DOMINATION TOTALE DE BOYD EXELL À LYON !
Pour la quatrième fois de son histoire, le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International recevait une étape de la FEI Driving World Cup TM présentée par la Laiterie de Montaigu. Dans une ambiance incroyable, l’épreuve a électrisé un public enthousiaste et encourage toutes les nations avec la même ferveur.
L'Australien Boyd Exell, neuf fois champion de la FEI Driving World Cup™, a entamé une nouvelle saison de compétition par une victoire éclatante dimanche à Lyon, 1ère étape sur les 8 que compte la série. Avec son équipe composée d'Emma Olsson et Hugh Scott-Barrett, le numéro 1 mondial de l'attelage a terminé en tête après deux jours d'action, un début prometteur dans sa tentative de décrocher le numéro 1 du championnat.
Il s’est en effet imposé avec maestria en 140.82 secondes avec son quatuor de chevaux bais composé de Bajnok, Maestoso Jupiter, Mad Max et Barny, soit près de cinq secondes de moins que son concurrent néerlandais, qui le précédait.
Une victoire palpitante...
Le parcours de Jeroen Houterman était conçu pour la vitesse ce week-end, avec un ensemble de boxes marathon à chaque extrémité et un pont au milieu. La plupart des cônes étaient placés de justesse, ce qui signifiait que la balle au sommet pouvait facilement être renversée et entraîner 4 points de pénalité à ajouter au temps de l'athlète.
Sept équipes d'attelage se sont alignées pour tenter de déterminer qui remporterait le prix en argent et les médailles, ainsi que les points de qualification pour aller aux FEI Driving World Cup™ Finals à Bordeaux en février.
Les trois meilleures équipes et leurs quatre chevaux sont revenus pour un drive off légèrement raccourci, avec cinq portes au lieu de six dans les boxes marathon.
Le premier à s'élancer était Koos de Ronde, numéro deux mondial, avec sa femme Marie de Ronde-Oudemans comme navigatrice et Martin Beenhakker comme backstep. Leur chrono de 150.08 secondes était plus rapide que leur tour précédent, et sans point de pénalité à ajouter, ils ont mis la pression sur les deux équipes suivantes. Et une prestation magnifique, de bon augure aux yeux du meneur, puisqu’il présentait là un nouveau quadrige.
Ijsbrand Chardon était prêt à relever le défi, avec Edith Chardon et Chris van Rooij avec lui. Meneur parmi les plus aguerris du circuit il n’a pas eu froid aux yeux. Avec son attelage de trois chevaux gris et d’un pie, le champion du monde par équipes en titre, cinquième du classement mondial, a tout simplement fait son maximum pour mettre la pression sur la concurrence. Leur temps (145,79 secondes) semblait imbattable, mais Boyd Exell n'est pas du genre à laisser une fraction de seconde dans l'arène.
Faisant le tour de la piste si rapidement que du sable s'échappait des roues de son attelage, le champion australien a en effet franchi la poutre Longines en 140,82 secondes pour s'imposer, soit près de 5 secondes de moins.
Les trois premiers pilotes du dimanche ont terminé dans le même ordre que samedi lors de la première manche.
Seul meneur tricolore au départ, Benjamin Aillaud, membre de l’équipe de France, termine à la septième place. Pour autant, le meneur n’était pas venu dans un but de résultat, mais bien davantage pour tester et découvrir son nouveau team de chevaux en piste. À l’unisson des autres concurrents, le Tricolore s’est dit ravi de l’organisation de cette étape, de son horaire et de l’enthousiasme du public.
La quatrième place de l'épreuve Coupe du Monde dominicale est revenue au Belge Dries Degrieck, suivi du Suisse Jérôme Voutaz et de l'Américain Chester Weber.
L'action se déplace à Maastricht aux Pays-Bas le week-end prochain, avec des étapes à Stuttgart, Stockholm, Genève, Londres, Malines et Leipzig avant les finales à Bordeaux.
C. Robert avec P. Salem
. Boyd Exell : « Je n’ai pas cherché à gagner »
« Je n’ai pas cherché à gagner : j’ai juste essayé de faire un parcours propre et rapide. Ijsbrand a fait un très bon parcours en donnant le ton : il fallait donc être sans-faute et rapide. En tout cas, le public a adoré. Associer l’attelage au saut d’obstacles dans l’enchaînement des épreuves est toujours un bon mix. Ce sont, certes, deux disciplines complètement différentes sur le papier, mais qui se marient parfaitement en compétition. »
. Ijsbrand Chardon : « Boyd a été très fort ! »
« En première manche, Boyd et moi étions très proches au niveau du chronomètre. Lors de la finale, il a été le plus rapide et je dois dire qu’il a été très fort ! Pour leur premier indoor de la saison, mes chevaux ont vraiment fait du bon travail. Il me tarde de poursuivre le circuit Coupe du monde FEI avec la finale en ligne de mire. Aujourd’hui, l’ambiance était clairement fantastique. Quand tout se déroule aussi bien et qu’on se sent porté par le public comme ça, c’est fabuleux ! Je n’avais tout simplement plus envie de quitter la piste ! »
. Koos de Ronde : « Super rendez-vous ! »
« Je suis très satisfait d’avoir réalisé ce parcours sans pénalité, d’autant que je présentais un team avec deux nouveaux chevaux qui participaient à leur première Coupe du monde FEI. Boyd et Ijsbrand ont, certes, été un peu plus rapides sur les lignes droites, mais ce premier show en indoor est un bon départ pour moi. Lyon est toujours un super rendez-vous. Les tribunes étaient pleines et autour la détente, les gens étaient aussi très nombreux. Quand vous entrez en piste, les chevaux ressentent l’atmosphère. En tant que meneur, l’adrénaline monte et coule dans vos veines : cela vous pousse à performer ! »
. Benjamin Aillaud :
« Je mène un nouvel attelage de Lusitaniens. C’est une nouvelle histoire qui s’écrit. Nous voulions mesurer leurs points forts et leur niveau. Je pense que nous pourrons vraiment commencer à avoir un objectif sportif en fin de saison indoor. En attendant, je me sers de toutes les étapes pour construire et prendre de l’expérience. Mais la grande différence avec les chevaux que je menais avant, c’est que ces chevaux sont installés chez moi, ce qui permet un suivi plus simple et complet. Ce sont des chevaux qui ont fait beaucoup de spectacles en liberté. Par conséquent, ils ont voyagé un peu partout dans le monde. Ce qui m’intéressait était de mesurer leur comportement en attelage et en piste, car c’est quand même un exercice particulier, et j’ai eu le sentiment qu’ils l’avaient fait toute leur vie. Ils ont besoin de prendre un peu de puissance physique mais ils ont la vitesse et le cœur. Mille mercis à toute l’organisation. C’est une superbe vitrine pour notre discipline et le public aime ça. »
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