CCI Saulieu - Mélody Johner : « Je reviendrai »
Qu’est-ce qui vous a incité à venir ici ?
« Les réseaux sociaux ont parlé de ce concours, après je ne vous cache pas que j’ai surtout regardé géographiquement à combien d’heures et de kilomètres nous étions. On a mis 5h porte à porte donc avec la douane et tout ça c’était parfait. Et j’ai vu surtout quelques images du cross, du terrain, et là je me suis dit « mais allons-y ».
Votre ressenti ?
« Equipe extrêmement sympathique, dynamique, super cross, accueil très chaleureux, on est gâtés au niveau des prix, on a juste envie de revenir l’année prochaine ».
Parlez-moi de Tokyo.
« Tokyo c’était quand même assez fou parce que j’ai reçu le cheval, avec qui je suis allée à Tokyo, mi-juin 2020, donc c’est vrai que j’ai eu une année pour me mettre avec ce cheval, donc ça a été exceptionnel pour moi de pouvoir être sélectionnée à Tokyo. Après Tokyo, en eux-mêmes les Jeux, on était un petit peu triste de ne pas avoir de public, par contre au niveau des médias, au niveau de l’organisation, au niveau de l’ambiance, au niveau sportif, c’est quand même un événement à part. J’ai surtout été surprise de cette atmosphère positive qu’il y avait au village olympique. C’est vraiment ça qui m’a marquée le plus. En fait on est juste heureux d’être aux JO. Et déjà rien que d’y être on est déjà contents. Après il y a le côté sportif qui reprend mais ce côté vraiment de bonheur pur d’atteindre un objectif d’une vie, franchement c’était magique ».
La Suisse est bien fournie en cavaliers de Complet ?
« On a vraiment des très bons cavaliers de Complet, mais on est quand même un petit pays et les Concours de Complet sont très peu valorisés et mis en avant. Il faut qu’on fasse des kilomètres, qu’on bouge à gauche à droite, et si on a un jeune cheval ce n’est pas tout simple, les circuits jeunes chevaux, on n’en a pas. Souvent on a des chevaux qui arrivent à 6-7 ans et on fait un petit peu au dressage dans notre coin, de saut dans notre coin, et puis tout à coup le cheval est assez mûr pour faire un petit concours mais on n’a pas un circuit aussi bien étoffé ».
Vous valorisez un petit peu en France ou non ?
« Un petit peu. J’ai fait le circuit avec une jument avec qui je suis allée au Mondial où j’ai fait les Cycles Classiques. J’étais allée m’entraîner cette année-là chez Nicolas Touzaint, qui m’avait vraiment orientée et conseillée parmi toutes ces épreuves, parce que vous, vous êtes fournis en catégories multiples variées : Amateur, Elite, Jeunes Chevaux, enfin c’est vraiment génial. C’est vrai que nous en Complet on a un petit peu moins, par contre la qualité des cavaliers on l’a, mais il manque de concours pour la routine ».
Vous aviez une équipe en Suisse ?
« On avait une équipe, on a malheureusement perdu un cheval au Cross, qui n’est malheureusement pas rentré du tout. Donc oui, on avait une vraie carte à jouer, surtout qu’en plus le cheval qui a disparu a déroulé un cross vraiment superbe, mais le destin en a décidé autrement ».
Quel cheval montiez-vous dans la 1*Â ?
« Qador c’est un cheval que j’ai depuis maintenant 4-5 mois. C’est un cheval bourré de qualités dans les 3 disciplines. Bourré de sang. Mais on se vouvoie encore et on n’est pas encore complètement intimes , je ne le connais pas par cœur. C’est un cheval que j’ai trouvé chez Nicolas Touzaint, mais je ne veux absolument pas brûler les étapes et faire les choses calmement. Et puis ici, j’ai retrouvé son ancienne propriétaire avec qui on a beaucoup discuté, sympathisé, et déjà rien que pour ça venir à Saulieu c’était vraiment très, très intéressant. C’est un Selle Français par Quality Bois Margot et du côté de la mère c’est Anglo. Et c’est vrai que le Cross qu’il y avait là est hyper intéressant : ces profils variés, terrains vallonnés, ce sont des choses qu’on voit de moins en moins. J’ai trouvé le cross vraiment magnifique. Pas simple. Il posait des questions un peu ancien style, par exemple le piano qu’il y avait en haut, ce sont des choses qu’on a plus l’habitude de voir mais qui se font très, très bien. On voit que les chevaux qui sont formés font ça dans le calme. Et puis de le voir dans ces petites épreuves permet que le jour où on l’a en gros et bien on sait qu’on l’a fait. Même ces contrebas : à Tokyo on en avait un qui était quand même à près de 2 m, alors que c’est vrai que ces contrebas on ne les a presque plus alors que là il y en avait des petits. Je trouve ça hyper important et intéressant ».
Celui qui a procuré le plus de difficultés ?
« Forcément que je vais vous dire le gué. J’ai 3 chevaux ici, j’ai une jument qui n’aime vraiment pas l’eau et qui m’a posé 2-3 petits soucis. Mais sinon j’ai vraiment trouvé tout très, très intéressant et chouette ».
Propos recueillis par ER
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