Champions aux quatre coins du Monde


CSIW5* Oslo : Staut 2e



Le circuit Coupe du Monde Longines FEI redémarre : 13 étapes en indoor, et une finale à Göteborg (SWE). Kevin Staut et l’étalon SF Silver Deux de Virton*HDC sont 2e derrière le Suédois Douglas Lindelöw avec Zacramento. Aldrick Cheronnet, premier Français à s’élancer, réalise avec Tanael des Bonnes (Watch Me*Hoy), propriété de Guy Beloousoff un parcours sans pénalité mais avec un point de temps dépassé, qui les privera de barrage. Olivier Robert, associé au jeune 9 ans Vangog du Mas Garnier (Windows vh Costersveld ) fait tomber deux barres. Kevin Staut, associé à Silver Deux de Virton*HDC, propriété du Haras des Coudrettes réalise un parcours parfait et se qualifie pour la seconde manche, comme onze autres candidats à la victoire, dont trois Italiens et trois Belges.

Six cavaliers seront sans-faute, dont cinq en trois secondes : le Suédois Douglas Lindelöw avec Zacramento (Cardentosera) sera le plus rapide, et Kevin Staut et l’étalon SF Silver Deux de Virton*HDC (Kashmir van Schuttershof x Heartbreaker), derniers à s’élancer sont sans-faute à quelques centièmes. L’Australienne Edwina Tops-Alexander et sa jument Kwpn California (L’Esprit) est 3e, devant l’Italien Luca Maria Moneta et son vénérable Connery, 17 ans.



Ulane de Coquerie

Le Grand Prix Longines 1,50m samedi soir sourit à l’Italien Alberto Zorzi qui fait des merveilles avec sa jument SF de 10 ans Ulane de Coquerie, fille de l’Arc de Triomphe, devant Steve Guerdat et Ulysse des Forêts, autre jument SF (Col Canto). Le Néerlandais Maikel Van der Vleuten ferme le podium, en selle avec la Kwpn Dana Blue (Mr.Blue), lors d’un barrage à 12.



CSI 5* W Helsinki : Olivier Robert/Tempo De Paban



Après Oslo (NOR) début octobre, c’était le tour d’Helsinki (FIN). La cavalière belge Gudrun Patteet remporte le CSI 5* W, en selle sur Sea coast Pebbles Z (Picasso x Flamenco de Semilly) devant l’Allemand Hans Dieter Dreher et le vénérable Embassy II (Escudo) et le cavalier suédois Peder Fredericson sur l’étalon Hansson WI (Hip Hop).

Trois Français étaient en piste : Kevin Staut/Silver deux de Virton*HDC, Olivier Robert/Tempo de Paban et Aldrick Cheronnet/Tanael des Bonnes. Olivier Robert décroche sa place pour le barrage où s’affrontaient 10 couples, et réalise avec son Anglo-Arabe de 11 ans, fils de Jarnac, un nouveau sans-faute. Il termine 8e.



Surprise marocaine au CSI 4*W Tetouan



Le Morocco Royal Tour proposait le 7 octobre 2018 le premier Grand Prix 4* des 3 étapes de son circuit, et c’est un Marocain, Ghali Boukaa, presque débutant dans ce niveau d’épreuve, qui le gagne avec un Sf de 10 ans, Ugolino du Clos, un fils de l’Arc.



Pour gagner, il a dû, avec son formidable Ugolino du Clos, se montrer plus rapide que les deux Anglaises Alison Barton/Roma IV et Jessica Mendoza et le SF qui lui appartient Sam de Bacon (Kashmir Van Schuttershof).

Nicolas Deseuzes effectue un très beau barrage avec Quilane de Lezeaux (Grenat de Grez), le plus rapide des 11, ex-aequo avec l’Allemand Marco Kutscher/Charco (Westf, Chin Quin), mais ira à la faute.



Emeric George se révèle au CSI 4*W Rabat



La tournée du Marroco Royal Tour, deuxième étape à Rabat, accueillait un CSIO-W4* dont une coupe des nations. Si la France est deuxième, un autre événement marquant va distinguer cette étape : l’émergence d’un cavalier à ce niveau d’épreuve, Emeric George, imbattable avec deux cracks : le Bwp Chopin des Hayettes le vendredi et Rocker d’Ysieux le samedi. Chopin des Hayettes, Bwp de 10 ans, est un fils du Belge Radco d’Houtveld par le Kwpn Nimmerdor, qu’il monte depuis qu’il a six ans, frère de l’excellent Mozart des Hayettes, né dans ce haras où l’éleveur Yves Lauwers fit également naître Ryan Des Hayettes (Alias Hermes Ryan) le crack de Simon Delestre. Le couple a effectué une excellente saison 2017 et 2018, souvent classé et bien placé dans le Grand National Il n’en fallait pas plus à Philippe Guerdat, dénicheur de champions.

Le samedi c’est avec Rocker d’Ysieux qu’il bat le Suisse Pius Schwizer en selle sur Cortney Cox, grisé par ses récentes performances, prenant tous les risques. C’est du délire dans le clan français et le geste victorieux et satisfait du chef d’équipe, Philippe Guerdat : « Je ne gagne pas très souvent sur des épreuves de ce niveau, mais sur cette tournée du Maroc, ça se passe bien avec mes chevaux. C’est la raison pour laquelle je me permets de tenter plus de choses, de prendre plus de risques, alors que d’ordinaire je joue plutôt la carte de la prudence. »

Le dimanche c’est avec Chopin qu’il participe à la 2e place de la France dans la Coupe des Nations, avec Pierre-Alain Mortier/Just Do It, Nicolas Deseuzes/Quilane de Lezeaux et Olivier Perreau/Venizia d’Aiguilly. Good, boys !



