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Courses : Alliance Galop, une liste menée par Nicolas de Lageneste

  • Nicolas de Lageneste (au micro) et Michel Contignon (© ER)
    Nicolas de Lageneste (au micro) et Michel Contignon (© ER)
L’actualité des courses, ce sont les prochaines élections à France Galop dans moins d’un mois. La Fédération des éleveurs, lors de son AG tenue à Deauville le 14 août a décidé de présenter une liste dans le collège éleveurs et une liste dans le collège propriétaires.
 , Par ailleurs, Cyril Lignette, patron du PMU a fait le bilan de l’action de son comité de direction depuis sa mise en place il y a un an. « 50 millions d’économies, a-t-il dit, représentent 400 millions d’euros de paris supplémentaires. Le quinté a été réformé pour en faire un produit phare en terme de gains. Les résultats sont fragiles mais l’activité est positive depuis juin ».





Alliance Galop pour l’Est





Les éleveurs spécialisés dans le galop étaient présents sous la bannière « Alliance Galop » lors d’une réunion sur l’hippodrome de Vittel en juillet où les AQPS et leurs éleveurs étaient à l’honneur. Nicolas de Lageneste, le patron du haras de Saint-Voir à Moulins (03) était là (90% d’AQPS dans son élevage). Il conduit la liste des propriétaires « Alliance Galop » pour ces élections. Il nous en parle.





« Je mène la liste des propriétaires pour les élections socioprofessionnelles de France Galop qui vont avoir lieu au mois d’octobre.


La liste s’appelle Alliance Galop. Elle émane des idées des personnalités de l’obstacle et on tient à défendre la spécificité de la discipline de l’obstacle et de la province, pour peser dans le débat de France Galop par rapport aux forces autres que sont les élevages commerciaux, les élevages internationaux et financiers. Nous sommes des gens de terrain, sur nos listes ce ne sont que des socioprofessionnels, des gens qui ont les pieds sur terre, avec du bon sens et qui veulent essayer de participer à la relance du galop à travers plusieurs idées.


On veut par exemple, la défense de l’élevage français avant tout, on défend les éleveurs et les propriétaires français plutôt que les internationaux. Surtout, tout ce qui est franco-français. L’obstacle évidemment. L’obstacle est une force vive de l’élevage français et on tient à être présents et à soutenir cette activité-là qui est vraiment une réussite française. L’élevage français d’obstacle c’est le meilleur élevage du monde, donc on tient à remettre ça sur le devant de la scène, et faire entendre nos voix, les voix du monde de l’obstacle et des régions ».





Vous avait-on un peu oubliés au fil des années ?


« C’est-à-dire que oui, le pouvoir était un petit peu pris en main par des éleveurs qui avaient une vision différente de l’élevage, vision plus commerciale et plus internationale ».





Vous pensez à l’Aga Kan ?


« Oui. Enfin ce sont surtout les éleveurs internationaux et commerciaux de Normandie qui ont une philosophie différente de la nôtre. Nous on élève nos chevaux, on les aime, on les met en valeur, on les fait courir, ce n’est pas un produit commercial avant tout, c’est avant tout un produit qui va servir à alimenter les courses et à faire tourner un petit peu tout le système. On n’a pas une vision commerciale des choses ».





Qui représente les éleveurs du Grand-Est ?


« Michel Contignon sera un des éleveurs dans la liste du collège éleveurs, et dans la liste collège propriétaires, qui sera menée par moi. Il y aura également Pascal Deshayes qui est un propriétaire-éleveur assez connu de la région Est, et on a beaucoup de gens de l’Est qui nous soutiennent, comme M. Pelsy. Les gens de l’Est vont être également présents sur les listes régionales, parce que parallèlement aux élections nationales il y a des élections socioprofessionnelles au niveau régional. Une liste va regrouper les régions Est et Centre Est ».





Les parieurs sont-ils de retour ?


« C’est difficile à dire, on a une vraie concurrence avec la Française des Jeux que l’état favorise un petit peu actuellement. Il faut qu’on fasse entendre nos voix au PMU, parce qu’on fait vivre quand même 250 000 personnes avec tout le système des courses. Il faut vraiment peser là-dedans aussi, il faut faire entendre ces voix-là, ces idées-là pour que l’Etat ne nous oublie pas. C’est à nous aussi de réagir et de nous prendre en main pour essayer de trouver des nouvelles idées, d’innover, pour relancer le jeu, retrouver un public, retrouver des parieurs. Il faut qu’on se bouge quoi. »





France Galop a passé des moments difficiles. Ça va mieux ?


« Là, la situation économique est difficile. C’est sûr que les enjeux ont baissé, France Galop a dû faire des économies, mais ils pouvaient le faire et ils l’ont fait, très bien. Le PMU aussi a fait des efforts d’économie et il fallait le faire pour que le système continue de tourner et de façon plus saine et ça a été fait. Maintenant il faut relancer par peut-être plus d’actions commerciales, redonner l’envie aux parieurs de retrouver les chemins des champs de courses et de retrouver le plaisir de jouer. On compte beaucoup sur la nouvelle direction du PMU avec Cyril Linette qui a arrêté ce qui ne marchait pas, qui va se recentrer sur ce qui peut marcher pour intéresser le parieur. Il faut vraiment être à l’écoute. Il faut redonner confiance à notre public n°1. Notre client n°1 c’est le parieur, ça il ne faut jamais l’oublier, c’est lui qui fait vivre toute la filière et c’est à lui qu’il faut penser en permanence ».


Propos recueillis par ER


12/09/2019

Actualités régionales