Bien-être et bien naître

Résolument tourné vers l’hédonisme, ce siècle sera celui de la recherche du bien-être à défaut d’être celui du « bien-naître ». Les traditions se perdent. On nous rebat les oreilles à longueur de colloques sur le mode de vie, le mode de relation avec les animaux et les chevaux en particulier. Comme si avoir un animal de compagnie ou de rente devenait in petto une incitation à la perversité, à la cruauté, à une dérive de mal-être. Toutes les chapelles s’en mêlent et souvent s’emmêlent les crayons avec de stupides préceptes aux vilains relents de radicalité. C’est l’air du temps. Heureusement Jean-Pierre Digard est là pour secouer le cocotier des « animalitaires ».


L’ifce n’échappe pas à cette tendance. En tout bien tout honneur, c’est à dire sans arrières-pensées animalistes. La dernière journée de la recherche équine était placée, avec le thème générique de « Cheval de précision », sous le signe du « être bien » avec le cheval. Nuance. Effectivement la précision était dans les analyses et les observations. Etre bien avec son cheval, c’est en effet observer son comportement, savoir ce que signifie le langage des oreilles, s’interroger sur les effets négatifs du sevrage artificiel (celui généralement pratiqué vers 5-6 mois par la séparation brutale de la mère), sur les bienfaits de l’éclairage LED pendant le transport et à l’embarquement nocturne, les bons et les moins bons côtés des multiples objets connectés qui entourent le cheval. Là il y a pléthore de startuppers à l’imagination sans limite. Alexis L’Hotte et François Baucher y perdraient leur latin...


Doublement intéressante cette journée de présentation de travaux de chercheurs : par son contenu et par sa retransmission en live dans certaines structures de l’ifce en région. Bon pour la circulation de la connaissance et le bien-être ...humain.