CEI* Sommant : Pierre-Marie Morvan roi de la « montagne noire »

dans les grands pour accueillir près d’une soixantaine de cavaliers venus de toute la France décrocher le sésame désormais incontournable qu’est le CEI*. Là où la Bourgogne se fait (petite) montagne, en plein cœur du Morvan, les dénivelés ont parfois surpris. Mais le soleil au beau fixe, la piste extra auront permis à tous de faire une belle course, quelle que soit la distance. Car ce dimanche 15 mars, avec des épreuves démarrant à 20 km, ce sont finalement quelque 120 cavaliers qui ont couru toutes catégories confondues.

Sur le CEI*, on aura noté la bagatelle de onze engagements tardifs, c’est dire si le règlement applicable à ce type d’épreuve – avec notamment la demande de participation préalable à faire au service haut niveau – s’accompagne d’une nécessaire adaptation.

Sur l’épreuve reine (et internationale) de 90 km, ce sont 52 couples qui ont pris le départ au petit matin. A l’arrivée, 44 ont été classés avec des moyennes très variées s’échelonnant de 12.62 à 16.94 km/h. Pierre-Marie Morvan s’est adjugé la première place avec Ainhoa Solmiris, hongre arabe de 10 ans appartenant à Jean Valerio. « C’est un cheval qui avait boité plusieurs fois à 90 km », explique l’entraineur du Sud Ouest qui a pu cette fois tester le cheval avec réussite. « Il est né au pays basque, où l’on rencontre un peu le même profil accidenté de terrain il a donc pas mal d’équilibre. Mais il fallait quand même piloter, notamment dans les descentes. Il y a un peu plus de dénivelé que ce que j’avais imaginé... », poursuit le cavalier qui est parti en tête dès la première boucle. « Certains ont doublé beaucoup trop vite d’emblée, il y a eu des éliminations dès la première étape ». Avant de repartir sur la dernière boucle qui comptait 22 km, tous les voyants étaient au vert. « Adamas a fait un bon ridgeway. Je suis reparti à nouveau en tête, et je ne comptais pas me faire rattraper. On a couru cette étape à plus de 20 km/h ».

Le sourire aux lèvres, Pierre-Marie Morvan savourait sa victoire en faisant brouter son cheval en attendant la remise des prix. Il ne regrettait manifestement pas les six heures de route nécessaires pour courir dans ce petit village de Saône-et-Loire. Prochain objectif pour son cheval, probablement le CEI** de Negrepelisse début mai.

Arrivé deuxième, Boris Bouthière est un cavalier « local ». Il montait Djin, sa jument anglo-arabe de 8 ans qui a débuté l’endurance la saison dernière. « Il me fallait un CEI* obligatoire pour pouvoir l’engager ensuite sur un CEI** qui sera sans doute à Sommant en mai prochain », détaille le maréchal ferrant d’Autun. « Le matin, je suis parti gentiment dans le troisième tiers. Pierre-Marie menait déjà le train. Je connais le terrain et j’ai pu rapidement remonter vers le groupe de tête ».

Après le premier gate, Boris Bouthière est reparti en tête de la course. ?« Comme on m’avait dit que les produits de Zacan El Baraka – le père de ma jument - pouvaient être un peu fainéants, je me suis méfié mais ça s’est bien passé », concède le cavalier bourguignon en expliquant être descendu à plusieurs reprises, notamment pour passer le « mur » de la dernière étape qui dure 1200 mètres.

Le troisième sur le podium est un cavalier auvergnat : Julien Collange qui montait pour la première fois en course une Shagya grise de 11 ans débourrée l’an dernier. « Karinka avait besoin de faire une épreuve de 90 km à vitesse libre. Elle m’a agréablement surpris ».

Muriel Judic

Prochain rendez-vous international à Sommant du 7 au 10 mai avec CEI*, CEI** et CEI***.

Classement