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CIR de St Lô : Yann Adam : « Nous avons eu la rançon du succès »

  • Yann Adam
    Yann Adam
Yann Adam, directeur du Pôle Hippique de St-Lô, revient avec nous sur les trois premiers jours de cette 35ème édition du Normandie Horse Show, après la dernière épreuve du Championnat Inter-Régional des jeunes chevaux de 6 ans.

 « Tout a été mal embarqué dans ce sujet du CIR pour nous… Nous avons un peu la rançon du succès : sur un CIR nous n’avons pas le droit de limiter les engagés puisque c’est un concours interrégional, nous nous devons donc d’accepter tous ceux qui veulent faire le CIR. Ce qui fait que nous avons anticipé : normalement nous faisons les 5 et 6 ans, mais nous avions tellement de volume de 5 ans tout au long de la saison ici que nous nous sommes dit que ça n'allait jamais passer en 3 jours. Nous avons pris une décision avec la Société Hippique Française (SHF) d’avancer les 5 ans sur un concours SHF classique qui avait lieu ici mi-juillet. Évidemment qui n’était pas dans les conditions du CIR. C’était un SHF classique. Ça s’est plus ou moins bien passé parce qu’ici lors du CIR il y a beaucoup de commerce de fait, beaucoup de marchands. Ce qu’ils veulent ce sont des conditions, pratiquement, d’une vente, donc il n’y avait pas tout le décor, la tente, le restaurant pour recevoir des clients. Ça ne va pas. »

« C’est une carrière mythique »

« Nous n’avions plus que les 6 ans ici donc nous avons voulu les faire sur 3 jours. Certains nous ont dit que ça aurait été mieux de les faire sur 2. Tout s’est mal emmanché puis avec cette tempête et ce temps…Ce n’est pas une édition extraordinaire.

La seule chose que nous pouvons dire c’est que nous travaillons avec la SHF : l’année prochaine nous avons la volonté de remettre des 5 ans et des 6 ans ici.

Nous entendons de tout, nous sommes dans une micro-filière. En revanche ce dont ils parlent tous c’est de la qualité de cette piste, même dans ces conditions-là. Ça fait trois jours qu’elle est inondée et elle est encore bonne. Elle a de la frappe. C’est une carrière mythique. Tout le monde veut aller dessus et c’est le problème, nous avons une limite de 300 partants par jour. Tout le monde est d’accord pour dire que nous ne pouvons pas faire des horaires comme l’année dernière (7H30-21H), ce n’est pas possible pour les cavaliers, les salariés, les grooms, etc. Ce n’est pas une vie. Il faut être raisonnable.
Nous allons passer outre ces problématiques de climat et de modification de planning de dernière minute et essayer de tenir compte de toutes les choses qui n’ont pas été et re-proposer quelque chose qui corresponde plus. Parce que nous les écoutons les cavaliers, les propriétaires, etc. parce que c’est une filière et nous ne sommes pas tout seuls.
 »

 Place à l’international

« Maintenant nous allons accueillir un CSI3* et des gens comme Scott Brash ou Steve Guerdat vont venir dans le petit patelin de St-Lô. Ça va être un autre public, une autre ambiance. Les cavaliers n’emmènent pas forcément leurs chevaux de tête mais l’année dernière Donatello d’Auge l’emportait ici avec Julien Epaillard et cette année il amène Dubaï du Cèdre parce que ce genre de concours est un tremplin pour les plus gros labels.

Puis dans le cadre du NHS je n’ai pas la prétention de dire que je vais changer les choses mais mettre des poneys avec des Foals et des internationaux dans le même endroit ça change un peu de ce côté individualiste de la filière. »

Propos recueillis par F. Pamart

03/08/2023

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