Balanda : c’est fini
Un communiqué fédéral lapidaire mardi soir : « les prestations de service de Gilles Bertran de Balanda comme sélectionneur sont arrivées à leur terme.
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La FFE le remercie pour le travail accompli. » Tentative d’explications.
« Je ne comprends pas... » Ce sont les premiers mots de Gilles Bertran de Balanda au téléphone.?« Je ne sais pas pourquoi car les explications que l’on m’a données ne valent pas un tel changement »
Convoqué ce mardi au siège de la DTN, Balanda devait être fixé sur son avenir à la tête de l’équipe de France. Une équipe de France qu’il a récupérée voilà deux ans alors que plus grand monde ne savait qui faisait quoi à bord. Un nouveau titre lui fut proposé : Sélectionneur National. Un nouveau nom pour une fonction nouvelle de quatre ans. Un poste de sélectionneur mais pas d’entraîneur.
« En tous cas pour moi il est inconcevable de coiffer deux casquettes. Regagner les coachings privés et passer les week-ends à regarder les gars se démener sans pouvoir agir le reste du temps, ce n’est pas mon truc ! On voudrait que je supervise l’équipe de France. Moi ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. Une équipe ça se construit, ça doit être suivi de près, mené par quelqu’un, pas par une troupe. On doit être là avant, pendant et après. Pas juste pour établir des listes et donner les cartes aux autres en attendant que ça joue. Mais bon c’est comme ça que l’on entend composer le renouveau. Soit, mais sans moi ! »
Une mise sur la touche que l’on ne peut pas attribuer au manque de résultats.
Au 31 décembre 2008 le bilan est plutôt séduisant : la France est à nouveau en Super League et cinq cavaliers font partie des 50 meilleurs mondiaux dont 3 dans les 25. Michel Robert est dans le Top Ten qu’il remporte à Bruxelles. Une saison remarquable avec des podiums appréciables et des victoires éclatantes, de Michel Robert à Pénélope Leprévost, Kevin Staut, Bosty ou encore Timothée Anciaume, Julien Epaillard 5e et Nicolas Delmotte. Des plus jeunes comme Alexandra Francart affirment le talent de la relève. Et Balanda ne revendique pas l’exclusivité ! « La base c’est la confiance des cavaliers et du staff qui m’entourent. Laurent (ndlr Elias) fait un boulot remarquable et il est à l’origine de bien des succès aussi. Je remercie tous ceux qui m’ont fait confiance et qui par leurs efforts ont contribué au succès de l’équipe de France ».
Un partage des rôles qui fait encore moins comprendre la décision de chamboulement de la Fédération en cette phase délicate de préparation des championnats d’Europe. Ce week-end à Leipzig sera sans capitaine « J’ai dit stop donc il n’y a pas de raisons que j’aille encore à Leipzig. L’équipe de France comme chef d’équipe c’est fini pour moi. Les cavaliers doivent continuer leur progression. Ils suivront d‘autres vents, c’est la vie. Pour la suite on verra... »
Gilles Bertran de Balanda, 58 ans, double champion du monde en 1982 et 2002, avait succédé en janvier 2007 à Jean-Maurice Bonneau. L’après Balanda sera assuré par Laurent Elias en attendant que le projet fédéral soit rendu publique début février.
Joint mardi soir au téléphone, Michel Robert avouait ne pas comprendre. « Il vient de m’annoncer sa décision que je respecte après avoir jugé l’offre inacceptable. Gilles a été un parfait entraîneur. Il n’y avait aucun problème avec lui. Maintenant, il doit y avoir de bonnes raisons à la Fédé pour prendre ce genre de décision. ».
Même réaction de surprise pour Timothée Anciaume : « Je suis totalement surpris par cette nouvelle ! Tout ça s’est passé sans concertation avec les cavaliers, qui, ils me semblent, sont quand même les premiers concernés. Je crois que les résultats de 2008 plaident en faveur de Gilles et je ne comprends pas cette volonté de changer la donne à sept mois des championnats d’Europe. J’ai une pensée pour Gilles et pour Laurent en espérant que tout cela ne soit pas un coup d’épée dans l’eau. J’attends la suite. »
La suite, Pascal Dubois l’a dévoilée récemment dans la lettre fédérale : « le sport de haut niveau, écrit-il, est de plus en plus pointu. Nous souhaitons dissocier le métier d’entraîneur de celui de sélectionneur. Un seul homme ne peut pas faire les deux ». Et de prendre l’exemple du football avec Domenech qui est sélectionneur mais pas entraîneur.
