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Bilan positif côté public, contrasté en coulisses

Le cheval de trait au Salon de l'Agriculture - 23 février-3 marsPrésident du syndicat du Trait Auxois, de France Trait (depuis 8 ans) et vice-président de la Société Française des Équidés de travail créée l’an dernier, Pierre Pasdermadjian fait le bilan du dernier Salon de l’agriculture et revient sur la polémique sur la viande de cheval.  Photo 1 sur 2

Le Cheval : « Le salon de l’agriculture est l’événement de l’année sans aucun doute pour vous...»
Pierre Pasdermadjian : « Le salon de l’agriculture est la fenêtre de tir principale pour les éleveurs. La filière touche des subsides de l’État, il est important de s’y rendre afin de rencontrer le grand public et donc les contribuables. Le Space de Rennes et le sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand Cournon sont plutôt réservés aux professionnels. Quant au salon du cheval de Villepinte, les organisateurs viennent nous chercher mais la manifestation ne draine pas tout à fait le public recherché Â».  

LC : « Le hall 6 du parc des expositions était, cette année, réservé uniquement aux chevaux. Quel bilan tirez-vous de l’édition 2013 ? »
P. P. : « Nous avions le stand France Trait plus ceux de chaque race (9 races de trait : percheron,  comtois, trait du nord, auxois, cob normand, ardennais, boulonnais, mulassier poitevin ndlr). Le concours général des races est une reconnaissance pour un éleveur. Il s’agit d’une sorte de modèle et allures dans deux catégories : trait d’avenir (à 1 cheval) et trait sportif (2 chevaux). Avec dans chaque catégorie plusieurs épreuves au programme : traction, maniabilité urbaine, maniabilité, marathon. Une épreuve thématique qui servait de support à la nocturne avait également lieu : le thème était : cheval de trait au temps des rois ».

LC : « Avez-vous ressenti les effets de la polémique concernant la viande de cheval retrouvée dans des plats cuisinés supposés contenir du bÅ“uf ? »  
P. P. : « Le consommateur vient de découvrir qu’il mange depuis longtemps de la viande de cheval et que ce n’est pas mauvais pour la santé. Nous avons bénéficié d’un effet contraire : chez les bouchers artisanaux on a constaté 15 à 20 % de volume de viande de cheval en plus depuis le début de l’affaire, c’est-à-dire 3 semaines. Nous avons des ennemis, les anti viande de cheval comme la fondation Brigitte Bardot, qui ne se sont pas beaucoup exprimés jusqu’à présent. Nous avons demandé au Président de la République et au Ministre de l’Agriculture que la viande de cheval, moins chère sur les étals et à l’abattoir, bénéficie d’une traçabilité comme les autres viandes rouges. Cette année, durant le salon, nous n’avons jamais autant distribué de tracts d’informations ! Il faut savoir que le cheval de trait valorise un million d’hectares de terres en France Â». 

LC :  « Quelles sont vos revendications au sujet de la PAC ? »
P. P. : « Nous souhaitons une place pour le cheval dans la prochaine politique agricole commune (PAC). Et notamment une aide couplée pour les juments allaitantes ». 


Les classements

Trait d’Avenir (en simple) :
1. J-J. Seite/Tosten de Liscoet (17 pts).
Trait Sportif (en paire) : 1. B. Cannelle (16 pts)
Épreuve thématique : 1. l’équipe Percheronne (181 pts).
Trophée des Races : 1. l’équipe «Comtoise» (24 pts).

14/03/2013

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