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Championnat du Monde de Complet - Pierre Gouyé : « Elle l’a mis en lumière comme il fallait »

  • Pierre  Gouyé (© Pauline  Chevalier)
    Pierre Gouyé (© Pauline Chevalier)
  • Yasmin Ingham et Alison Bell (© GG)
    Yasmin Ingham et Alison Bell (© GG)
Rencontre avec Pierre Gouyé à Lavernat dans la Sarthe, naisseur du champion du monde Banzai du Loir.

Après avoir été cavalier amateur durant son enfance et adolescence, Pierre est devenu patron d’une entreprise d’embellissement paysager de 20 salariés. «  Lorsque j’ai voulu retrouver ma passion, j’ai utilisé mon ancienne jument de concours (Une de Kergaher) pour faire mon premier poulain. Ça n’a pas formé le meilleur, mais ça m’a donné envie de chercher des juments de qualité. Petit à petit je me suis formé une jumenterie avec des souches solides et de bonnes juments reproductrices ».

Aujourd’hui avec un cheptel d’une dizaine de mères, il fait naître 10 à 15 poulains tous les ans. « J’ai tout ce qu’il faut pour élever dans les meilleures conditions, j’essaie de me donner les moyens de suivre les poulains que j’élève jusqu’à 3 ans ». 

« Lui c’est le cavalier, moi je suis l’éleveur »

Axel Coutte, cavalier professionnel collabore étroitement avec l’élevage. A l’âge de 3 ans, les poulains sont emmenés chez lui. « Ensuite, on commence à faire notre sélection gentiment, on regarde comment chaque cheval peut évoluer. On se donne le temps de les former pour les avoir prêts à la commercialisation. C’est rarement à 4 ou 5 ans, c’est plus tard. Vu la conjoncture on laisse une chance à tous les chevaux ». Axel a de son côté embauché un cavalier afin de l’aider dans la monte de ses jeunes chevaux : Stephen Wyzuj. « Axel fait du très bon travail. On travaille ensemble depuis 10 ans, on est très en symbiose, on se complète. Puis au moins je peux suivre mes poulains et voir comment ils évoluent. De base j’élevais pour le saut d’obstacle. Mais ma rencontre avec ce cavalier m’a fait découvrir le concours complet. Petit à petit j’ai orienté mon élevage vers ce sport. Aujourd’hui, j’ai des souches CSO avec lesquelles j’essaie de construire du Complet ».  

Banzai du Loir, ce premier lot gagnant

« Pour la belle histoire », ce fut le tout premier d’une longue liste. Banzai du Loir a grandi sous la toute première collaboration entre Axel Coutte et Pierre Gouyé. Ce fils de Nouma d’Auzay et de Gerboise du Cochet par Livarot « n’avait rien de particulier, il n’était pas très beau, avait une hernie et était chétif ». A la fin de son éducation, à 3 ans, Axel Coutte est venu le voir. De là, les deux hommes l’on formé ensemble. Le cavalier l’a monté jusqu’à ses 7 ans où il a participé aux Championnats du Monde au Lion d’Angers. « A 4-5 ans, Banzai ne sortait pas vraiment du lot. Mais il y a eu ensuite un déclenchement dans l’hiver de ses 6 ans et il est devenu un chouette cheval sur lequel on pouvait compter ». En 2019, le cheval est acheté par la Britannique Yasmin Ingham par le biais de Laurent Bousquet, qui avait décelé les qualités du cheval et avait trouvé le bon cavalier: « Notre crack Yasmin Ingham ». Par la suite, elle est revenue racheter des chevaux chez Pierre. Elle a actuellement deux 6 ans de l’élevage : Goliath du Loir (Nouma d’Auzay x Hand In Glove) et Gypsie du Loir (Herald x Canaletto). « Elle est très contente de Banzai. Elle a eu un programme très intelligent avec ce cheval. Elle a pris son temps et a fait ça bien. Elle nous l’a mis en lumière comme il fallait ». 

F. Pamart

21/10/2022

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