Dijon : un coup de maître

« Même dans mes rêves les plus fous, je n'avais pas imaginé un tel public ». Scotché, André Diry. L’audace de l’initiative, le parrainage de Michel Robert, les bonnes pistes de Michel Ismalun, un des chefs de piste des mondiaux de Normandie, la très bonne tenue des sols en sable fibré, ont assuré à ce marathon du saut d’obstacles en salle, un énorme succès. Les cavaliers, 1 300 pour 13 épreuves en 4 jours, ont reconnu unanimement la qualité de cette organisation. Le public a massivement adhéré à la proposition : 2 à 3 000 personnes pour la seule journée de dimanche ont apprécié le show dans un décor peu habituel et dans une ambiance festive placée sous le signe de la qualité, l’offre commerciale des exposants et de la restauration.
La gastronomie dijonnaise avait toute sa place là aussi. Le choix des organisateurs s’est révélé très pertinent. Au soir de ce coup d’essai, on peut affirmer que l’expérience sera reconduite. Un international 2* est programmé aux mêmes dates à l’automne prochain et sera précédé d’un national amateur et pro. La petite idée qui a germé l’an dernier dans la tête de quelques passionnés a fait son chemin, non sans difficultés mais avec détermination pour relever de défi. La flamme ne devrait pas s’éteindre de sitôt.

Il n’y eut pas de temps morts dans cette longue succession de démonstration d’agilité et de souplesse au dessus des obstacles. Le beau temps a largement favorisé les trajets aller et retour des boxes les plus éloignés à l’entrée de la piste. Cet inconvénient sera gommé dans l’avenir par la location d’un second hall qui abritera les boxes. Si les ténors ont rapidement annoncé la couleur en remportant les principales épreuves, les spectateurs ont eu droit à quelques surprises venues des plus jeunes des compétiteurs. La vedette de cette affaire est incontestablement ce petit cavalier de 13 ans, Hugo Petiot venu du Territoire de Belfort avec ses deux chevaux, Qualimity Jane, une jument pie-noir, fille de L’Arc de Triomphe née chez Chrystel Ribe et un hongre, Quonan du Very, fils d’Elf d’Or – Carnute. Le jeune garçon court et gagne les 115-120 sans la moindre appréhension. Il a déjà la bagatelle d’une petite dizaine d’années d’expérience à poney et à cheval. Les remises de prix, les barrages, les tours d’honneur, il connaît tout cela. A Dijon, il n’a pas fait que glaner les première places, il a fait le doublé 1 et 2, ce qui lui a valu un hommage spécial en fin de concours et les chaleureuses félicitations du parrain Michel Robert. Grand moment de fierté pour le jeune garçon.

Nathalie Mack, elle, joue sur les hauteurs. Elle a gagné la première 140 vendredi, en nocturne. Elle a récidivé dimanche dans le GP de la ville de Dijon, associée à Quenza du Breuil. 77 partants dans cette épreuve dont la piste de Michel Ismalun était destinée à faire émerger les meilleurs pilotes. Après la reconnaissance commentée au micro par Michel Robert, Laurent Faivre, le nouveau champion de France pro 2 en selle sur l’étalon Tonic des Mets (Ogrion des Champs) issu de l'élevage de Jean Renner, fut un des premiers à se frotter aux difficultés. Ce fut aussi le premier sans-faute, bientôt imité par le jeune Alsacien Tom Dellenbach/Varenne d’Hof. Trois autres concurrents allaient se qualifier dans la première moitié de l’épreuve et cinq autres en seconde partie. Michel Ismalun en avait pronostiqué dix. Les dix étaient là pour un barrage rapide et galopant, de ceux qu’affectionne la Savoyarde Isabelle Robin, vice-championne 2015 des Cavalières. Elle l’a prouvé en réalisant avec Souvienstoi Lariviera un nouveau sans-faute, un tout petit peu moins rapide que celui de Natalie Mack/Quenza du Breuil. Sur la 3^ème marche du podium, Benoit Cernin/Quostaeres Kernat (Dollar dela Pierre) né chez Nathalie Zwaenepoel en Saône-et-Loire. Suivent Laurent Faivre/Tonic, Tom Dellenbach/Varenne, Jean-Yves Legate/Sparco, Mathieu Maturin/Santa Gramina, Fabien Debost/Toscane de Champloué et Michel Robert/Tara de Bacon.

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