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Csio La Baule : le triomphe de Patrice Delaveau/Aquila*HDC

  • Patrice Delaveau  et Aquila*HDC-JO/JEM, entourés du couple Perron Pette, récompensés comme propriétaires pour cette épreuve du circuit French Tour FFE qui récompense également les propriétaires des gagnants (droits FFE/PSV)
    Patrice Delaveau et Aquila*HDC-JO/JEM, entourés du couple Perron Pette, récompensés comme propriétaires pour cette épreuve du circuit French Tour FFE qui récompense également les propriétaires des gagnants (droits FFE/PSV)
Après 1990 et 2013, Patrice Delaveau remporte pour la troisième fois de sa carrière le Grand Prix Longines de la Ville de La Baule. En compagnie du Kwpn Aquila*HDC-JO/JEM (Ovidius) le Normand confirme son retour au plus haut niveau. Thierry Rozier, deuxième Tricolore au barrage, s’offre une belle 5e place avec Venezia d’Ecaussinnes (sBs, Kashmir Van Schutershof). L’Américain Kent Farrigton et Gazelle, autre fille de Kashmir Van Schutershof et la Belge Gudrun Patteet avec l’étonnant 9 ans Sea Cost Just The Music (Bwp, Tornedo x Quidam de Revel) complètent le podium.
 , Victorieuse en 2010,2014 et l’an dernier, la France n’a pas su performer cette année en coupe des nations du CSIO5* de La Baule, qui se tenait le dimanche 20 mai, à la demande de la FEI, au lieu du traditionnel vendredi. C’est l’équipe brésilienne qui s’impose. Les Pays-Bas prennent la deuxième place, la Suisse est troisième. Les Français sont 7e.





Les deux chevaux français du barrage sont Quabri de l’Isle, conduit par le Brésilien Pedro Veniss, 6e, et Gaudi, fils d’Ogano Sitte, sous la selle de l’Espagnole Paola Amilibia, 7e. Mais si le champion est Néerlandais (Aquila*HDC), ce sont les Belges qui sont les meilleurs : les deuxième et troisième sont des Bwp, le 4e Z (Chaqui Z avec l’Irlandais Shane Sweetnam) et le 5e sBs, Venezia d’Ecaussines, avec Thierry Rozier.


Couru pour la première fois de son histoire un vendredi, le Grand Prix Longines de la Ville de La Baule a comblé un public baulois venu en nombre sous un soleil de plomb. Avec 48 couples au départ, Frédéric Cottier a trouvé le savant dosage pour obtenir un barrage à sept couples.


Premiers Tricolores à s’élancer, Patrice Delaveau et Aquila*HDC-JO/JEM semblent se jouer du parcours. La tâche s’annonce ensuite plus ardue pour ses compatriotes.


Parmi les 13 Bleus engagés, on notera les belles prestations de Roger-Yves Bost, Olivier Robert et Mathieu Billot, respectivement 12e, 13e et 14e. Accompagné de Sunshine du Phare, propriété d’Olivier Brohier, Bosty commet une faute sur l’un des juges de paix du parcours, la palanque n°9. Olivier Robert signe un très joli parcours pénalisé de 4 pts sur la sortie de l’ultime double avec son jeune Vangog du Mas Garnier. Quant à Mathieu Billot, en selle sur son fidèle Shiva d’Amaury-JO/JEM, il sort de piste avec 4 pts sur le vertical n°3, l’un des plus fautifs.


Parti en fin d’épreuve, Thierry Rozier avec sa bonne Venezia d’Ecaussinnes offre une deuxième chance à la France en signant un parcours sans pénalité sans le moindre sursis.


