Disparition de Mathieu Pignon
C'est Jean-François Pignon, son frère, qui révèle la triste nouvelle dans un témoignage bouleversant. « J'ai perdu cette nuit mon meilleur ami, et la meilleure personne que j'ai connue sur cette terre... Mon petit frère Mathieu Pignon... Tout ceux qui l'ont approché savent mon manque et ma douleur.
Comme on dit : c'est toujours plus dur pour ceux qui restent, c'est un homme qui était aimé et qui ne laisse derrière lui que des bons souvenirs. Pour moi, exemple d'humilité, chose qui est assez rare sur cette terre et encore plus dans ce métier...
j'avais une complicité avec lui que je ne retrouverai sans doute jamais et prie de tout mon coeur, de toute mon âme et de toutes mes forces pour qu'il repose en paix ».
Homme de spectacles équestres, et animateur de stages, Mathieu devait animer les 10 et 11 mars prochains un stage de travail en liberté à Niffer, en Alsace. Sur son site internet, il avait décrit son parcours : « Né en 1982, j'ai grandi avec les chevaux et j'ai connu ma première chute de poney à 9 mois. Parmi les anecdotes familiales, on se souvient de moi à 3 ans, monté sur une ponette du même âge devant une barre posée au sol à lui crier "Saute, mais saute nom de dieu !". A 7 ans, mon père m'asseoit sur le dos d'une jeune Clémentine et j'expérimente mon premier débourrage. Trop de pépins avec la Clémentine me décident à choisir le foot que je pratiquerai pendant seize ans.
A partir de 12 ans, je sais m'occuper seul d'un cheval et j'attrape de nouveau le virus familial. Je découvre avec Bamboula les premiers plaisirs du jeu en liberté. Devenu trop grand, je jette mon dévolu sur El Mohrad avec lequel je perfectionne mon travail. Sa mort accidentelle en 2 000 me cause un grand chagrin et je délaisse pendant quelque temps mes collègues à quatre jambes. Mon père, pour me consoler, me fait cadeau de Jerez qui est désormais un vrai partenaire de spectacle. Enfant, je participe aux petits spectacles de village avec mon père. Voir mes frères travailler en liberté me donne envie de partager des moments complices avec mes chevaux et de leur apprendre en toute sérénité des exercices de plus en plus complexes. Grâce à Jean-François, je me forme à la voltige sur trois montures aussi novices que moi : j'en garde un souvenir impérissable. J'enrichis également mon expérience en le suivant sur quelques stages de liberté.
En 2005, je participe à mon premier spectacle en tant que voltigeur et le désir d'en faire mon métier se confirme. Peu après, Frédéric me donne la chance de le suivre en tournée : je pars pour Cavalia. 500 représentations plus tard, il me propose de le remplacer sur ses numéros et me transmet les secrets de son travail.
Riche de ces expériences, je quitte Cavalia et prends le temps de former mes propres chevaux pour les mettre en scène ».
Nous partageons la tristesse de ses proches et adressons nos sincères condoléances à toute la famille.
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