- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Bosty : la Myrtille sur le gâteau !

Equidia'Masters presented by Equidia Life. Il est des victoires qui apportent du bonheur. Celle de Bosty samedi soir à Equita a comblé de joie 6.000 spectateurs gâtés par un scénario incroyable où se sont enchaînés des parcours de folie. Pénélope Leprévost et Nayana ont bien tenté leur chance, en vain. Elles s'octroient une belle deuxième place juste devant le numéro 1 mondial Rölf-Goran Bengtsson qui montait Carusso la Silla.  


Il y a quinze jours, à Helsinki, Roger-Yves Bost et Myrtille Paulois avaient épaté quelques milliers de Finlandais en remportant l'étape de la Coupe du monde. Mais ce genre de victoire, un champion a surtout envie de la partager avec son public. Et donc il a remis cela dans ces Equita'Masters. « C'est la première fois que je gagne en France avec Myrtille, d'habitude je gagne en Allemagne ou en Finlande, aujourd'hui c'est moins confidentiel, s'amusait Bosty. Je sais que ma jument est très rapide, ici, elle était très en forme, le tout est de ne pas en perdre le contrôle. Myrtille a beaucoup de tonus et d'énergie. Sur les barrages, elle cherche les obstacles. »
Le problème est qu'après ce genre de course folle, les chevaux peuvent perdre en concentration ce qui risque de poser un problème dimanche : « On verra son état de forme demain matin mais si tout va bien, elle sautera dans l'épreuve Coupe du monde. En fait, quand je cherche la rapidité, elle voit que je suis plus fou qu'elle donc elle arrête de tirer. Elle devient même plus facile à monter. J'ai eu ce cas de figure à Dublin et elle a terminé 5ème du Grand Prix le lendemain. »

 Après quatre victoires étrangères depuis sa création, Bosty signe enfin la première victoire française dans ces prestigieux Equita'Masters by Equidia Life : « C'est toujours bien de gagner le samedi soir en France et devant la douzaine de meilleurs cavaliers du monde. C'est vraiment une belle épreuve, j'ai eu la chance d'y participer déjà une fois. Je suis fier d'apporter cette première victoire à la France. »

. Au fil des jours et ...des soirs
L'Allemagne en scène


Vendredi, Prix Merial. Equita Lyon sourit à Christian Ahlmann. Après avoir pris vendredi  la 3ème place du prix de la ville de Lyon avec Lorena, la 2ème place du prix Fonds Eperon avec Aragon, le cavalier Allemand s'est hissé sur la plus haute marche du podium lors du prix Merial, associé de nouveau à sa formidable Lorena.  C'est la première victoire allemande dans cette édition d'Equita 2012 après un règne sans partage des Suisses et des Britanniques en ce début de concours. « J'ai d'excellentes sensations ici à Lyon, mes chevaux sont en super forme, ils sautent tous très biens. Eux aussi doivent trouver que c'est un très bon concours et j'ai du plaisir à être ici. C'est la première saison à haut niveau pour Lorena et elle n'a pas finalement pas beaucoup d'expérience. Elle a du participer à une trentaine d'épreuves mais elle fait un super travail, c'est une vraie battante, elle est très intelligente et respectueuse ... c'est un vrai bonheur de la monter en piste », confiait Christian Ahlmann dont la qualification pour la finale Coupe du monde est clairement l'objectif de cette saison indoor. "Taloubet Z a eu un break après Rio, il va reprendre la semaine prochaine. Je monterai Codex One dans le Grand Prix demain et j'espère pouvoir obtenir ma qualification en alternant les épreuves avec mes deux chevaux de tête", ajoutait le jeune papa qui avait remporté la finale Coupe du Monde à Leipzig en 2011.
Seulement six cavaliers sur les 54 au départ sont parvenus à se qualifier pour le barrage dans cette épreuve ou le double, avant dernier obstacle du parcours, a véritablement joué les juges de paix.  Le Britannique Ben Maher également très en forme dans cette compétition prend la 2ème place au barrage avec son jeune artiste Aristo Z. Les Français se sont montrés à leur avantage dans cette épreuve, Kevin Staut est 3ème avec Rêveur de Hurtebise HDC, Simon Delestre est 5ème avec Qlassic Bois Margot, et Patrice Delaveau termine 6ème avec sa nouvelle recrue Carinjo HDC.

