C’est une erreur d’analyse qui a des conséquences économiques et sociales désastreuses. Cela élimine entre autre de la production les agriculteurs-éleveurs qui sont à l’origine de l’élevage du cheval de sport. La production des chevaux de selle et de sport doit rester ancrée dans la production paysanne si l’on souhaite qu’elle reste porteuse de valeur ajoutée pour l’agriculture et ne finisse pas uniquement concentrée entre les mains de quelques passionnés fortunés. Mais cela suppose qu’elle soit rentable et donc concurrentielle. 

Ce modèle de type agricole a fonctionné en France pendant de longues années, car il ne faut pas oublier que la France exportait de la génétique dans l’Europe entière jusque dans les années 90. 

Pour que l’élevage français retrouve sa compétitivité sur le plan international, cela passe comme pour l’industrie, par la valorisation des acquis de la recherche. Sans politique d’amélioration génétique efficace, il n’y aura pas d’issue économiquement viable pour nos éleveurs. Celle-ci ne peut reposer que sur l’utilisation des outils modernes de sélection, dont les agriculteurs connaissent bien l’efficacité dans d’autres filières animales. Qui peut sérieusement soutenir que la théorie du BLUP, qui s’est imposée comme la méthode de référence de l’évaluation génétique des reproducteurs dans le monde entier depuis les années 90 fonctionne partout… sauf chez les chevaux de sport ?

A contre-courant…

Le retour à ce qui a fait la force de l’élevage de sport français ne peut certes pas se décréter. Mais il ne faut pas non plus en empêcher le renouveau. L’élevage de sport est sclérosé par le monopole de l’ANSF et par l’empilement d’associations auxquelles l’Etat attribue des missions qu’il peine à financer. Structurer la filière, ce n’est pas créer un organigramme, c’est mettre en place des outils permettant aux operateurs économiques de développer leurs entreprises et d’en vivre, de prendre des décisions pertinentes au plan individuel et collectif. Pour que le marché vive il faut qu’il soit concurrentiel et que les éleveurs disposent d’outils leurs permettant de faire leurs choix techniques. A cet égard, notons que selon les textes européens en vigueur, pour bénéficier d’un soutien de l’Etat, l’ANSF devrait prouver « sa capacité à rendre disponibles les données nécessaires à la réalisation du programme d’amélioration, de sélection ou de conservation de la race ». Alors qu’elle s’apprête à faire tout le contraire. 

Il est aberrant de constater par exemple que l’actuel président de la SHF s’est opposé pendant tout son mandat de président de l’ANSF à la production d’indices morphologiques, et qu’il poursuive obstinément dans cette voie maintenant qu’il préside aux destinées de la SHF. Comment peut-on imaginer que caractériser la morphologie de la descendance d’un étalon puisse être d’une quelconque manière défavorable aux éleveurs ? 

L’orientation des fonds publics conduite à la demande de l’ANSF et de la SHF est néfaste aux éleveurs. Les aides de l’Etat ne sont pas là pour soutenir telle ou telle race sauf quand cela relève du maintien de la diversité génétique. En revanche ces subsides doivent favoriser l’émergence d’outils de développement. L’acquisition de données et leur transformation en information utiles à l’ensemble des éleveurs relève de cette logique. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours soutenu la participation des chevaux étrangers aux cycles classiques qui sont organisés par la Société Hippique Française et non par tel ou tel stud-book et que l’actuelle distorsion des gains en défaveur de ces chevaux en cycle classique me semble non fondée. 

Les chevaux n’appartiennent pas aux stud-books mais aux éleveurs. Arrêtons de leur dire ce qui est bon ou pas pour eux, laissons-les choisir les structures d’élevages qui leur proposent les services les plus adaptés, les outils les plus pertinents. Laissons-les faire leur choix en diffusant l’information et non en la biaisant. 

Pour l’ensemble de ces raisons je soutiens la création du stud-book Anglo-Normand qui introduira une concurrence entre projet d’élevage et je continue de penser que l’arrêt de la publication des indices génétiques par l’IFCE serait une erreur stratégique majeure néfaste à la compétitivité et la rentabilité des nos élevages. 

Luc Tavernier

NDLR : titre et sous-titres sont de la rédaction

24/10/2013

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