Chronique vétérinaire : La douleur : méthodes d’évaluation


Stéphanie Delattre et Gwenola Touzot-Jourde reconnaissent la difficulté à voir et évaluer cette douleur : « D’une part, il ne faut pas oublier que dans son environnement naturel, le cheval est une proie et qu’il a tendance à supprimer les signes évidents de douleur en présence d’un potentiel prédateur (i.e. un homme qu’il ne connait pas). D’autre part il faut prendre en compte la personnalité du cheval. Selon le tempérament du cheval, le seuil de douleur peut être différent (cheval qu’on dit dur à la douleur versus celui considéré comme « chochotte »). »

Pour la reconnaître, des indicateurs physiologiques peuvent aider, comme la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire élevées, liées à l’augmentation de la pression artérielle non invasive, peuvent alerter. Mais c’est la modification de son comportement qui sera le premier signe propre à alerter les gens qui s’en occupent : agressivité au box (ne pouvant fuir, il se retourne contre ceux qui l’entourent), nervosité, anxiété. Le contraire peut alerter tout autant : un cheval apathique, tête basse.

Des études sont menées actuellement pour déterminer les « mimiques faciales » du cheval, aidant à évaluer l’intensité de la douleur.



Quoi qu’il en soit, concluent les auteurs du compte-rendu, même sans expérience, les premiers à pouvoir noter ces différents changements de comportement sont bien les personnes les plus proches de l’animal et qui le manipulent chaque jour. Encore faut-ils qu’il y soient attentifs.

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