Prix Land Rover : Le Patient anglais


Vendredi. A croire qu'il faut  avoir été champion olympique cette année pour espérer remporter une épreuve dans le très sélectif concours d'Equita Lyon ! Après Ben Maher et Steve Guerdat, c'est au Britannique Champion olympique par équipe, plus précisément à l'Ecossais Scott Brash de s'imposer dans le prix Land Rover avec son Bon Ami, une épreuve à difficultés progressives avec un dernier obstacle sous forme de joker. La patience aura payé pour le Britannique qui avait déjà bien failli l'emporter la veille.
Il devance Roger-Yves Bost et son tout bon Castle Forbes Vivaldo. Ben Maher et Vadeline complètent ce podium. « C'est la première fois que je participe à cette étape Coupe du monde de Lyon. La piste est vraiment fantastique, très grande. Il y a beaucoup de place pour travailler les chevaux, tout est bien organisé, c'est appréciable car nous passons beaucoup de temps sur les concours. Lyon est sans aucun doute l'un des meilleurs shows indoor auquel j'ai pu participer et je suis vraiment heureux d'avoir pu remporter une première épreuve ici ce matin. Bon Ami est l'un de mes chevaux préférés, j'ai été malchanceux hier avec lui. J'avais un chrono pour remporter l'épreuve mais j'ai fait tomber la dernière barre, c'était rageant. Il est très compétitif, il l'a montré aujourd'hui, j'en suis ravi », commentait le sympathique Scott Brash à l'issue de sa victoire.
Ce jeune cavalier évolue au plus haut niveau depuis seulement trois saisons. Il se partage entre ses écuries en Ecosse et des installations qu'il loue aux Pays-Bas  « L'Ecosse restera toujours mon port d'attache. J'ai trois employés qui sortent mes jeunes chevaux en concours. Quand je vais là-bas, je monte ces jeunes chevaux et je donne mes instructions à mes cavaliers. Le problème est qu'il n'y a pas beaucoup de CSI en Écosse, ni même en Grande-Bretagne et c'est pourquoi il faut aller sur le continent. Je passe deux jours par semaine en Ecosse et le reste aux Pays-Bas où je suis plus près des grands concours. Je suis à dix heures de route de Douvres, mais un jour, je compte bien avoir mes propres installations sur le continent.
J'ai toujours voulu être cavalier professionnel. Je ne savais pas si j'allais en être capable, mais j'étais prêt à tout essayer pour y parvenir. Après l'école, j'ai travaillé pendant un an pour Paul Barker, puis six mois avec Sarah Lee pour ensuite me mettre à mon compte. Comme tout le monde, je dois maintenant vendre un cheval pour entretenir mon affaire, mais je ne perds jamais de vue que je fais tout ça pour le sport de haut niveau, dans le but d'aller dans les championnats, aux J.O, pour des médailles, pour devenir n°1 mondial un jour. C'est le rêve qui me porte », confiait l'Ecossais.


