Brève rencontre avec Thomas Carlile
Thomas Carlile, récent vainqueur du championnat du monde des chevaux de 6 et 7 ans du Lion d’Angers, faisait partie du jury aux ateliers des 3 ans SF à Lyon. Attentif, il a observé les chevaux et beaucoup échangé avec Michel Gaspard (photo), entre autres.
Thomas, la vie a changé depuis le Lion ?
« Oui je plane à 10 000 je ne suis pas encore redescendu, c’est un moment agréable, on savoure beaucoup, c’est vraiment bien ».
Ça avait commencé à Pompadour ?
« Oui les chevaux ont été extras, que ce soient les 4 ans, les 5 ans, les 6 ans ou les 7 ans. Tous ont été irréprochables et puis j’ai les deux vedettes qui ont confirmé un mois après au Lion d’Angers et c’est vraiment bien ».
Une préférence pour l’un ou pour l’autre ?
« Il y en a un, c’est peut-être mon préféré, l’autre est peut-être plus doué mais j’adore les deux. On ne peut pas me demander de les juger car ils sont extras tous les deux ».
Et l’avenir ?
C’est de faire vieillir ce piquet. Dès l’an prochain on devrait voir Sirocco et Orlando en 2* au printemps et puis ils devraient passer Grand National courant d’été pour espérer faire les 3* à l’automne. Ténarèse va suivre une saison similaire à ce qu’a fait Sirocco cette année, Upsilon va aller faire sa finale à 6 ans et j’espère l’emmener au Lion; Il devrait être compétitif là -bas. Petit à petit ça se met en place. »
Il y a eu de la demande après le Lion pour les achats ?
« Oui, je ne vais pas m’en cacher, on a eu de la demande mais ce ne sont pas des chevaux à vendre ».
Parlez-moi un peu de votre vie à Toulouse dans vos installations.
« Je suis le seul cavalier. On a beaucoup de chevaux. J’ai 17 boxes à la maison et en pleine saison on tourne à 20-21 chevaux. On se lève tôt, on se couche tard et on bosse dur. Quand on a des saisons comme celle-là ça, paye et ça nous motive pour recommencer le lendemain.
J’ai une famille qui me soutient beaucoup, mon père est très présent. Mon amie Eva est tout le temps à mes côtés et Romina mon employée est extra, elle ne lâche rien. C’est une petite équipe très efficace et très solidaire ».
Quel est votre rôle ici à Lyon ?
« L’ANSF et France Complet m’avaient demandé de venir donner mon avis sur ces jeunes 3 ans SF. On a vu un lot d’une soixantaine de chevaux et dans ce lot il y a une bonne douzaine de chevaux qui sont vraiment intéressants pour ma discipline ».
Vous avez essayé quelques chevaux ?
« Non, j’ai jugé uniquement à l’œil ».
Qu’est-ce qui vous a le plus intéressé, les épreuves du saut ou le modèle ?
« J’aime bien le saut en liberté, ça permet de juger un cheval de façon assez neutre. Et c’est toujours intéressant de nos jours de les voir sous la selle surtout en fin d’année de 3 ans, ça peut apporter des indices un peu plus pointus sur le cheval. On n’est jamais sûr de rien avec un cheval. On voit parfois des chevaux sauter très, très bien en liberté et sous la selle ces mêmes chevaux peuvent être un petit peu décevants. On voit aussi l’inverse, des chevaux qui en liberté ne se livrent pas entièrement mais qui montés et encadrés par le cavalier se dévoilent vraiment et se livrent plus. Tout ça, c’est interessant à observer et à suivre. J’ai donné mon avis, j’espère qu’il sera pris en compte ».
• Quiro Hoy (L’Arc de Triomphe) c’est la nouvelle recrue de Thomas. Le cheval de 9 ans, né au Vulsain, acquis au ventes du Lion d’Angers par Laurence Mory-Lassus, a fait une spectaculaire progression sous la selle de Martin Denisot, un cavalier de complet du Centre. Classé dans le Grand National de Sandillon, classé dans le Grand Complet du Pin, engagé dans le CIC*** de Blenheim où il termine 14e et 1er Français, Quiro Hoy fut vite repéré par les spécialistes de la discipline. Il vient d’être acheté par M. Lopez Coronado, un propriétaire de Thomas, qui le lui a confié. Avec un piquet de 5, 6, 7, 8 et 9 ans, Thomas est armé pour les grandes échéances.
Recueillis par E. R.
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