Conterno Grande, suite… par Jean de Ixe
(en ligne le 04 avril 2008) « Les articles du journal ‘‘le cheval’’ du 28 mars (page 5) firent paraît-il sensation ! Un succès très explicable, dû à cette ‘‘Grand messe’’ dite à l’intention de ce bellissimo, briantissimo Conterno Grande, caracolant
en tête du hit parade des achats de chevaux de sport réalisés dernièrement par les services des Haras nationaux. A 330 000 €â€¦ qui dit mieux ?
Sans prendre aucunement parti - ni pour les uns ni pour les autres des antagonistes -, on peut quand même se demander pourquoi dans une grande région il fut jugé opportun de faire stationner et distribuer en frais deux fils de Contender : Conterno et Controe, alors que le premier était déjà distribué par deux privés !
Partant de ce constat, il semble impossible alors d’éluder les termes qui viennent naturellement à l’esprit : revanche, concurrence ou sentence. Ce qui est certain par contre : c’est qu’à partir d’un tel prix payé, il ne put y avoir eu ‘‘délit d’initiés’’.
Pour la petite histoire (de bas étage) : Rosemarie, honorable dame vivant heureuse au milieu de ses chevaux quelque part dans le Oldenbourg, s’est retrouvée subitement veuve de Harly Seifert, qui (dit-on) ne revenait au foyer que pour le week-end.
Au moment de régler la succession du mari, l’épouse eut la bien mauvaise surprise de ne recevoir en héritage qu’un pactole énorme de dettes. Celles-ci principalement (dit la rumeur) consécutives à de mauvais investissements immobiliers en Allemagne de l’Est.
Madame veuve Harly Seifert était aux abois. Appelant toutes ses relations, elle était prête à vendre rapidement un ou deux de ses étalons nés à la maison pour se libérer de cette terrible menace. L’empire Seifert s’effondrait et tout, y compris le domaine, pouvait être vendu aux enchères publiques par les hommes de loi.
C’est dans ce climat et contexte que Conterno faillit être vendu à un grand étalonnier et éleveur ardennais pour moins de 100 000 €.
Mais le ‘‘Grand Paul’’, voisin et ami de Rosemarie, précéda les autres acheteurs éventuels et réussit le premier à ‘‘sortir la tête de l’eau’’ de cette pauvre et grande dame en lui achetant et payant rubis sur l’ongle non pas Conterno, qui l’intéressait moins, mais son jeune frère alezan et bien jaune qui paradoxalement se prénomme Couleur Rouge. Celui-ci figure depuis quelques semaines seulement en intercalaire volant rajouté dans le Hengskollection 2008 de la grande maison Schockemöhle. C’est dire si l’affaire est récente et fut très rondement menée.
La transaction de Conterno Grande par les Haras nationaux lui a fait suite et lui est quelque peu postérieure. Harly Seifert respirait alors sans doute mieux. Et c’est à partir de nouvelles estimations et prétentions que l’étalon toujours fringant et fier a pu trouver preneur !
Certes, Conterno possède de belles qualités. Il est aussi titulaire de grandes performances (Coupe du Monde) et il possèderait outre-Rhin huit fils étalons. Mais il était déjà en 2007, là-bas, beaucoup moins ‘‘tendance’’ et ne connaissait plus l’affluence record des deux Contendro (I et II, aussi des Contender) ni celle des Stalypso, Chico’s Boy, Chacco Blue, etc. Et l’on peut se demander pourquoi dans leurs achats les Haras nationaux se sont uniquement polarisés sur l’origine directe Contender, qui est loin d’être universelle et loin de faire partout l’unanimité.
Quoi qu’il en soit, il est à remarquer que les services susnommés pratiquent à l’étranger des prix pour le moins élevés ! Sans mettre en doute la probité et la qualité du comptable ayant réalisé la prospective d’un tableau d’amortissement décent pour Conterno Grande en incluant bien sûr :
- le risque Poulain vivant,
- l’entretien du cheval pendant un certain nombre années,
- les déplacements et prélèvements du géniteur,
- les analyses et frais vétérinaires de toutes sortes,
- les publicités annuelles et envois divers,
- et très naturellement un prorata du salaire des personnels qualifiés qui le soignent et l’entourent, et aussi de celui des inséminateurs qui pour la plupart refusent désormais d’inséminer, ceux-là ayant une préférence comme ‘‘prétendants au pôle’’… sans oublier les émoluments de leurs nombreux supérieurs,
… on a un peu envie de rire ou de ‘‘tousser’’ ! Sachant que de surcroît il est écrit qu’il s’agirait d’un amortissement sur trois ans !
