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Balanda : « Il faut consolider notre place dans le top mondial »

Avant d’entamer ce week-end du 10 octobre la période indoor avec à Olso (Norvège) la première des treize étapes de la Coupe du Monde Rolex FEI 2008/2009, Gilles Bertran de Balanda, l’entraîneur de l’équipe de France de CSO, fait le point sur la saison 2008 Photo 1 sur 1

La France sera de retour en Super League l’année prochaine. Vous aviez ainsi insisté sur la présence en 2008 des cavaliers français sur le circuit de la deuxième league. Le but semble être atteint...
Gilles Bertran de Balanda : « Les Nation Cup Séries étaient effectivement l’objectif fin 2008 et nous avons élaboré un programme avec les différents cavaliers pour parvenir au meilleur placement. Je suis satisfait des performances et de ceux qui ont joué le jeu jusqu’au bout ! J’avais dit combien ce circuit était important afin de conserver un minimum de contact avec le haut-niveau pour nos cavaliers nationaux.

Outre des cavaliers comme Kevin Staut ou Nicolas Delmotte, vous avez envoyé des moins aguerris à ce niveau comme Alexandra Francart, Olivier Perreau, Inès de Balanda ou encore Walter Lapertot à Bratislava. Etait-ce par manque d’effectif ou une volonté de mettre les jeunes dans le bain ?

« Ce n’est pas toujours évident d’avoir les cavaliers que l’on souhaite car le calendrier international est chargé. Des gars comme Michel Robert ou Hubert Bourdy ou Julien Epaillard avaient des rôles à jouer sur des circuits comme le Global Champion Tour. D’autres ont tourné dans des épreuves du Grand National. Mais nous avions prévu de faire rentrer de ‘‘nouveaux’’ cavaliers au sein de l’équipe de France pour qu’ils puissent prendre de l’expérience. Les Coupes des Nations sont des épreuves où l’on met ses compétences au service d’une équipe, d’une nation. L’enjeu est exaltant et on se retrouve avec une pression différente qu’en individuel. C’est l’occasion de faire quelque chose ensemble, de se connaître un peu mieux entre cavaliers et entraîneurs. Ils ont tous gagné en maturité et je suis fier de leurs résultats mais aussi de l’état d’esprit qui s’en est dégagé. »

Le nouveau règlement FEI avec la qualification de deux nations par rapport à la ranking liste mondiale a aussi changé la donne : là aussi la France a fait un bon et du coup se qualifierait pour la Super League :
« Nous avons joué les comptables et les statisticiens mais nous n’avions pas le choix avec cette nouvelle formule de qualification subsidiaire. Cela nous a également permis de mettre nos bases de données à jour, et Christian Paillot s’est investi dans cette mission avec des stats très intéressantes.
Les cavaliers qui ont le plus progressé sur la ranking liste mondiale sont aussi ceux qui ont le plus participé à notre stratégie. Kevin Staut par exemple, qui est aujourd’hui dans les 40 meilleurs mondiaux et qui a couru pratiquement toutes les Coupes des Nations. Ses choix parfois mal compris par certains se sont avérés plus que payants : même si les dotations étaient moins fortes sur ce circuit, il n’est pas rentré les mains vides, accumulant de surcroît du capital confiance et de l’expérience au niveau international. Idem pour Timothée Anciaume ou encore Nicolas Delmotte. Pour d’autres comme Jérôme Hurel, ce fut également la volonté de soutenir un projet et de faire partie d’une équipe qui en veut ! »

Comment se présente la saison indoor ? Avez-vous déjà fait vos choix pour les épreuves Coupe du Monde ?
« Je vais faire comme pour les Coupes des Nations : alterner et mêler jeunes talents et cavaliers qui ont du vécu dans ce genre d ‘épreuve, afin d’optimiser nos chances de réussite et consolider notre place dans le top mondial. A Oslo, il y a ce week-end Pénélope Leprevost, Kevin Staut et Nicolas Delmotte. Pour Vérone, ce n’est pas encore bouclé mais Michel Robert et Bosty seront sans doute de la partie. »

Un mot sur les préoccupations de la présidente de la FEI sur les prochains JO ?
« Les JO de Londres ne semblent pas êtres remis en cause mais il est certain que notre sport doit évoluer en partageant challenge sportif et intérêt médiatique. Cela semble être plus difficile pour certaines disciplines comme le dressage ou le complet, mais je suis certain que nous allons vers une évolution positive dans ces domaines.

La FEI doit veiller au maintien de ces disciplines tout en influant un nouveau souffle. De nouvelles idées et de nouveaux styles de perceptions de l’environnement de notre milieu sportif apportent comme dans d’autres domaines des craintes mais aussi des espoirs. Restons confiant et apportons notre soutien dans ces perspectives par notre retour au premier plan. Mon rôle aujourd’hui est de préparer ces JO et cela passe par les championnats d’Europe 2009 qui se dérouleront en Angleterre à Windsor du 23 au 30 août. »

Propos recueillis par Christian Gerhard

09/10/2008

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