Bon ok pour l’exemple (une ligue des sports équestres ?), mais pas Domenech.
E. R. et C. G.
« Je ne comprends pas... » Ce sont les premiers mots de Gilles Bertran de Balanda au téléphone.?« Je ne sais pas pourquoi car les explications que l’on m’a données ne valent pas un tel changement »
Convoqué ce mardi au siège de la DTN, Balanda devait être fixé sur son avenir à la tête de l’équipe de France. Une équipe de France qu’il a récupérée voilà deux ans alors que plus grand monde ne savait qui faisait quoi à bord. Un nouveau titre lui fut proposé : Sélectionneur National. Un nouveau nom pour une fonction nouvelle de quatre ans. Un poste de sélectionneur mais pas d’entraîneur.
« En tous cas pour moi il est inconcevable de coiffer deux casquettes. Regagner les coachings privés et passer les week-ends à regarder les gars se démener sans pouvoir agir le reste du temps, ce n’est pas mon truc ! On voudrait que je supervise l’équipe de France. Moi ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. Une équipe ça se construit, ça doit être suivi de près, mené par quelqu’un, pas par une troupe. On doit être là avant, pendant et après. Pas juste pour établir des listes et donner les cartes aux autres en attendant que ça joue. Mais bon c’est comme ça que l’on entend composer le renouveau. Soit, mais sans moi ! »
Une mise sur la touche que l’on ne peut pas attribuer au manque de résultats.
Au 31 décembre 2008 le bilan est plutôt séduisant : la France est à nouveau en Super League et cinq cavaliers font partie des 50 meilleurs mondiaux dont 3 dans les 25. Michel Robert est dans le Top Ten qu’il remporte à Bruxelles. Une saison remarquable avec des podiums appréciables et des victoires éclatantes, de Michel Robert à Pénélope Leprévost, Kevin Staut, Bosty ou encore Timothée Anciaume, Julien Epaillard 5e et Nicolas Delmotte. Des plus jeunes comme Alexandra Francart affirment le talent de la relève. Et Balanda ne revendique pas l’exclusivité ! « La base c’est la confiance des cavaliers et du staff qui m’entourent. Laurent (ndlr Elias) fait un boulot remarquable et il est à l’origine de bien des succès aussi. Je remercie tous ceux qui m’ont fait confiance et qui par leurs efforts ont contribué au succès de l’équipe de France ».
Un partage des rôles qui fait encore moins comprendre la décision de chamboulement de la Fédération en cette phase délicate de préparation des championnats d’Europe. Ce week-end à Leipzig sera sans capitaine « J’ai dit stop donc il n’y a pas de raisons que j’aille encore à Leipzig. L’équipe de France comme chef d’équipe c’est fini pour moi. Les cavaliers doivent continuer leur progression. Ils suivront d‘autres vents, c’est la vie. Pour la suite on verra... »
Gilles Bertran de Balanda, 58 ans, double champion du monde en 1982 et 2002, avait succédé en janvier 2007 à Jean-Maurice Bonneau. L’après Balanda sera assuré par Laurent Elias en attendant que le projet fédéral soit rendu publique début février.
Joint mardi soir au téléphone, Michel Robert avouait ne pas comprendre. « Il vient de m’annoncer sa décision que je respecte après avoir jugé l’offre inacceptable. Gilles a été un parfait entraîneur. Il n’y avait aucun problème avec lui. Maintenant, il doit y avoir de bonnes raisons à la Fédé pour prendre ce genre de décision. ».
Même réaction de surprise pour Timothée Anciaume : « Je suis totalement surpris par cette nouvelle ! Tout ça s’est passé sans concertation avec les cavaliers, qui, ils me semblent, sont quand même les premiers concernés. Je crois que les résultats de 2008 plaident en faveur de Gilles et je ne comprends pas cette volonté de changer la donne à sept mois des championnats d’Europe. J’ai une pensée pour Gilles et pour Laurent en espérant que tout cela ne soit pas un coup d’épée dans l’eau. J’attends la suite. »
La suite, Pascal Dubois l’a dévoilée récemment dans la lettre fédérale : « le sport de haut niveau, écrit-il, est de plus en plus pointu. Nous souhaitons dissocier le métier d’entraîneur de celui de sélectionneur. Un seul homme ne peut pas faire les deux ». Et de prendre l’exemple du football avec Domenech qui est sélectionneur mais pas entraîneur.
Bon ok pour l’exemple (une ligue des sports équestres ?), mais pas Domenech.
E. R. et C. G.
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