Au fait, cet honorable comptable n’aurait-il pas encore une fois de plus oublié… ‘‘l’assurance mortalité’’ ? »
Jean de Ixe
Sans prendre aucunement parti - ni pour les uns ni pour les autres des antagonistes -, on peut quand même se demander pourquoi dans une grande région il fut jugé opportun de faire stationner et distribuer en frais deux fils de Contender : Conterno et Controe, alors que le premier était déjà distribué par deux privés !
Partant de ce constat, il semble impossible alors d’éluder les termes qui viennent naturellement à l’esprit : revanche, concurrence ou sentence. Ce qui est certain par contre : c’est qu’à partir d’un tel prix payé, il ne put y avoir eu ‘‘délit d’initiés’’.
Pour la petite histoire (de bas étage) : Rosemarie, honorable dame vivant heureuse au milieu de ses chevaux quelque part dans le Oldenbourg, s’est retrouvée subitement veuve de Harly Seifert, qui (dit-on) ne revenait au foyer que pour le week-end.
Au moment de régler la succession du mari, l’épouse eut la bien mauvaise surprise de ne recevoir en héritage qu’un pactole énorme de dettes. Celles-ci principalement (dit la rumeur) consécutives à de mauvais investissements immobiliers en Allemagne de l’Est.
Madame veuve Harly Seifert était aux abois. Appelant toutes ses relations, elle était prête à vendre rapidement un ou deux de ses étalons nés à la maison pour se libérer de cette terrible menace. L’empire Seifert s’effondrait et tout, y compris le domaine, pouvait être vendu aux enchères publiques par les hommes de loi.
C’est dans ce climat et contexte que Conterno faillit être vendu à un grand étalonnier et éleveur ardennais pour moins de 100 000 €.
Mais le ‘‘Grand Paul’’, voisin et ami de Rosemarie, précéda les autres acheteurs éventuels et réussit le premier à ‘‘sortir la tête de l’eau’’ de cette pauvre et grande dame en lui achetant et payant rubis sur l’ongle non pas Conterno, qui l’intéressait moins, mais son jeune frère alezan et bien jaune qui paradoxalement se prénomme Couleur Rouge. Celui-ci figure depuis quelques semaines seulement en intercalaire volant rajouté dans le Hengskollection 2008 de la grande maison Schockemöhle. C’est dire si l’affaire est récente et fut très rondement menée.
La transaction de Conterno Grande par les Haras nationaux lui a fait suite et lui est quelque peu postérieure. Harly Seifert respirait alors sans doute mieux. Et c’est à partir de nouvelles estimations et prétentions que l’étalon toujours fringant et fier a pu trouver preneur !
Certes, Conterno possède de belles qualités. Il est aussi titulaire de grandes performances (Coupe du Monde) et il possèderait outre-Rhin huit fils étalons. Mais il était déjà en 2007, là-bas, beaucoup moins ‘‘tendance’’ et ne connaissait plus l’affluence record des deux Contendro (I et II, aussi des Contender) ni celle des Stalypso, Chico’s Boy, Chacco Blue, etc. Et l’on peut se demander pourquoi dans leurs achats les Haras nationaux se sont uniquement polarisés sur l’origine directe Contender, qui est loin d’être universelle et loin de faire partout l’unanimité.
Quoi qu’il en soit, il est à remarquer que les services susnommés pratiquent à l’étranger des prix pour le moins élevés ! Sans mettre en doute la probité et la qualité du comptable ayant réalisé la prospective d’un tableau d’amortissement décent pour Conterno Grande en incluant bien sûr :
- le risque Poulain vivant,
- l’entretien du cheval pendant un certain nombre années,
- les déplacements et prélèvements du géniteur,
- les analyses et frais vétérinaires de toutes sortes,
- les publicités annuelles et envois divers,
- et très naturellement un prorata du salaire des personnels qualifiés qui le soignent et l’entourent, et aussi de celui des inséminateurs qui pour la plupart refusent désormais d’inséminer, ceux-là ayant une préférence comme ‘‘prétendants au pôle’’… sans oublier les émoluments de leurs nombreux supérieurs,
… on a un peu envie de rire ou de ‘‘tousser’’ ! Sachant que de surcroît il est écrit qu’il s’agirait d’un amortissement sur trois ans !
Au fait, cet honorable comptable n’aurait-il pas encore une fois de plus oublié… ‘‘l’assurance mortalité’’ ? »
Jean de Ixe
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