CSI 4* W El Jadida : Philippe Rozier/Cristallo A*LM



Dimanche se déroulait à El Jadida le Grand Prix du CSI 4* W. Les Français se sont illustrés dans cette troisième étape du Morocco Royal Tour : le Grand Prix est remporté par Philippe Rozier, associé au fils de Casall, Cristallo A*LM, auteur des deux seuls parcours vierges de toute faute. Il devance Roberto Arioldi sur Dundee vh Marienshof (Cicero Z) et Simon Delestre avec sa nouvelle venue Ulane Belmanière (Muriesco du Cotentin), troisième, avec un point de pénalité en première manche. Philippe Rozier, en plus d’être un cavalier émérite, a été pendant de nombreuses années l’entraineur et le sélectionneur de l’équipe nationale du Maroc. Il a emmené cette équipe jusqu’aux Jeux Equestres Mondiaux en 2014, et continue toujours aujourd’hui d’entrainer certains cavaliers marocains.

« Sentimentalement, c’est une victoire importante pour moi », confie Philippe Rozier, ému. « C’est formidable, j’adore ces sensations et c’est pour ça que je me lève tous les matins même après trente-cinq ans de carrière. Cristallo A LM est vraiment un petit cheval formidable. Il a énormément de cœur et il fait tout pour vous faire plaisir. Il est vraiment arrivé au bon moment dans ma carrière, Rahotep de Toscane (son cheval des Jeux Olympiques – ndlr) a été blessé pendant presqu’un an, et Cristallo a pris la relève avec brio. J’ai eu une chance incroyable que la Laiterie de Montaigu me fasse confiance et me le confie. J’ai hâte que Rahotep revienne en compétition avec lui au début de l’année prochaine, ça va être incroyable. »



Clarbec-Delmotte c’est fini



Kamel Boudra l’a annoncé dans son émission hebdomadaire sur RMC sport : le haras de Clarbec et Nicolas Delmotte mettent fin à leur collaboration. Felicie Bertrand qui monte déjà Sultane des Ibis et Chacco Rouge et Creta LS*La Silla avec d’excellents résultats monte désormais également Urano de Cartigny et Ilena de Mariposa ; leur premier concours était le CSI* de Deauville le 19 octobre. Quant à Nicolas Delmotte, ce ne sont pas les excellents chevaux qui lui manquent, comme Ilex VP, 50e cheval mondial à Tryon.



Rabat : « My name is George, Emeric George »



Emeric Georges fait partie de la nouvelle génération de cavaliers français qui écument les 2 et 3* français, excellents cavaliers mais pas forcément avec la cavalerie propre à les propulser aux sommets 5*. A Rabat Emercic semble avoir acquis ce « petit supplément d’âme » ou de foi en lui, qui propulse les cavaliers aux sommets. Mais pas question de s’y croire, cet homme de cheval a les pieds sur terre et la tête bien faite. Sa victoire ? C’est son cheval, et Philippe Guerdat. Ecoutez-le après la Coupe des Nations.



Junior, le cavalier venu de l’Oise, Emeric se battait déjà en équipe de France, 5e aux Championnats d’Europe en 2005 en individuel, 3e par équipe, et 2e par équipe aux Championnats d’Europe d’Athènes. En 2010 c’est la 4e place avec l’équipe de France aux Championnats d’Europe Jeunes Cav’. À vint-neuf ans, Emeric George, installé à Compiègne, peut compter sur ses deux chevaux de tête, Chopin des Hayettes, Rocker d’Ysieux, mais aussi des jeunes chevaux qu’il forme patiemment.

A Rabat ce grand jeune homme est ému : « Pourquoi autant d’émotions ? Parce que c’est toujours difficile de gagner, c’était le premier Grand Prix 4*, et puis je crois que mon entourage a été un peu contagieux, voilà tout simplement. Pour l’instant ça sourit donc ça fait vraiment plaisir. »

Humble, sincère et reconnaissant : « J’ai souvent tendance à jouer placé, mais Philippe Guerdat c’est un gagneur et lui ce qu’il veut c’est que ses cavaliers gagnent. Je pense qu’il m’a un peu piqué au vif entre les deux manches, il m’a dit de ne pas me réjouir trop vite, qu’il restait encore la moitié du travail à faire et qu’il fallait aller chercher la victoire. J’ai la chance de pouvoir progresser et c’est quand même grâce à lui puisque c’est lui qui valide tous les tickets que j’ai eus, et donc de pouvoir rapporter cette victoire dans un CSIO pour la France ça fait plaisir ».



Le Marocco Royal Tour ? Il en rêvait, mais l’a surtout préparé : « C’était un beau projet, ce projet du Maroc, ça faisait un petit moment que j’avais ça en tête mais je voulais être sûr d’avoir deux chevaux compétitifs pour pouvoir concourir à ce niveau-là puisque maintenant c’est passé à 4*, ce n’est quand même pas rien. Le Grand Prix comme cet après-midi ce n’était pas gratuit non plus, donc il faut des chevaux qui soient prêts et il en faut deux je pense pour pouvoir gérer cette rotation pendant 3 semaines. Il y a de belles conditions, une belle dotation et il y a de bons cavaliers forcément puisque tout ça va de pair, et en terme de condition et de qualité de construction et de parcours, on a un chef de piste de 5*, Uliano Vezzani, donc on se forme aussi à ça, je crois qu’il fait des parcours très exigeants, peut-être pas du niveau 5* mais vraiment pas loin »

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