CSI5*W London : un Italiano vero...

Les têtes d'affiches étaient, pour la plupart, présentes. Le vainqueur du GP de Genève Steve Guerdat avait fait le déplacement, tout comme une belle délégation allemande composée de Beerbaum, Kutscher et Ehning, ainsi qu'une impressionnante flotte britannique. Côté tricolore, Philippe Guerdat avait décidé d'amener Kévin Staut, Simon Delestre, Philippe Léoni et Olivier Robert.

Premier à s'élancer dans cette épreuve, le Français Olivier Robert ouvrait les festivités en selle sur sa remarquable Quenelle du Py AA (Tresor du Renom) et signait un superbe sans-faute avec une aisance remarquable. Les cavaliers suivants imitaient le français et les sans faute s’enchaînaient. Parmi les 17 barragistes, on retrouve cinq Britanniques, un seul Français, deux Irlandais, deux Suédois, un Italien, un Autrichien, trois Allemands, un Batave, et un Suisse champion olympique en titre.
Olivier Robert est à nouveau le premier à partir au barrage et tente le tout pour le tout. Sa « grande dame alezane » aura alors fait la démonstration de ses moyens mais elle laissera deux barres à terre. Suivent ensuite les Britanniques Guy Williams, Ben Maher et Scott Brash. Le premier réalise un barrage a toute vitesse en selle sur Titus (Lancelot) dans une ambiance de folie, aussitôt imité par Ben Maher et Diva II (Kannan) qui abaisseront le chronomètre de plusieurs dixièmes. Scott Brash entre en piste dans cette ambiance survoltée et galope en serrant ses courbes sans demander l'impossible à son excellente et jeune jument de 9 ans Hello M'Lady (Indoctro). L'Irlandais Cian O'Connor entre en piste après un premier tour remarquable sur son jeune cheval de 9 ans Super Sox (Salito) et signe à nouveau un parcours sans-faute. Vient le tour de l'Italien Emanuele Gaudiano de prendre le départ du barrage. Il demande tout à Admara (Padinus) qui répondra parfaitement et passe en dessous de la barre des 37 secondes. La jument a beaucoup de cœur mais malheureusement nous ne sommes pas sûrs de la voir perdurer à haut niveau, tout comme l'ancienne jument de tête de l'Italien Cocoshynsky qui montrait une qualité hors-norme que l'on ne voit plus dans les Grands Prix à haut niveau …
Marcus Ehning prend ensuite part au barrage sur son phénoménal Comme Il Faut (Cornet Obolensky x Ratina Z) mais le défaut d'équilibre du cheval se fera ressentir sur l'avant-dernier oxer et ce sera la faute malgré un tour impressionnant de facilité. Le génie Bertram Allen ne fera pas mieux avec deux barres à terre sur son alezan Quiet Easy (Quidams Rubin). Dernier à entrer en piste pour sauver l'honneur britannique, Michael Whitaker galope vite et serre au maximum ses courbes en selle sur Viking (Jacomar) mais l'Italien est imprenable et ce sera la 3ème place pour l'Anglais.
Au final, c'est l'Italien Gaudiano sur Admara qui s'impose devant Ben Maher et sa formidable Diva II, et Michael Whitaker complète le podium. Le meilleur Français de cette épreuve coupe du monde est Olivier Robert qui terminera à la 14ème place.
Déception pour les Français Kévin Staut/Rêveur de Hurtebise qui fautaient sur le numéro 1 du premier tour, ainsi que pour Simon Delestre/Chesall qui couchait deux barres à terre lors du premier tour. Philippe Leoni qui faisait ici son retour au plus haut niveau a rapidement exprimé sa joie sur les réseaux sociaux : « Voilà, 8 pts .. Mais super heureux ! Un grand merci à Carry qui m'a ramené. Un super Grand merci à ma merveilleuse Nelly. A Laure, Chloe, Louise, Clara et Mathilde. 
A Charlotte qui m'inspire tant par sa merveilleuse Equitation. A Yves/Maeva et mon ami de toujours Stephane qui est mon plus fidèle soutien. Je n'oublie pas Laurent qui m'a tant aidé ainsi que Jean-Maurice (Bonneau, NDLR). Merci à Philippe Guerdat de m'avoir donné cette chance. Laurent Jalabert (1 cycliste) a dit qu'arrêter le haut niveau c'était 1 petite mort ... Alors moi aujourd'hui je ressuscite ! »