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Doublé suédois à Chantilly

« Réussir un tel événement à Chantilly, ce n’est pas trop compliqué, plaisantait Gérard Manzinali, chef d’orchestre de l’événement. Il y a ce cadre hors du commun et quand le Longines Global Champions Tour prend ses quartiers ici, on ne peut rêver meilleure association. Ajouté à cela un architecte des parcours aussi talentueux qu’Uliano Vezzani et ces fabuleux cavaliers… j’ai vécu un après-midi extraordinaire, riche en émotions. »Rolf-Göran Bengtsson aussi. 

Voilà un parfait résumé de la situation. La touche sportive a été apportée par les cavaliers : comme par hasard, on retrouve les meilleurs du monde à la fin de l’histoire. Un ancien champion d’Europe (le Suédois Rolf-Göran Bengtsson), un ancien champion olympique (le Canadien Eric Lamaze), un ancien quadruple champion olympique, quintuple champion d’Europe, double champion du monde allemand etc. l’énorme Ludger Beerbaum, tous d’anciens n°1 mondiaux, et l’élève de ce dernier, un autre Suédois, Henrick von Eckermann. Pour que la fête fût parfaite, manquaient cependant un ou deux Français. Ils étaient pourtant cinq qualifiés pour la seconde manche. Ils sont tous ressortis avec une faute au compteur ! Même Patrice Delaveau, pourtant vainqueur ici l’an dernier, le dimanche, avec le même Carinjo.

Mais le public, qui penchait clairement en faveur du « cousin québécois », s’est vite consolé par le spectacle offert par les quatre finalistes. Tous sans-faute. Beerbaum d’abord, mais qui pestait en raison d’une glissade de Chaman : « c’est là que j’ai perdu l’épreuve, » annonçait-il avant même que les trois autres aient pris le départ. Henrik von Eckermann (Cantinero), sur les conseils du boss, allait donc se montrer prudent dans ce virage… ce qui lui coûta également la victoire qu’il abandonnait à son compatriote Rolf-Göran Bengtsson et son vieux Casall : « Bon, j’ai eu la chance aujourd’hui de franchir la ligne un peu plus vite que les autres. J’ai vu le parcours d’Henrick, je savais qu’Eric (Lamaze) passait après, je n’avais pas le choix, il fallait aller le plus vite possible. On sait faire, ça fait assez longtemps que Casall et moi sommes ensemble ! En tout cas c’est fabuleux de gagner ici, il y a tout : le cadre, le public, le chef de piste et le sol qui est de grande qualité et aide les chevaux à bien sauter. »

Quant à Eric Lamaze, sa troisième place a plus déçu le public que lui-même : « je ne suis pas encore à 100% avec Fine Lady. Je ne l’ai que depuis début mai et nous devons apprendre à mieux nous connaître, alors 3ème ici, c’est déjà top. De plus, c’est une jument qui n’est pas très grande et qui n’est pas dotée d’une grande foulée… » ce qui n’est effectivement pas un avantage sur un telle grand piste.

Mais quelle piste, quelle scène pour ce sport ! Et la fête n’est pas finie car tous ces champions se remettent en selle aujourd'hui pour les Masters Airbus Group à 15H30, autre épreuve majeure de cette merveilleuse fin de semaine cantilienne.

 

27/07/2014

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