Dopage: la position de France Galop
(en ligne le 03 décembre 2009) FRANCE GALOP ne peut approuver la politique récemment adoptée par la Fédération Equestre Internationale en matièrede lutte contre le dopage.Son président, Edouard de Rothschild, cavalier de haut niveau, revient sur cette évolution regrettable.
/>Boulogne Billancourt – le 1er décembre 2009 - La FEI (Fédaration Equestre Internationale) a connu dans les dernières années de nombreux problèmes de dopage, notamment au plus haut niveau de compétition avec un taux de positivité aux deux dernières Olympiades 10 fois supérieur à ce qui est enregistré pour les courses hippiques, et a, avec beaucoup de courage, suscité un vaste débat sur le sujet.
Alors que le mot d’ordre était devenu le « Clean Sport », les discussions ont progressivement porté, non pas sur une plus grande vigilance permettant d’écarter les tricheurs et de protéger la compétition et les chevaux, mais sur les modalités d’introduction de la médication autorisée. 20 ans après l’interdiction de concourir sous Phénylbutazone, un anti-inflammatoire, la FEI l’accepte à nouveau et avec un seuil bien supérieur à celui qui existait
à l’époque et autorise en même temps 2 autres anti-inflammatoires.
La FEI prône comme référence le Code Mondial du Sport qui permet aux sportifs humains de pouvoir utiliser certains traitements au moment de la compétition. C’est oublier que le sportif humain est souvent conscient des risques qu’il prend et surtout peut décider de s’arrêter quand la performance se transforme en souffrance insupportable. Le cheval doit être particulièrement respecté en tant qu’acteur involontaire et muet de la performance. La compétition sous anti-inflammatoire ne peut qu’avoir des conséquences néfastes pour le cheval, son cavalier, pour la régularité de la compétition, sans évoquer l’élevage et la sélection des chevaux de sport qui ne doivent pas se fonder sur les performances douteuses.
Le monde des courses ne peut accepter de suivre la voie empruntée par la FEI.
Les Etats-Unis dont les courses hippiques avaient une politique de médication contrôlée, ont récemment pris conscience qu’il fallait évoluer vers une politique de protection de la compétition et du cheval.
Le modèle européen n’accepte pas qu’un produit, fut-ce un médicament prescrit légitimement puisse être présent dans l’organisme du cheval au moment de la compétition à une concentration qui pourrait avoir un effet. Il ne s’agit pas de rechercher la trace insignifiante d’un médicament, mais d’exclure de la compétition tout cheval dont le prélèvement contient une substance prohibée à un niveau actif. Un cheval sous traitement ou dont le traitement n’est pas éliminé doit être considéré comme un convalescent et non pas comme apte à faire une performance sportive.
France Galop démontre depuis des dizaines d’années que c’est par le nombre des contrôles, tant pendant la carrière du cheval qu’en compétition, par l’information des acteurs de la compétition et la prévention que le fléau du dopage peut être contenu. Il n’y a plus de courses sans contrôle et sur l’année plus de 10% des concurrents font l’objet de prélèvements. Alors que courses françaises et FEI utilisaient pendant les 8 dernières années le même laboratoire d’analyses, le nombre de positif des courses était 10 fois inférieur à celui des sports équestres.
Cette « légalisation » de la médication autorisée au niveau de la compétition équestre internationale pose un problème aux nombreux pays européens dont les sports équestres sont soumis à des lois et règlements très proches du code des courses, mais aussi aux sponsors qui redoutent d’avoir leur nom associé à un sport permissif en la matière.
France Galop considère cette récente décision de la FEI comme une régression préoccupante et espère que les fédérations nationales sauront faire comprendre à cet organisme qu’il rend le cheval plus vulnérable à un moment où les sociétés modernes cherchent à le protéger.
NDLR. Le même jour, la FEI faisait savoir qu'elle différait l'application de cette décision pour s'accorder un temps de réflexion. (Lire par ailleurs)
Alors que le mot d’ordre était devenu le « Clean Sport », les discussions ont progressivement porté, non pas sur une plus grande vigilance permettant d’écarter les tricheurs et de protéger la compétition et les chevaux, mais sur les modalités d’introduction de la médication autorisée. 20 ans après l’interdiction de concourir sous Phénylbutazone, un anti-inflammatoire, la FEI l’accepte à nouveau et avec un seuil bien supérieur à celui qui existait
à l’époque et autorise en même temps 2 autres anti-inflammatoires.
La FEI prône comme référence le Code Mondial du Sport qui permet aux sportifs humains de pouvoir utiliser certains traitements au moment de la compétition. C’est oublier que le sportif humain est souvent conscient des risques qu’il prend et surtout peut décider de s’arrêter quand la performance se transforme en souffrance insupportable. Le cheval doit être particulièrement respecté en tant qu’acteur involontaire et muet de la performance. La compétition sous anti-inflammatoire ne peut qu’avoir des conséquences néfastes pour le cheval, son cavalier, pour la régularité de la compétition, sans évoquer l’élevage et la sélection des chevaux de sport qui ne doivent pas se fonder sur les performances douteuses.
Le monde des courses ne peut accepter de suivre la voie empruntée par la FEI.
Les Etats-Unis dont les courses hippiques avaient une politique de médication contrôlée, ont récemment pris conscience qu’il fallait évoluer vers une politique de protection de la compétition et du cheval.
Le modèle européen n’accepte pas qu’un produit, fut-ce un médicament prescrit légitimement puisse être présent dans l’organisme du cheval au moment de la compétition à une concentration qui pourrait avoir un effet. Il ne s’agit pas de rechercher la trace insignifiante d’un médicament, mais d’exclure de la compétition tout cheval dont le prélèvement contient une substance prohibée à un niveau actif. Un cheval sous traitement ou dont le traitement n’est pas éliminé doit être considéré comme un convalescent et non pas comme apte à faire une performance sportive.
France Galop démontre depuis des dizaines d’années que c’est par le nombre des contrôles, tant pendant la carrière du cheval qu’en compétition, par l’information des acteurs de la compétition et la prévention que le fléau du dopage peut être contenu. Il n’y a plus de courses sans contrôle et sur l’année plus de 10% des concurrents font l’objet de prélèvements. Alors que courses françaises et FEI utilisaient pendant les 8 dernières années le même laboratoire d’analyses, le nombre de positif des courses était 10 fois inférieur à celui des sports équestres.
Cette « légalisation » de la médication autorisée au niveau de la compétition équestre internationale pose un problème aux nombreux pays européens dont les sports équestres sont soumis à des lois et règlements très proches du code des courses, mais aussi aux sponsors qui redoutent d’avoir leur nom associé à un sport permissif en la matière.
France Galop considère cette récente décision de la FEI comme une régression préoccupante et espère que les fédérations nationales sauront faire comprendre à cet organisme qu’il rend le cheval plus vulnérable à un moment où les sociétés modernes cherchent à le protéger.
NDLR. Le même jour, la FEI faisait savoir qu'elle différait l'application de cette décision pour s'accorder un temps de réflexion. (Lire par ailleurs)
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