Charte de qualité et transparence à l’Asep

de passer à l’offensive ‘‘communication’’. Le CPE de Saint-Lô est un terrain privilégié pour ces deux associations.

Rencontre avec Bernard Le Courtois pour parler de la Charte de qualité de l’Asep, dont les adhérents sont signataires et de ce fait tenus de respecter un certain nombre d’engagements vis-à-vis des éleveurs à qui ils vendent des saillies.

« Historiquement, explique BLC, l’Asep, créée il y a trente ans, avait pour unique rôle la défense de ses adhérents à une époque où l’étalonnage public représentait 80 % de l’étalonnage global. Elle a toujours ce rôle vis-à-vis des Haras nationaux et des instances officielles, mais aujourd’hui, grâce aux moyens financiers mis à notre disposition par le Fonds Eperon, l’Asep passe à la vitesse supérieure. Avec des administrateurs à l’ANSF, à la Fival et à la FNC, nous avons maintenant un rôle d’interprofession extrêmement important. Et puis il y a cette nouvelle facette de l’Asep qui est la promotion du métier d’étalonnier vis-à-vis des éleveurs. Il nous faut revaloriser le métier d’étalonnier et gommer absolument cette étiquette de ‘‘frères ennemis’’ entre éleveurs et étalonniers.

Aujourd’hui, la plupart des principaux étalonniers sont aussi éleveurs. Ils sont devenus étalonniers parce que ce sont de bons éleveurs qui ont fait naître de bons chevaux. Donc ces deux activités ne sont pas antinomiques.

Valoriser l’image de la profession, c’est également valoriser les étalons au niveau national et au niveau international. Nous avons donc une démarche d’aide à l’expédition de semence par le biais de notre site internet. Eleveurs et étalonniers peuvent accéder à toutes les démarches administratives pour exporter.

Cette charte est notre référence. Elle est importante. C’est une charte qui garantit aux éleveurs qui vont utiliser les étalons de l’Asep le respect de règles essentielles à la transparence. On veut jouer la transparence, promouvoir la collaboration entre éleveurs et étalonniers. A terme, ce que l’on veut, c’est que l’Asep regroupe d’une façon la plus large possible la famille des étalonniers et que les éleveurs fassent une vraie différence entre ceux qui acceptent la signature de la charte et ceux qui ne l’acceptent pas. »

Testage : « Formidable »

« Cette initiative est formidable, estime BLC. Je suis content que l’ANSF ait réussi à la mettre en place même sans le financement escompté. Les propriétaires des étalons sont très satisfaits, les experts qu’on a fait venir de l’Acsof sont enchantés et ont fait un travail extrêmement rigoureux. Le bilan est très positif. Cela va nous permettre de voir comment le système va évoluer. Ce testage sera pérennisé. Vraisemblablement, l’idée c’est de le rendre obligatoire.

L’idée, c’est aussi de valoriser ceux que les experts ont considéré comme les plus intéressants aujourd’hui. Ce qu’il faut bien préciser, c’est qu’il s’agit d’une photographie d’un 3 ans et demi un jour donné. On considère aujourd’hui que ces chevaux ont un certain nombre de caractéristiques qui aideront les éleveurs dans leur choix. Je précise aussi qu’un cheval qui ne se présente pas bien aujourd’hui n’est pas un cheval à écarter. Le circuit de sélection est long et un cheval peut avoir une baisse de forme. On se rend compte tout de même que les chevaux qui ont eu un mois ou deux de travail sur le plat sont plus à l’aise que les autres. De toute façon, ce ne sont pas de gros efforts qui leur sont demandés. »

Ce qu’il faut en retenir

L’aspect réglementaire. Chaque étalonnier doit certifier et afficher au moment de la transaction commerciale de façon claire et explicite le stud-book de naissance de l’étalon, mais surtout le ou les stud-books dans lesquels l’étalon est approuvé pour reproduire.

L’aspect sanitaire. Les conditions précises de mise à disposition de la semence : nombre de sauts, de doses ou de paillettes.

Le score et bilan ostéo-articulaire.

L’aspect commercial. La politique commerciale pour l’année en cours avec les conditions de paiement et/ou de remise éventuelle en fonction de la date, du nombre de contrats, de la qualité de la jument, d’options d’achat éventuelles du produit à naître.

L’étalonnier s’engage à fournir à l’acheteur une facture conforme à la législation en vigueur.

L’étalonnier s’engage, à la demande de l’éleveur, à remettre l’attestation de saillie, et, après complet règlement des sommes dues, le certificat de saillie.

Plus de détails sur www.asep.biz.