Deuxièmes en 2017, Patrice Delaveau et Aquila*HDC entendent bien avoir le dernier mot au barrage où ils sont sept. Partis en deuxième position, ils signent un double sans-faute rapide en 38’’58. L’Américain Kent Farrigton et sa Bwp Gazelle et la Belge Gudrun Patteet qui fait des merveilles avec le jeune Bwp de 9 ans Sea Coast Just de Music sont les deux autres doubles sans-faute, ils complètent le podium. Thierry Rozier faute sur le dernier vertical du barrage mais se console avec une 5e place. Le Grand Prix Longines était support du prix French Tour FFE. Frédéric Morand, vice-président de la FFE, a ainsi remis le prix à Emmanuèle Perron-Pette et Armand Pette, pour la victoire de leur cheval Aquila*HDC-JO/JEM et à Electra Niarchos pour la 5e place de sa jument, Venezia d’Ecaussinnes.





Et maintenant Patrice ? : « La Baule est un concours qui me réussit bien. C’est formidable de sentir ce public derrière nous avec des remises des prix fantastiques. Le Grand Prix était délicat mais bien dosé. Notre objectif est désormais d’amener le cheval au meilleur de sa forme pour les Jeux équestres mondiaux si tout va bien d’ici là. Mes prochaines échéances seront le CSI 5* de Saint-Tropez (83) puis le CSIO de Rotterdam (NED). »





Au fil de l’Eau... Le Sultan de Delestre





Dommage pour la France... L’histoire avait si bien commencé... Simon Delestre et l’étalon Sultan de Beaufour (Cardento) remportaient le Prix FFE-Generali de la première journée, une vitesse 1,50 m. Le couple, formé depuis février seulement, confirme sa complicité, depuis sa deuxième place au Saut Hermès.





Le Testway de Bosty


Dès le jeudi 17 mai également, Roger-Yves Bost fait résonner la Marseillaise dans le beau stade François-André inondé de soleil, en s’emparant de la vitesse 1,40m, devant 77 autres concurrents, avec le Selle français de 11 ans, Tesway de la Batia, un fils de Cardento (encore !) par If de Merzé, qui « en a sous le capot ». Des 19 sans-faute, Nicolas Delmotte est deuxième, avec le Bwp Darmani (Grandeur). Simon Delestre et Sultan de Beaufour (SF, Cardento), en remportant la grosse épreuve Ranking, une vitesse 1,50 m, première qualificative au Grand Prix, font exploser l’optimisme du public autour de l’apéritif le midi. D’autant que des sept sans-faute sur cinquante-sept, Alexandra Francart est 4e avec son étalon en forme du moment, Volnay du Boisdeville, seulement 9 ans, et Aldrick Cheronnet 7e, engagé avec l’étalon sBs fils d’Argentinus, Atlantys By Wisbecq (E.T.). Pour un peu on se croirait les rois du monde... Et la soirée sera lumineuse comme jamais au Casino Barrière, sur les plages sans fin, et auprès des camions.





Le Rocker d’Emeric Georges


Vendredi les supporters pavoisent. La vitesse 1,45m échappe aux Français : la Belge Gudrun Patteet s’impose avec le sBs Sea Coast Atlantic (Schilling), mais elle est suivie de près par Emeric George et le SF Rocker d’Ysieux (Crown Z). Des treize sans-faute sur cinquante-six, Mathieu Billot est malgré tout 5e avec l’étalon de 10 ans Unik d’Ick (Niagara d’Elle), Nicolas Delmotte 8e avec le Bwp Darmani (Grandeur), suivi d’Alexandra Paillot, engagée avec Tonio la Goutelle. Tous attendent le Grand Prix de la Ville de La Baule, support du Circuit d’excellence de la FFE, remplaçant l’ancienne coupe des nations, à la demande de la FEI. Patrice Delaveau déchaîne l’enthousiasme de la foule des supporters, en l’emportant avec Aquila HDC. Le rêve baulois.





Le derby pour René Lopez





C’est samedi que le vent se gâte : si le public a le temps de flâner à la plage, ou parmi les stands, en attendant le derby programmé à midi, qui compte dix-sept partants, dont sept français, on se prend à rêver que le derby lui aussi soit Français. Hé bien non. Ils étaient dix-neuf couples au départ du Derby de la Région des Pays la Loire, samedi midi. Le parcours long de 1 000 mètres comptait 22 obstacles, dont deux buttes et un lac à franchir. Le Colombien René Lopez, installé dans les Vosges depuis plus de vingt ans, était le premier à s’élancer sur la piste en herbe du stade François-André avec sa jument de 10 ans Destiny’s Child. La place la plus redoutée par les cavaliers, celle d’ouvreur.


