Bâle : Cian O’Connor s’impose dans le Grand Prix H.MOSER

Une victoire d’autant plus grande qu’ils ne furent que quatre cavaliers à atteindre le barrage de ce délicat parcours du chef de piste Rolf Ludi .Il faut dire que les 250.000 CHF de dotation dont 55.000 CHF pour le vainqueur devaient se mériter. Un parcours bien relevé avec des cotes à 1.60m (1.63m précisément pour le mur) composé d’un double et d’un triple particulièrement fautifs. Il fallut attendre le passage du trente quatrième cavalier, en l’occurrence le hollandais Gerco Schröder sur Eurocommerce New Orleans, pour enfin voir le premier sans-faute ! Jusque là, seul le britannique Ben Maher puis le suisse Niklaus Schurtenberger avaient conclu le tour sans faire tomber une barre mais le chronomètre les pénalisait d’un point de temps dépassé. Kevin Staut entrait alors en piste avec Le Prestige St Lois mais une petite faute les écartait eux aussi du barrage pour une douzième place au final. C’est Denis Lynch et son brillant Nabab’s Son qui offrait le second sans-faute synonyme d’un barrage ! Un public enjoué quelques minutes plus tard par un nouveau sans-faute signé cette fois par le cavalier suisse Steve Guerdat sur Ferrari. Il sera le seul représentant helvétique au barrage rejoint quelques instant après par Cian O’Connor et son valeureux Rancorrado. Il sera le seul à réaliser le double sans-faute .« C’est fun ! Je savais qu’il fallait assurer le sans-faute en étant le dernier à rentrer en piste ! C’était chaud ! Mais quand on est en réussite cela vous donne des ailes ! En tous cas je suis vraiment satisfait de mon cheval qui progresse beaucoup depuis quelques mois. Dire qu’il a failli être vendu ! Je pense vraiment que c’est un crack et qu’il va encore progresser. Il à de la marge. » Les organisateurs annonçaient dès la remise des prix qu’ une prochaine édition aurait bien lieu l’an prochain. « Certes tout n’est jamais parfait, surtout pour une première, mais nos sponsors ont dores et déjà maintenu leur partenariat et les cavaliers nous ont confiés leurs souhaits de revenir à Bâle. Pour tous ceux qui ont ouvré pour la réussite de ce concours c’est un vrai signe de reconnaissance » Soulignait avec ravissement le président Willy Burgin.
Bâle s’ajoute ainsi au calendrier suisse des CSO indoor internationaux avec Zurich et Genève.

Une première réussie

Après quatre jours de concours le bilan est plutôt positif du coté des organisateurs qui ont su trouver d’entrée le soutien de sponsors et l’engagement des meilleurs cavaliers mondiaux . Si la capacité d’accueil de la salle (près de 6000 places) donnait une impression de vide avec 1500 à 2000 spectateurs les premiers jours, le week-end se concluait avec sur un total de 12.000 spectateurs dans la halle ST jacques. Coté sportif les cavaliers reconnaissaient unanimement la qualité d’accueil et d’organisation de ce CSI largement à la hauteur des grandes étapes bien rodées du circuit international et tout particulièrement la qualité du sol.
Pour Kevin Staut ce nouveau concours tient sa place dans le calendrier-« Il débute l’année et est juste avant deux grandes échéances du circuit coupe du monde (Leipzig et Zurich ). Cela permet à certain de remettre leurs chevaux de tête en route et pour d’autres de donner l’expérience à des chevaux moins aguerris. »
Une note positive à la quelle les victoires de l’irlandaise Jessica Kürten dans le Grand Prix de samedi avec Castel Forbes Cosma et de l’allemand Ludger Beerbaum vainqueur vendredi du Grand Prix de la ville de Bâle avec son Couleur Rubin apportent encore un peu plus de panache. Coté français Simon Delestre signe de beaux classements dont une 5eme place vendredi avec le sans-faute de Couletto. Philippe Rozier remporte une épreuve aux points avec Idéal de Roy devant Denis Lynch sur Nabab’s Son et Daniel Etter sur Tristan. Pour Roger Yves Bost une 7ème place avec Jovis de Ravel et quelques bonnes choses à retenir des parcours de son étalon Idéal de la Loge pour son retour en compétition après trois mois consacrés à la monte. Romain Duguet essuie un peu les plâtres avec des chevaux qui ne sont pas tout à fait prêts à ce genre d’épreuves. Quand à Kevin Staut c’est un week-end sans victoires mais qui lui a permis de faire évoluer quelques « jeunes » chevaux comme Pin Ball et Picobello Zeta Z .

Christian GERHARD