Dressage: Adelinde Cornelissen, mieux qu'à Londres


La Néerlandaise Adelinde Cornelissen et son cheval Jerich Parzival ont assurément démontré à Lyon qu'ils constituaient le meilleur couple de dressage au monde. En enlevant l'étape française de la Coupe du monde Reem Acra FEI avec 89,375 points, ils améliorent leur résultat olympique de 1,20 points et surtout, ils ont offert au public un spectacle qui alliait légèreté artistique et rigueur technique. Un vrai régal...
Même les juges ont apprécié ce moment de magie à commencer par leur présidente Isabelle Judet qui avouait que : « pendant ces reprises libres en musique on se laisse plus volontiers emporter par le spectacle, on oublie les contraintes techniques, on voit des chevaux plus décontractés et des cavaliers qui laissent libre cours à leurs inspirations. On oublie qu'on est juge et on a envie d'applaudir tout simplement » C'était d'ailleurs le discours des trois premières cavalières du classement : « Nos chevaux s'expriment mieux sur cet exercice du programme libre en musique, cela leur convient bien, on les sent plus relax. » « Parzival, ajoutait Adelinde Cornelissen, était avant un cheval tendu dans les épreuves indoor, il regardait beaucoup et avait peur. Aujourd'hui, c'est oublié, il montre un vrai plaisir à s'exprimer en compétition, ce sont des moments de bonheur. Il a 15 ans aujourd'hui, mais j'ai toujours l'impression de monter un cheval de 7 ans. »
Valentina Truppa a joué la carte de l'Italie dans son programme musical, un choix heureux qui a entraîné le public et les juges faisant oublier quelques imprécisions techniques et lui permettant d'améliorer également son résultat olympique : « Eremo del Castegno est toujours plus à l'aise dans la reprise libre en musique, c'est un exercice qui lui convient mieux. » Ce que confirme Isabelle Judet : «  Valentina a un grand sens artistique, elle est tout de suite à l'aise quand la musique démarre, on voit que ce couple aime ça et son cheval était beaucoup plus relâché que la veille. »
Plus relâché qu'hier, Desperado, le cheval de la jeune allemande  Kristina Sprehe (26 ans) l'était assurément, lui qui dans le Grand Prix avait rechigné à la tâche, refusant catégoriquement, avec son caractère d'étalon, d'effectuer son premier passage. Aujourd'hui, il a présenté son vrai visage permettant à Kristina de prendre la troisième place : « C'était son premier concours après plusieurs semaines sans compétition. Hier il était très frais et j'avais pourtant un bon feeling, mais il n'était pas suffisamment  concentré. Je l'ai travaillé longuement ce matin et il s'est habitué à l'environnement. Ce soir il était très à l'aise et je l'ai retrouvé. »
Le discours de la Française Jessica Michel, 9ème pour sa première Coupe du monde était légèrement différent : « J'ai peu d'expérience dans la reprise en musique. Le public m'a beaucoup soutenue et m'a aidée à donner le meilleur de moi même. Je ne peux pas trop me laisser aller sur la musique car j'ai encore besoin de me concentrer sur la technique mais j'espère venir chatouiller ces cavalières confirmées dans quelques temps », plaisantait (à peine) l'amazone française.
Ces jolies cavalières et le dressage ont en tout cas séduit le public lyonnais : ils étaient près de 6.000 spectateurs à s'enthousiasmer pour cette discipline.


L'Olympique Lyonnais !


Vendredi, Prix Fonds Eperon. Lyon et le Champion olympique, c' est une affaire qui marche ! Steve Guerdat a remporté une énième victoire à Eurexpo, cette fois-ci dans le prix Fonds Eperon, une épreuve à 1m50 – 1m60, la plus importante de cette journée de vendredi. Avec la jument française Jalisca Solier, le Champion olympique de Londres a dominé son sujet et s'impose avec plus d'une seconde d'avance sur ses concurrents, notamment l'Allemand Christian Ahlmann et le Néerlandais Marc Houtzager, respectivement 2ème et 3ème.
« Jalisca reste ma jument favorite. Pouvoir la garder en santé, en bonne forme, et gagner chaque fois qu'elle va en concours, c'est une grande satisfaction personnelle. J'aime beaucoup le concours de Lyon, j'essaie de venir chaque fois que je peux. C'est sans doute l'un des plus beaux indoors. Je vais monter mon autre jument Nasa, dimanche dans le Grand Prix. Jalisca commence à avoir un peu d'âge et je n'ai pas envie de la forcer sur des épreuves trop difficiles. Je pense qu'en continuant sur des épreuves comme celle d'aujourd'hui, elle va pouvoir poursuivre sa carrière plus longtemps », expliquait Steve Guerdat, toujours plein de respect pour sa complice de longue date. Suite des hostilités de ce CSI5* dès demain matin 9h, avec le prix Land Rover.
 
