Bréhal sur le vif
Kevin Staut « Concentré »
« C’est un chat, dit-il en parlant de Viking. Il a un potentiel incroyable dans le corps et une souplesse incroyable ».
« Le mot d’ordre pour l’équipe, c’est la concentration. Pas question de s’éparpiller ou de se disperser. Nous devons rester 100% sur l’objectif. La remise en route de Viking avait un seul objectif, les Jeux. Henk a fixé une série de concours pour l’amener aux JO et uniquement aux JO, ça a fonctionné mais ça a demandé beaucoup de travail. Je le monte depuis qu’il a 9 ans, on se connait bien. A Rotterdam, il m’a montré ce que j’avais besoin de sentir : le retour de sa puissance, de son agilité. Il joue avec moi et pas contre moi ».
Le plus capé en participation aux Jeux, c’est lui, le crack cavalier lorrain issu d’une famille de cavaliers baignée dans l’élevage, la valorisation, le commerce. Une famille qui coche toutes les cases et qui a fait de Simon le N° 1 mondial il n’y a pas si longtemps. Fou de boulot, tempérament de gagneur, inventif, il s’est construit une méthode qui lui assure toujours un important et stable piquet de chevaux pour les plus grosses échéances. Il en avait trois capables figurer dans la liste. C’est l’étalon kwpn I Amelusina fils de Dexter R et d’une mère par Chin Chin, titulaire de plus de 500 000 euros de gains, acquis à 3 ans, passé un moment de sa jeunesse sous la selle de Sofian Misraoui, et connu de la planète entière qui a été retenu en raison d’un léger bobo de Cayman qui lui est titulaire d’un compte en banque à 700 000 €, pas très loin du millionnaire Qlassic Bois Margot mais loin de Ryan et ses 2 500 000 €. « Concentré », c’est aussi le mot qui revient quand il aborde l’échéance. « La tête va bien quand le couple cavalier-cheval va bien. Je ne fais pas de préparation mentale, je n’en éprouve pas le besoin. J’ai fait une préparation très sérieuse des trois chevaux pour pouvoir rebondir au cas où. Tous les concours ont été faits en préparation des JO. On a fait beaucoup d’efforts pour conserver les trois chevaux qui sont évidemment très demandés. Après, on verra. Je suis marchand dans l’âme. Je ne me sépare d’un cheval que quand il peut être remplacé par un autre. Je ne suis pas du tout stressé pour la suite, j’ai de bons jeunes qui arrivent ».
Julien Epaillard : « Une chance et un luxe… »
Il n’a jamais couru après les JO. Sportif dans l’âme et dans le physique, il avoue : « Je suis heureux de faire mon sport, de travailler avec les chevaux, c’est toujours ça que j’ai voulu faire. Je ne pensais pas vraiment aux JO. Ma sélection est arrivée assez tôt, j’ai eu la chance et le luxe de pouvoir faire ma préparation à mon rythme. Dubaï arrive à son pic de forme tranquillement. Je lui ai fait faire des petits concours sans obligation de résultats (St Lô et Dinard 3* sur le sable), toujours dans l’esprit de préparation. Elle a eu un grand temps de repos après la coupe du monde à Riyad. Elle est en parfaite condition physique et mentale. J’ai adoré cette préparation des JO. Nous avons eu un accompagnement exceptionnel et à tous les niveaux de la part de la FFE. C’est une olympiade à domicile que GL Events a orchestrée. On a tous envie de briller à Versailles mais ça reste du sport, tout peut arriver. Le dernier stage de préparation se fera à la Bosquetterie du 24 au 30 juillet avec un intermède à Versailles. »
Sophie Dubourg : « Ambition »
« Des médailles d’or en équipe et en individuel pour le CSO et le Complet, sur le papier c’est réalisable. En dressage, on est encore un peu loin des podiums, quoique. Ce qu’on vise là , c’est la finale par équipe et on espère voir un ou deux couples poursuivre en individuel. Pauline et Corentin nous ont montré de belles choses. On peut y croire.
En CSO, non, la sélection n’a pas été difficile. Elle a été discutée, concertée et confortée par le week-end à Rotterdam. L’équipe de France s’est nettement démarquée de ses concurrentes. Nous avons déterminé le remplaçant, Olivier Perreau et trois réservistes : FX Boudant et Brazyl du Mézel, Olivier Robert et Bosty. Olivier ira à Riesenbeck (D), Bosty se tient prêt mais sans Delph de Denat qui a été mis en vacances. FX Boudant sera au stage de préparation à la Bosquetterie, il est totalement intégré à l’équipe. Il se déroulera du 24 au 30 juillet avec une demi-journée et une nuit au village olympique. Les cavaliers du CSO doivent arriver au village le 26 juillet avant 14H. Ils seront présents à la cérémonie d’ouverture, dormiront au village olympique et seront le lendemain à la conférence de presse à la Vilette.
Gireg le Coz sera le seul du Complet à la cérémonie d’ouverture, le dressage n’y sera pas car c’est le créneau horaire attribué à la familiarisation sur la piste. Les mots d’ordre, c’est ambition et confiance dans l’implication de tous les groupes.
L’intérêt de notre rassemblement ici, c’est que tous les athlètes se rencontrent et se connaissent . Ce ne sera pas le cas à Versailles en raison des timing ».Â
Henk Nooren, le patron du CSO
« Non, pas compliquée, la sélection. Tout s’est éclairci après Rotterdam. Nous avons intégré FX Boudant, Olivier Robert et Bosty dans les réserves. Ils viendront à la Bosquetterie. On va parler avec les grooms, les cavaliers et visionner les videos. C’est important d’en discuter avec tous. Tout le monde profite des connaissances des autres..
Les équipes que je crains le plus ? Les Suisses, les Allemands et les Américains »
Frédéric Bouix : « Un accompagnement exceptionnel »
« Ce rassemblement des quatre disciplines est important, les cavaliers des quatre disciplines ont peu l’occasion de se croiser. La préparation de ces jeux a concerné le mental, le physique et les soins aux chevaux avec un accent particulier sur la santé des chevaux. La FFE et le fonds Equi Action ont mis des moyens financiers importants, plusieurs millions d’euros, pour favoriser cette préparation. On espère tous que ça va porter ses fruits. »
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