Contrastes
Grande Semaine
Contrastés les sentiments après cette Grande Semaine de l’élevage, des élevages. Sur le Grand Parquet, l’activité commerciale semblait soutenue, dans les cycles libres comme dans les cycles classiques, alors qu’à Bois-le-Roi, lors des ventes Fences, le marché manquait de nervosité. Le contexte économique hexagonal et la fiscalité expliquent ce repli. Les acheteurs étrangers ont pris la main, heureusement et les bons sauteurs de Bois-le-Roi feront le bonheur des compétiteurs concurrents et néanmoins amis. Fences a tout de même le mérite de non seulement trouver de bons chevaux mais aussi des clients. Car ce sont ceux-là qui manquent le plus.
Toutes les initiatives qui favorisent les échanges sont évidemment bonnes. La SHF s’est donné une nouvelle mission de commercialisation avec SHF Market et les ventes type Le Mans et St Lô, Fences lance le marché des performers à partir de ce mois-ci (lire page 7), les associations d’éleveurs proposent aussi des ventes amiables (celle de la Gaubretière en Vendée, traditionnellement proposée le dernier week-end de septembre, sera concurrencée cette année par celle du Mans... Abondance...) En Bourgogne, une vente amiable est prévue le 1er octobre lors du régional 3 ans. Ce sont les clients qui restent les plus difficiles à trouver. A St Lô déjà , les acheteurs étrangers avaient fait le marché.
Les étrangers, parlons-en. Des AQSFAA (Autres que SF et AA) pour faire court. Ils n’ont pas été mis à l’index lors de cette Grande Semaine. Les premiers ont eu droit à leur chemise, les doubles sans-faute au label SHF, ils ont eu leurs remises de prix, tour d’honneur etc... Finalement on comprend de moins en moins les raisons de cette ségrégation.
Non, globalement il n’y avait pas moins de chevaux cette année sur le Grand Parquet. En gros, + 10% en cycles libres et une petite baisse en 4 ans (de l’ordre de 3%). Quant à la fréquentation, elle subit un léger tassement. Le Grand parquet est tellement vaste qu’il est difficile de faire une sérieuse évaluation. Les finales du samedi et du dimanche ont, comme d’habitude fait le plein des amateurs de sport et de d’élevage. Un détail à améliorer sur cet espace : les communications téléphoniques sont quasi nulles.
Coup de chapeau à Eric Lelièvre qui remporte le trophée de l’Eperon du meilleur cavalier de jeunes chevaux. Eric, installé dans l’Aube, avait qualifié 16 jeunes chevaux. Ce solitaire qui travaille avec son père, ne manque ni de talents ni de courage. Sa performance à Fontainebleau est à l’image de sa saison de concours qu’il a passée en tête du classement des cavaliers par les gains. Ses propriétaires sont heureux. Le podium de ce trophée est occupé par le Normand Stéphane Dufour, 2e et par le Breton Régis Bouguennec, 3e. De brillants professionnels eux aussi qui ont bien servi leurs régions respectives.
Etienne Robert
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