L'enthousiasme de Pius Schwizer


Prix French Tour EADS. Il y a donc une vie après Carlina ! On se souvient que l'ex-numéro un mondial suisse s'était vu retirer sa jument olympique après les Jeux de Londres. Ce qui ne l'empêche pas de gagner comme il vient de le prouver dans le Prix French Tour EADS avec Verdi III, un cheval, il est vrai, abonné aux bons classements dans les grosses épreuves : « Bon, j'espère que ce n'est pas la dernière victoire du week-end, plaisante-t-il. Mais en tout cas, ça commence bien, non ? C'est toujours sympa de gagner ici, c'est un super concours ; c'était une épreuve difficile, mais bon, c'est toujours un peu d'argent de rentré ! » Le départ de Carlina appartient donc déjà au passé : « La vie continue et un bon cavalier reste toujours un bon cavalier. Il doit être capable d'amener de nouveaux chevaux au top niveau et je peux vous dire que mes écuries sont bien garnies en ce moment. C'est important de former en permanence de nouveaux chevaux car on est toujours à la merci de blessures ou du départ de l'un d'entre eux et on peut vite se retrouver à pied. C'est toujours une obsession chez moi que d'avoir un effectif de chevaux disponibles, c'est un travail vraiment difficile mais qui, pour l'instant, porte ses fruits... » Et Pius d'énumérer avec passion la longue liste de ses pensionnaires et de leurs qualités comme la 8 ans Coolgirl, qu'il a prise pour la remise des prix car Verdi III supporte mal l'ambiance bruyante de ces cérémonies : « Elle n'a que 8 ans et compte pourtant quatre victoires cette année dont une dans le Grand Prix 3* de Neuendorf... »
Pius est intarissable sur le sujet de « ses » chevaux et, sans qu'on lui demande, parle de sa dernière acquisition avec des étoiles dans les yeux, la championne française des 6 ans en 2011, Rafale des Forêts : « Vous verrez, ce sera une grande jument et celle-là, je l'ai achetée moi-même ! » Histoire sans doute d'éviter des déconvenues genre le départ de Carlina !
CSI5*- Prix de la ville de Lyon
Victoire d'un Champion olympique
Vendredi. Ben Maher devance l'Irlandais Shane Breen, associé à Cos I Can. Il fallait aller vite, très vite, pour espérer l'emporter ce matin dans l'arène centrale d'Equita. Sept cavaliers terminent dans la même seconde mais c'est Ben Maher qui a donné le ton dans cette première épreuve du CSI5*, le prix de la ville de Lyon.

« Je suis très heureux, Lyon est vraiment l'un de mes concours indoor préférés et c'est toujours bon pour la confiance que de débuter une compétition telle que celle d'Equita par une victoire. Vadeline a 10 ans mais je la monte seulement depuis trois semaines. Jusqu'à présent je n'avais fait que de toutes petites épreuves avec elle, c'est notre premier concours d'importance et elle a vraiment très bien répondu, je vais pouvoir poursuivre sur le circuit Coupe du monde avec elle, notamment à Stuttgart. Vadeline appartient à un propriétaire anglais et un propriétaire américain et je suis ravi de pouvoir concrétiser aussi rapidement la confiance qu'ils me font, d'autant que son ancien cavalier, Scott Smith avait peu de chevaux de ce niveau et trouvait plus intéressant que la jument poursuive avec moi. Je suis très chanceux d'avoir autant de bons chevaux dans mes écuries, » commentait tout sourire le Britannique, champion olympique par équipes de Londres. Des JO de Londres qui ont permis à Ben Maher d'obtenir la confiance de nouveaux propriétaires , notamment celle de l'américaine Jane Clark qui lui a confié pas moins de cinq nouveaux chevaux. Ben Maher devance l'Irlandais Shane Breen, associé à Cos I Can. Michel Robert et Catapulte, premier couple français, arrivent à la quatrième place.

Tous les résultats: http://results.scgvisual.com/2012/lyon/r14.html

04/11/2012

Actualités régionales