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Championnat d'Allemagne en Aquitaine

(en ligne le 08 février 2009) Encore un barrage d’anthologie à Bordeaux pour cette unique épreuve Coupe du monde française qui réunissait le plus beau plateau de cavaliers internationaux. Sur un parcours à peine plus facile que celui de la Coupe du monde,
la große Kavallerie allemande s’est sentie chez elle. Pour le plus grand plaisir du public bordelais, ce « championnat d’Allemagne » fut un spectacle à couper le souffle.
Onze barragistes dont cinq allemands sur les sept invités à Bordeaux : statistiquement, il semblait inéluctable que ce Grand Prix de Bordeaux revienne à un cavalier d’Outre-Rhin. Une fois de plus ! Franke Sloothaak l’avait notamment enlevé à deux reprises (2001 et 2002) à l’époque de l’inoubliable Joli CÅ“ur (qui avait également remporté ici la Coupe du monde à deux reprises) et Marcus Ehning, qui avait réalisé le doublé en 2005 et 2006, avait certainement une idée derrière la tête lui qui, depuis le début du concours, sortait Sandro Boy au ralenti, notamment dans le Prix France Info, sur des hauteurs modestes pour un étalon de son rang. Il le préparait pour cette épreuve.
Kevin Staut, avec son deuxième cheval, Kraque Boom, était dans le lot des six barragistes non germaniques. Un superbe exploit car le jeune français s’est ainsi qualifié dans les barrages des deux épreuves majeures du week-end. Comme la veille avec Le Prestige Saint Lois, il lui a manqué d’un brin de maturité pour avoir son mot à dire dans le débat final : 4 points avec un temps honorable de 37.46 alors que l’épreuve devait se gagner en dessous des 36 secondes. « Mes chevaux ne sont pas encore prêts pour rivaliser avec les meilleurs. Kraque Boom ne sait pas encore aller vite dans un barrage et si je lui demande d’accélérer il perd de sa sérénité. » Mais à 28 ans, Kevin Staut a encore le temps de mûrir et de voir mûrir ses chevaux.
Ludger Beerbaum, premier à partir fut le premier à descendre le chrono en dessous des 36 secondes : « je pensais que ce barrage allait se gagner dans la 35ème seconde, mais en partant en premier, je n’avais pas d’information. J’ai sans doute perdu un peu de temps dans la dernière ligne où j’ai légèrement dû reprendre mon cheval parce que je ne sais comme j’aurais pu aller plus vite sur le reste du parcours. » 35.96, il allait falloir attendre le 9ème concurrent pour voir cette performance améliorée. On parle ici de Marcus Ehning et de Sandro Boy : 35.42. « Quand j’ai vu le parcours de Marcus, raconte Marco Kutscher, le futur vainqueur, j’ai pensé que la messe était dite. Et puis Cash était détendu et mon barrage s’est déroulé comme sur du velours. Alors j’ai pris confiance et j’ai accéléré dans les deux dernières lignes. C’est là que s’est fait la différence.
Deuxième hier, premier aujourd’hui, je crois que j’aime bien Bordeaux… et mes deux chevaux : c’est une chance énorme que d’avoir Cash et Cornet Obolensky dans mes écuries. » Marcus Ehning n’était pas franchement déçu : « Deux centièmes, ce n’est pas vraiment une défaite. Et puis Marco est un ami. Enfin, s’il continue à me battre ainsi, je ne sais pas s’il va le rester longtemps. » Car Marcus est un pince-sans-rire.
Le hollandais Albert Zoer aurait pu arbitrer ce débat germano-allemand avec Sam, lui qui aurait tant aimé pouvoir remporter les trois « grosses » épreuves de Bordeaux. Mais en 36.71, il était clair que les allemands avaient décidé d’écarter toute personne étrangère au service de leur débat interne.
Marc Lecoq, Président de Congrès et Expositions de Bordeaux, satisfait de la fréquentation de cette édition (la salle était encore bondée aujourd’hui) et heureux de ce magnifique spectacle sportif, a donné rendez-vous à tout ce petit monde en 2010.

Résultats détaillés en ligne :
http://events.scg-nl.nl/2009/bordeaux/results/008-res.htm

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30/01/2009

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