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Deauville, rampe de lancement pour Londres

Une partie de l'équipe de France était réunie à Deauville, les 30 et 31 janvier, pour un stage avec Henk Nooren et une rencontre avec la presse. Si nous sommes encore en pleine saison des indoors et de la Coupe du monde, les esprits sont déjà mobilisés vers la saison extérieure, avec les JO de Londres en ligne de mire, pour lesquels la Fédération Française d'Equitation ne cache pas ses ambitions. Photo 1 sur 4
Pour Christian Paillot, vice-président de la FFE en charge du haut niveau, l'objectif est clair : « Grâce au Saut d'Obstacles et au Concours Complet, nous venons de remporter trois médailles d'argent par équipes. Donc nous, le triple A, nous l'avons déjà, il faut maintenant passer au stade supérieur. Â». Des ambitions qui semblent légitimes au vu de la forme actuelle de nos cavaliers (Pénélope Leprévost gagnante à Paris, Roger-Yves Bost vainqueur à Bâle, Kevin Staut et Patrice Delaveau deuxièmes à Genève et Zurich et tous deux qualifiés pour la finale Coupe du monde...) ou du classement mondial. La France est la seule nation à avoir six cavaliers parmi les trente meilleurs mondiaux (Staut, Bost, Delestre, Leprévost, Delaveau et Robert), alors que l'Allemagne et les Etats-Unis, les deux autres pays les mieux représentés, n'en comptent que quatre.
Mais la route vers le Graal olympique n'est pas un long fleuve tranquille et les prétendants à l'or seront nombreux : « La compétition est devenue très âpre, avec de nombreux pays émergents, qui investissent beaucoup, et plus rien ne doit être laissé au hasard. Actuellement, il y a au moins une dizaine de nations qui peuvent prétendre être sur le podium », précise Christian Paillot, qui ajoute : « Pour rester parmi les meilleures nations mondiales, la FFE avait le choix entre investir pour garder les meilleurs chevaux en France ou investir pour former nos élites. C'est le choix que nous avons fait, il y a 3 ans, en demandant à Henk Nooren de venir nous aider ».
Et même si un nouvel entraineur bénéficie toujours du travail réalisé par ses prédécesseurs, force est de constater que ce choix s'est avéré payant, avec des médailles à la clé, une base qui semble solide et des couples en devenir qui sont prêts à prendre la relève, à l'instar de Jérôme Hurel/Ohm de Ponthual, Eugénie Angot/Old Chap Tame ou encore Marc Dilasser/Obiwan de Pilière. Vainqueur de la Coupe des nations de Calgary, en septembre dernier, Marc Dilasser est très motivé par cet élan qui tire l'équipe de France vers le haut : « Il y a beaucoup de cavaliers qui nous servent de locomotive et nous, derrière, ça nous donne vraiment envie d'y aller Â».
Clément Boulanger et Reynald Angot, également présents à ce stage (tout comme Pénélope Leprévost et Bosty, alors que Patrice Delaveau, tout juste de retour de Zurich était venu à pied), partagent l'avis de Marc Dilasser et voient arriver avec envie les Jeux équestres mondiaux 2014 de Caen, pour lesquels ils pourront notamment se préparer à Deauville. « Le Pôle international du cheval était une nécessité pour le territoire et il n'y avait rien dans la région, alors que de nombreux cavaliers de haut niveau sont Normands Â», explique Philippe Augier, maire de Deauville. « Pour les Jeux équestres mondiaux, je trouve que c'est bien qu'il y ait une unité de lieu et nous ne revendiquions pas l'organisation d'épreuves à Deauville. En revanche, nous sommes plus dans l'idée d'accueillir les équipes internationales pour qu'elles viennent se préparer pour les JEM Â».

Marc Verrier
02/02/2012

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