Le couple s’est joué de toutes les difficultés avec fluidité, avec pour résultat un sans-faute en 139’’48. La pression était désormais sur les épaules de leurs concurrents. Aucun ne put l’égaler. Ni Philippe Rozier, lui aussi habitué du Derby, cette année avec Rêveur de Kergane, ni le Suédois Peder Fredricson, n°3 mondial, éliminé après deux refus de H&M Carat Desire.


Le Montpelliérain Harold Boisset, dont c’était le premier derby, fut plus rapide que René Lopez (137’’63) avec le 9 ans Vakhenaton, un selle français de 9 ans, mais ne pourra éviter une faute; il est 2e. Quant au champion olympique Steve Guerdat, fautif avec le jeune SF de 9 ans Venard de Cerisy, un fils d’Open Up Semilly, en 138’’04, il se contente de la troisième marche du podium.


Au moment de la remise des prix, René Lopez n’a pas caché son émotion. Il venait de réaliser un rêve en s’imposant à La Baule : être le premier Colombien à inscrire son nom au palmarès du Derby de la Région des Pays de la Loire : « Je suis ravi de cette compétition. Je pensais terminer dans les 3-4 premiers et plus l’épreuve avançait, plus je me suis rendu compte que j’allais être mieux classé. C’est une épreuve que j’apprécie beaucoup et que j’ai toujours essayé de faire. J’ai essayé d’entraîner mon cheval la semaine dernière, mais je n’ai pas réussi à sauter une petite flaque d’eau. Aujourd’hui, cela a bien marché, donc forcément je suis ravi. L’année dernière je n’ai pas pu courir l’épreuve. C’est une épreuve importante pour moi, mythique et j’essaye quand j’ai le cheval de pouvoir être présent, ici à La Baule. »





Alexandra Paillot et Tonio





La grosse épreuve 5*, le Prix Groupe Barrière le samedi en début d’après-midi échappe aux Français également : cette 1,50m réunit dix cavaliers autour d’un barrage très fautif, que seul le Suédois Peder Fredricson franchira sans encombre, avec un étalon suédois de 10 ans, Hansson. Seule Française au barrage avec Julien Epaillard, (Olivier Robert ne repartant pas avec Eros, pour le ménager en vue de la Coupe des Nations le lendemain), Alexandra Paillot s’impose à la deuxième place avec le 11 ans Tonio la Goutelle (Ogrion des Champs). Elle prend l’avantage sur l’Allemand Marcus Ehning, engagé avec la jument hanovrienne Calanda 42 (Calido II).


Et le soir c’est encore un damné Brésilien qui empêche le lancement de la Marseillaise en s’emparant de la finale du CSI1* Small tour : Thales Gabriel Marino de Lima s’impose avec un étalon Bwp Ibero Vd Noordheuvel, devant le jeune Paul Balsan et la jument SF Unique Aristo (Lupicor) et Solène Oeino/Caresse (Kwpn, L’Esprit).


Le dimanche matin le Prix du département de Loire Atlantique, débuté à 9,35 m, alors que les fêtards dorment encore, et que les vrais passionnés suivent en buvant leur café, échappera aux Français également, mauvais présage avant la coupe des Nations : c’est le Japonais Karen Polle qui remporte cette 1,45 m barème A à barrage, avec un étalon holsteiner de 13 ans, Little Lord 90, qui réussit l’exploit de distancer d’un tout petit centième de seconde le métronome suisse Pius Schwizer et son Balou Rubin R (Balou du Rouet). Bosty sauvera l’honneur français. Parti parmi les derniers, loin d’être le plus rapide en première manche, il va réaliser une merveille de barrage dont il a le secret, tout en énergie, en rage de gagner, à nouveau avec le Selle français Tesway de la Batia, à l’issue d’un barrage où ils étaient rien moins que dix-huit à concourir sur trente-sept.





