Bordeaux : un beau dimanche pour Julien Epaillard
Il y avait beaucoup moins de monde au barrage de ce difficile Grand Prix : quatre couples sur les trente-quatre au départ, un Hollandais (Maikel van der Vleuten), un Suisse (pas Guerdat qui fait une petite faute aujourd’hui, mais Pius Schwizer) et nos deux Français.
Félicie Bertrand est donc passée tout près de l’exploit, remporter deux Grands Prix Land Rover consécutifs ce qui nous aurait renvoyé à l’époque de ce couple mythique que formaient l’Allemand Franke Sloothaak et Joli Cœur dans les années 90. Si près, mais si loin, mais aucun regret à avoir : avec ou sans faute, le temps de la petite Sultane n’aurait pas suffi à battre la grande Queeletta, seule sans-faute de ce barrage. Il aurait manqué de toute façon 19 centièmes à Félicie Bertrand : « Mais je suis complètement ravie de cette deuxième place. Mon temps était plus lent que celui de Julien alors je n’ai pas de regret. Le seul regret que j’ai c’est ma petite faute hier, en Coupe du monde. Mais la jument saute incroyablement bien et a montré que notre victoire de l’année dernière n’était pas juste due à la chance ou au hasard ».
Mais quelle grande journée pour l’équitation française : si Félicie a manqué son doublé de peu, Julien a réussi le sien. Les siens plutôt : celui de Queeletta vendredi et dimanche, et celui d’aujourd’hui avec ses deux chevaux : « C’est un très bon début d’année pour mon équipe. J’ai la chance d’avoir des partenaires incroyables autour de moi ce qui est hyper motivant et me pousse à faire de mon mieux. C’est une chance inouïe d’avoir Queeletta dans mon écurie. Je n’ai pas voulu la monter en Coupe du monde car j’avais besoin de donner un peu de métier à Toupie de la Roque qui serait la remplaçante de Queeletta à Las Vegas s’il lui arrivait quelque chose. En bouclant mon parcours hier, je la qualifiais également pour cette finale. Mais c’est bien avec Queeletta que je compte aller défendre mes chances en finale de cette Coupe du monde. Aujourd’hui, je ne voulais pas faire un barrage à tout casser mais il fallait quand même que je prenne un tout petit peu de risque pour pousser Pius à la faute ». Stratégie gagnante donc !
Ce n’est donc pas un hasard si Julien Epaillard est aujourd’hui le n°1 français avec de bonnes chances de rentrer dans le top 10 mondial le mois prochain ! Les tricolores auront donc enlevé cinq des six épreuves de ce week-end. Une belle cerise bleue sur ce magnifique gâteau d’un Jumping International de Bordeaux qui laissera de grands souvenirs !
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