A l’issue de la 2e journée du Grand Prix, la France prend la 9e place du classement des nations et reste, pour quelques points, à la porte de la finale.
Cette deuxième journée d’épreuve à l’Equestrian Park de Tokyo a débuté avec le Groupe D, dominé par la Danoise Carina Cassoe Kruth et Heiline’s Danciera (76.677%) et l’Américaine Adrienne Lyle et Salvino (74.876%). Dans le Groupe E, on se doutait que l’Allemande Dorothée Schneider (n°4 mondiale) et Showtime FRH seraient intouchables ; ils l’ont été et sont sortis de piste avec un total de 78.820 %. Mais la Française Morgan Barbançon Mestre et Sir Donnerhall II avaient une bonne carte à jouer pour l’équipe de France. Malheureusement, le couple a fait quelques erreurs qui ne pardonnent pas à ce niveau et n’a pu obtenir mieux que la note de 70.543 %. Les derniers espoirs tricolores reposaient donc sur les épaules de Maxime Collard et Cupido PB dans le Groupe F (dominé de la tête et des épaules par l’Allemande n°1 mondiale Isabell Werth et Bella Rose 2 avec une note de 82.500%). Bien parti, le couple français a commis lui aussi quelques fautes qui ont fait baisser sa moyenne qui avoisinait pourtant les 72% en cours d’épreuve. Ils sortent de piste avec un total de 69.068%. Au coude à coude avec l’Espagne et la Belgique pour entrer en finale, la France reste aux portes du Grand Prix Spécial avec une 9e place par équipe, pour huit places en finale. Les résultats individuels obtenus ne permettant pas non plus d’accéder à la finale en individuel, la compétition est désormais terminée pour l’équipe de France de dressage. L’aventure olympique continue avec l’équipe de France de concours complet qui a rendez-vous jeudi 29 juillet pour l’inspection des chevaux.
 Les réactions
Morgan Barbançon Mestre (Sir Donnerhall II) : « Ce n’est clairement pas ma meilleure reprise. Gus n’était pas aussi expressif que d’habitude. Il était impressionné par le stade, la piste, l’éclairage. Je l’ai sollicité un peu fort d’entrée dans le trot allongé pour l’avoir devant moi et il a malheureusement pris le galop. Je suis déçue pour nous deux mais aussi pour l’équipe de France car ce que nous vivons tous ensemble est très fort. »
Maxime Collard (Cupido PB) : « Je suis ravie et déçue à la fois. Ravie car je vis mes premiers JO et que cela me donne envie d’en faire d’autres ! Cela nous a permis, à Cupido, mon équipe et moi-même, de gagner en expérience. J’ai senti Cupido un tout petit peu fatigué à la fin de l’échauffement. J’ai peut-être fait 5 minutes de détente en trop car durant la reprise, je n’avais pas les sensations habituelles. Je suis donc déçue de cette faute aux changements de pieds au temps qui a coûté cher. Cupido a 14 ans, il va bien. Nous allons travailler et capitaliser sur l’expérience de cette semaine pour envisager les championnats du monde l’an prochain et j’espère les JO de Paris en 2024. »
Jan Bemelmans, sélectionneur national de l’équipe de France de dressage : « Cela s’est joué à quelques points seulement de l’Espagne. C’était très serré. Morgan (Barbançon Mestre) qui dresse généralement à 72% a fait 3 fautes inhabituelles qui ont coûté des points : au premier trot allongé (le point fort de Sir Donnerhall II), au pas allongé où le cheval était un peu tendu et aux changements de pieds au temps. Quant à Maxime (Collard), Cupido PB était en super forme. Elle était peut-être un peu nerveuse car elle était la dernière de l’équipe mais elle a bien monté. C’est dommage cette faute aux changements de pieds et dans la dernière ligne, Cupido, un peu fatigué, n’a pas effectué son passage jusqu’au bout. On avait toutes les chances d’accéder au Grand Prix Spécial, ce sera pour la prochaine fois. »
Emmanuelle Schramm, DTN adjointe en charge du dressage : « La France termine 9e, à une place de son objectif, la compétition s’arrête donc ici pour nous. C’est bien sûr décevant pour les cavaliers mais aussi pour toute l’équipe d’autant plus que l’objectif de rentrer dans les 7 ou 8 nations était à notre portée, sans exploit particulier. Simplement parce que les points habituels nous ont manqué. C’est vraiment dommage. »
Sophie Dubourg, DTN : « Les résultats ne sont pas ceux escomptés. Cependant ces JO auront montré, s’il en était besoin, que le dressage français peut s’appuyer sur des couples à haut potentiel. Avec l’arrivée de cavaliers et de chevaux prometteurs, l’équipe de France dispose désormais d’un capital qui lui permettra de rivaliser lors des prochaines grandes échéances mondiales qui vont arriver très vite dans le calendrier et qui seront : les championnats d’Europe 2021 (07 – 12/09 à Hagen – GER), le championnat du monde 2022 (06 – 14/08 à Herning – DEN) et les Jeux olympiques de Paris 2024 (26/07 – 11/08). »
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