Paloma de Crozals en 1*





Les cavaliers du CSI 1* Big Tour ont conclu l’édition 2018 du Longines FEI Jumping Nations Cup de France avec le Grand Prix Horseware, un barème A avec barrage à 1,35 m, débuté à 17 h. C’est la jeune Française Paloma de Crozals qui s’est imposée avec Pomme du Valon (Kannan), un véritable exploit quand l’on sait qu’ils étaient déjà deuxièmes dès l’épreuve du jeudi, et victorieux de l’épreuve en deux phases vendredi. Solène Oeino (FRA) est 2e avec une Kwpn de 11 ans, Caresse (L’Esprit). La 3e place revient à Eva Graulier et sa jument de 11 ans Toscane du Gast (Apache d’Adriers).





Le Brésil s’impose à La Baule








L’Allemagne ouvrait les hostilités, suivie de l’Irlande du Canada, puis la France précédait le Brésil, parmi les huit pays en lice. Partir en quatrième position, c’était bien. Olivier Robert partait en ouvreur, avec Eros, suivi de Simon Delestre/Hermès Ryan, Nicolas Delmotte/Ilex VP, et Patrice Delaveau/Aquila HDC.





Mais l’équipe du Brésil a dominé cette édition 2018 de la Coupe des nations ... après une victoire dans le Grand Prix l’an dernier. Composée de Luiz Felipe de Azevedo Filho/Chaccomo, Felipe Amaral/Germanico T, Yuri Mansur/Vitiki et Pedro Veniss/Quabri de l’Isle, elle a inscrit pour la toute première fois le Brésil au prestigieux palmarès de la Coupe des nations de La Baule.


En première manche, les Brésiliens alignent un total de 2 points. Les Pays-Bas, qui comptaient dans leur équipe le n°1 mondial Harrie Smolders, avec Don VHP Z, n’étaient pas loin, avec 4 points au compteur, comme l’Espagne. Pas loin, la Suisse, emmenée par le champion olympique Steve Guerdat, 5 points au compteur, comme l’Allemagne et l’Irlande. La France de son côté finit la première manche avec 8 points, 7e malgré le sans-faute de Simon Delestre et Hermès Ryan. Mais il n’y a que 4 points d’écart avec le 2e au provisoire. On y croit encore.





En deuxième manche, le Brésil résiste à la pression des Pays-Bas, pourtant auteurs de deux sans-faute grâce à Harrie Smolders et du couple Marc Houtzager/Sterrehof’s Calimero. L’équipe suisse compte les deux sans-faute d’Alain Jufer/Rahmannshof Tic Tac et Steve Guerdat/Hannah. Un seul sans-faute, celui de Manuel Fernandez Saro et Cannavaro 9 pour l’Espagne qui décroche du podium. Quant à la France, le sans-faute de Patrice Delaveau et Aquila HDC, vainqueurs du Grand Prix de la Ville de La Baule vendredi, ne suffira pas : les Tricolores finissent à la 7e place avec un total de 20 points. Le Brésil a donc pleinement savouré sa victoire devant des tribunes pleines à craquer qui leur ont fait un triomphe. Les Pays-Bas prennent la deuxième place, la Suisse est troisième.


Pedro Veniss (BRA) : « Je voudrais remercier la FEI et La Baule, c’est la plus belle épreuve que j’ai pu vivre dans ma vie de cavalier et avec un public comme celui de La Baule, cela fut fantastique ! Mon cheval a très bien sauté dans la première manche; mon chef d’équipe m’a dit que même avec un point de temps cela n’était pas grave. En seconde manche, j’avais plus de pression, mais mon cheval a été une nouvelle fois exceptionnel. Nous sommes en train de former un groupe avec une équipe très soudée et je suis ravi, car nous regardons tous dans la même direction. »


31/05/2018

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